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La diplomatie congolaise face aux menaces de balkanisation et manœuvre d'occupation.


par Exode LUKOMBO BILU
Université Technologique Bel Campus - Licence en Relations Internationales 2017
  

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CHAPITRE II. LES MENACES DE BALKANISATION DE LA RDC

Nous allons dans le présent chapitre faire un rappel historique sur l'origine de la balkanisation en RDC avant d'évoqué ces acteurs étatiques et non étatiques.

Section 1. Historique sur l'origine de balkanisation de la RDC

Ce « vaste projet » de balkanisation de la République Démocratique du Congo est vieux. C'est une idée machiavélique qui tire son origine de la Conférence de Berlin de 1885 dont l'Acte Général consacrée le partage de l'Afrique par les puissances d'alors, le considérant comme un grand marché. Pendant cette même conférence, l'Afrique est déclarée « res nulliu s », c'est-à-dire chose n'appartenant à personne. Ce qui permit aux Européens de "se servir officiellement et sans scrupules".

Néanmoins, il y a lieu de préciser que l'idée de la balkanisation de ce temps-là était différente de celle d'aujourd'hui. Elle visait l'appropriation de certains territoires conformément aux intérêts des puissances susdites, particulièrement les territoires riches en potentialités.

Bien que la gestion de l'EIC par Léopold II ait été considérée comme celle de propriété privée voire personnelle, la réalité des faits démontre que les grandes puissances de l'époque à travers leurs multinationales s'y étaient mêlées. A la fin de la colonisation on en a dénombré 63.

Malgré la cession du Congo à la Belgique par Léopold II, les multinationales continuèrent de garder leurs droits d'exploitation. Le pays connaitra des changements de statuts ou appellations mais les problèmes antérieurs ne seront jamais finis.

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Paragraphe 1. De la Colonisation à la Première République

Nous n'allons pas nous étendre longuement sur la période de l'indépendance. Néanmoins, quelques faits importants de ladite période seront relevés.

La période de l'indépendance refléta la continuité de la recherche de gros intérêts étrangers et de Balkanisation. LUMUMBA n'a pas manqué d'en faire Le Congo de LUMUMBA sera scindé par le Katanga de TSHOMBE et le Kasaï d'Albert KALONJI qui créent des sécessions bien connues.

Comme si sécessions ne suffisaient pas, le désordre s'est aggravé avec la révocation du Premier ministre suivi du coup d'Etat du colonel MOBUTU, un collaborateur de LUMUMBA.

Paragraphe 2. Deuxième République (1990-1994)

En 1990, poussé par les événements (contexte international bouleversé par la dissolution du bloc communiste, et l'opposition interne grandissante contre son pouvoir), Mobutu annonce le multipartisme et accepte la convocation d'une Conférence nationale (1991) chargée d'adapter la Constitution. Jouant habilement à travers de multiples événements (émeutes, mutineries, crises politiques), Mobutu empêche toutefois le processus de réformes d'aboutir. Ce n'est qu'en 1996 qu'un projet de Constitution est adopté par le Haut conseil de la République - Parlement de transition (HCR - PT).

Ce projet (qui prévoit un Etat fédéral doté d'un régime parlementaire) devait ensuite être soumis au référendum. En novembre 1996, la tension dans l'Est du Zaïre monte ; aggravée par la présence d'un million de réfugiés rwandais. Ce qui va évoluer vers l'exportation de la guerre rwandaise

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au Congo. Ce va entrainer la guerre de l'Est dont on connait les péripéties et surtout les effets déstabilisateurs de la République congolaise.

Ce sont là d'autres tentatives des occidentaux à balkaniser le Congo. Il sied de préciser que ces derniers visent cet objectif en isolant les principales régions minières du pays. C'est la raison pour laquelle toutes les tentatives de la division du Congo passent souvent par sa partie orientale

A la frontière avec le Rwanda, des réfugiés Hutu rwandais vivent dans des camps de réfugiés. Le pouvoir tutsi rwandais s'inquiète de cette présence à sa frontière. Il craint que ces réfugiés ne reprennent les armes et le fassent chuter. Cela sera un prétexte à la guerre dont l'objectif le plus visé est le contrôle de toute la partie Nord-orientale du Congo et en profiter les richesses. Pour piller toute la zone. Déjà, c'est ici que les réfugiés Hutu seront accusés de persécuter les Tutsis Congolais. Cette invasion des troupes rwandaises au Zaïre sera effective, avec l'approbation de la même fameuse communauté internationale. Les régions congolaise de 'Est et du Nord-est courent le risque d'être cédées aux autorités rwando - ougandaises au titre de butin de guerre.

A la suite du génocide rwandais de 1994 qui avait fait plus de 800 000 victimes, majoritairement tutsi, des centaines de milliers de réfugiés (la plupart hutus), sans parler des miliciens Interahamwe et les Forces armées rwandaises qui vont fuir ; avec leurs armes, en direction de la province congolaise du Nord - Kivu

L'opération Turquoise, française, va gérer ce déplacement massif de populations, sans en opérer le désarmement. Celle -ci vont se regrouper dans d'énormes camps de réfugiés à l'Est du Congo, avec en leur sein tout le dispositif génocidaire rwandais qui souhaite reconquérir le Rwanda. Les flux migratoires du génocide rwandais de 1994 déstabilisent l'équilibre géopolitique de l'Est du Congo.

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Après une longue période de règne et de gouvernance sans partage, c'est-à-dire, dictatoriale, en 1996, le Zaïre de Mobutu est très affaibli. Mais, Il va quand-même garder le soutien de la France, après avoir accepté que les réfugiés rwandais fuient la zone de l'opération turquoise pour venir se réfugier en Ituri. Mais les autres puissances occidentales n'ont plus confiance en lui, et lui retirent leur soutien. Physiquement, Mobutu est malade : il souffre d'un cancer de la prostate. Son premier ministre Kengo Wa Dondo exerce de plus en plus de pouvoir. L'Armée du Zaïre est déliquescente. Seule la Division spéciale présidentielle manifeste quelque efficacité.

Laurent-Désiré Kabila, qui a déjà participé aux rébellions de l'année 1964 et a ensuite vécu dans les pays voisins sans jamais se départir de son opposition à Mobutu, s'impose comme chef des insurgés. En quatre mois, ceux-ci s'emparent d'un tiers du territoire national et des régions minières (or, diamants, cuivre, Etc.), les plus riches du pays. Une étrange coalition entre le Rwanda de Paul Kagame, l' Ouganda de Yoweri Museveni, l' Angola de Dos Santos et bien sûr des volontaires zaïrois, va créer une rébellion armée, avec à sa tête un ancien révolutionnaire congolais, Laurent-Désiré Kabila, porte-parole de l'AFDL

Ce dernier, né à Moba au Katanga, a milité pour l'indépendance du Congo dans la balubakat. Un des dirigeant de la rébellion muleliste (CNL), il se réfugie en Tanzanie âpres l'échec de celle-ci où li devenu trafiquant (diamant, d'ivoire , coltan et d'or). Cette rébellion baptisé AFDL (Alliance des Forces démocratiques pour la libération du Congo) sera financée par le lobby minier Américain et Canadien. Kabila signera cet effet des contrats léonins avec les sociétés American Mineral Fields(le futur Adastra), Barrick Gold, First American Diamond, Horsham Corporation, Anglo Gold ashanti ou encore Métalor.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984