V- 2 Le rien :
Que suis-je pour toi ? Rien peut-être ! Le « je
» est rien. Cette affirmation définit la place vide de l'autre en
tant qu'objet habitant le langage de façon fantasmatique ou l'autre du
désir n'a pas sa place. Le rien renvoie à l'absence de
négation propre à la psychose. Cette absence de négation,
indique que le signifiant est barré et laisse un trou symbolique en
rapport avec le nom du père. Ce qui permet la fermeture du corps, ce
sont les occlusives qui participent à la coupure du souffle
évitent la jouissance de la lallation pseudo- discours d'avec la
mère. Le NON comme « NOM DU PÈRE » est porteur de la
loi permettant une structuration de l'articulation de la parole qui inter-dit
la chose évitant le risque de s'y resté pétrifié.
Sans interdit il ne peut y avoir de sujet. Ne touche pas donne la dimension de
ce qui est bon pour moi et ce qui ne l'est pas et de construire le
désir. « La consonne crée une coupure à la jouissance
pure de la voix et fait entrer l'enfant et dans la chaîne signifiante
dont l'implication pulsionnelle dans cette chaîne se fait sous le
signifié du Nom-du-père : papa. Les occlusives « ne pas
», marquent donc cette fermeture. Lorsqu'elles disparaissent du langage,
cela signifie un corps troué, où le langage n'a pas pris place
dans le corps. L'hallucinée ne sait rien du savoir de l'autre quant
à sa demande »79
78 J. -E.-D. Esquirol. Des hallucinations.
(1817). Extrait « Des maladies mentales considérées sous le
rapport médical, hygiénique, et médico-légal.
» Paris, J.-B. Baillière, 1838, pp. 159-201.
[Réédition : Paris, Frénésie Editions, 1989. 2
tomes en 1 vol. in-8°, dans la collection « Insania. Les introuvables
de la Psychiatrie ».
79 Solal Rabinovich « les voix » Editions
Eres
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Le rien d'objet qu'est le sujet pour l'autre, c'est
réellement rien et le diable, la mère, où dieu occupent la
place du rien dans l'autre. Selon Freud il y a rien dans un lieu de
l'inconscient, chez Lacan c'est dans ce rien qu'apparaissent les voix se
situant entre perception et conscience, venues du réel produit par
l'expulsion d'abord, et la forclusion ensuite. Si Freud situe ce réel
à l'extérieur du sujet, rejeté loin de lui, Lacan parle
d'extrémité du réel. N'existerait-il pas des passerelles,
des zones de contacts que nous pourrions emprunter ? La voix objet « a
» est en même temps à l'intérieur et à
l'extérieur. Proférée au-dedans, elle s'entend au
dehors.
Cela signifie que les voix hallucinées vienne habiter
un lieu d'où la forclusion du Nom du Père un chassé
l'essentiel des inscriptions mnésiques. Rien est la part forclusive de
la négation.80
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