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Valeur prédictive de la note obtenue par l'étudiant au secondaire sur son rendement en premier graduat


par Jean Macaire MUSITU UKONDALEMBA
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kikwit - ISTM Kikwit (RD Congo) - Licence en Enseignement et Administration en Soins Infirmiers (E.A.S.I.) 2013
  

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5.1. Relation entre variables sociodémographiques et rendement académique.

5.1.1. Relation entre sexe et rendement académique

Les résultats de notre enquête ont montré que 81,2% de garçons ont réussi à la fin de l'année académique contre 75,5% des filles. Et cependant, le rapport de contingence (OR = 0,7) indique que ces dernières ont aussi moins de risque à l'échec que les garçons. Le test de khi deux (X2 = 7,661 et P = 0,176) montre que la variable sexe n'influe pas sur le rendement académique.

Le rapport entre la réussite scolaire et le sexe de l'apprenant a été abordé dans la majorité des études qui tendent à rechercher les éléments explicatifs de la réussite ou de l'échec scolaire (Bastide, 1992) ; Veillette et al., 1993, cités par Dieng, 2000).

Bastide (1992), dans une étude réalisée en France auprès des enfants immigrés, a révélé que la réussite scolaire des filles est, dans l'ensemble, un peu supérieur à celles des garçons : 40% contre 26%.  Veillette et al., (1993), dans une enquête réalisée au Québec, démontrent que les filles sont proportionnellement plus nombreuses que les garçons à décrocher un diplôme d'études secondaires.

L'étude réalisée par Ndinga (2008) sur « l'effet cognitif du redoublement scolaire », montre que sur les 100% des filles qui redoublent la classe, 84,8% passent de classe l'année suivante contre 82% observés chez les garçons.

Les raisons qui expliquent la meilleure réussite scolaire des filles résideraient, selon Emedi ( citée par Dieng, 2000), dans le fait que celles-ci sont plus motivées et ont un plus grand désir d'apprendre. Elles travaillent contrairement aux garçons qui consacrent plus de temps aux activités parascolaires (exemple : sport).

Par contre, des études menées aux Etats-Unis (Benbow et Stanley, Meece et al. Cités par Diambomba, 1992) auprès des élèves de 13 ans dans le but de vérifier les écarts de rendement entre les garçons et les filles en mathématique, indiquent que les garçons sont plus susceptibles d'obtenir de meilleures notes.

Dans l'enquête réalisée par le MEF et l'IHSI (cités par Durant et Chouinard, 2006), le nombre de garçons qui réussissent à l'école est supérieur à celui des filles.

Les travaux de Caron et Chau (cité par Ali, 2000) ont appuyé la réalité décrite dans cette enquête. Cette disparité est liée, selon cette même étude aux rôles sociaux attribués aux filles dans les pays en développement. L'enquête du MEF et de l'IHSI (2005) souligne ce fait. En effet, l'affectation des filles aux tâches domestiques ou leur mobilisation comme aides familiales de leurs mères, à mesure qu'elles grandissent réduit le temps qu'elles peuvent consacrer aux études.

Nous pouvons ajouter à tout ceci que cette disparité pourrait être liée à la mentalité traditionnelle des parents qui tendent à prioriser la formation des garçons que celle des filles.

Comme le souligne Diallo (cité par Ndinga, 2008,) dans une étude sur la problématique de l'abandon scolaire au Mali : « En Occident, si l'éducation des filles s'avère un moyen privilégié de mobilité sociales, en Afrique par contre, particulièrement au Mali, elle repose sur les valeurs culturelles, traditionnelles et les stéréotypes de sexe. Il est de règle que les mères apprennent à leurs filles à devenir des épouses modèles. La scolarisation des filles, phénomène nouveau, est perçue par certains comme trahison de la culture traditionnelle ».

Le point de vue de Diallo souligne assez clairement les contraintes socioculturelles qui pourraient donner des pistes d'explication à la disparité des sexes devant la réussite scolaire.

Les résultats de notre enquête ont, en effet, contredit ceux de Bastide (1972), de Veuillette et al. (1993) et de Ndinga (2008) qui ont trouvé que les filles réussissent mieux à l'école que les garçons.

Par contre, nos résultats confirment ceux trouvés par Benbow et Stanley (1980), Meece et al. (1982), MEF et IHSI (2005) et Diallo (2001) qui prouvent que les garçons remportent de bons résultats scolaires que les filles.

Quant à l'influence du sexe sur le rendement scolaire/académique, nos résultats vont de pair avec ceux de Ndinga (2008), prouvant par le test de Khi deux (X2 = 7,661 ; ddl = 5 ; P = 0,176) qu'il n'y a pas de trafic d'influence.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon