L'économie informelle dans un contexte de satisfaction des besoins primaires.par Joel KAPOYA BAHATI Université de Lubumbashi - Licence en Economie de développement 2020 |
2.2.2.3. L'informel et l'évasion fiscaleLa fiscalité fournit aux gouvernements les fonds nécessaires pour le financement des infrastructures sur lesquelles sont fondés le développement et la croissance92(*). Le grand défi de la fiscalité est donc de trouver le niveau de fiscalité d'équilibre qui d'une part maximisera les recettes fiscales de l'Etat et d'autre part ne découragera pas l'investissement et les entreprises. L'informalité échappe au fisc et il en résulte une part des recettes fiscales qui se volatilise. En outre, les entreprises informelles fournissant des intrants aux entreprises formelles permettent bel et bien à ces dernières de contourner le fisc. L'économie informelle contribue donc à l'évasion fiscale. Une étude menée par OXFAM en 2011 montre que le manque à gagner en termes de recettes fiscales peut aller de 35% et 55% des recettes fiscales perçues dans certains pays en développement. Ainsi la présence de l'informel est une source considérable de fuite de recettes fiscales et un énorme manque à gagner pour l'Etat. 2.2.2.4. L'informel et la mondialisationIl est fort vrai que l'économie informelle constitue un frein aux capacités d'accroissement de la production à forte valeur ajoutée en raison notamment de ses entraves aux entreprises formelles. La conséquence qui en résulte est que ces entreprises formelles sont en perte de compétitivité face à l'extérieur surtout face aux pays développés ; et cette perte de compétitivité ne permet donc pas aux entreprises formelles locales de s'insérer et de prospérer dans le commerce international, locomotive de la mondialisation. * 92 M. Kraiem, Op.cit., p.190. |
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