f. Organisation du système de
santé.
Le système de santé a une structure pyramidale
à trois niveaux : central, intermédiaire, et
périphérique. Le niveau central comprend les directions centrales
et les programmes du Ministère ayant la santé dans ses
attributions, et les hôpitaux de référence nationale. Le
niveau central élabore les politiques et les stratégies, assure
le suivi, l'évaluation, et la réglementation dans le secteur. Il
organise et coordonne les niveaux intermédiaires et
périphériques du système de santé, et leurs fournit
des appuis administratifs, techniques et logistiques.
Dans le cadre de la prestation de soins, le niveau central
dispose de trois hôpitaux de référence nationale, y inclus
l'hôpital de Butare et l'hôpital de Kigali (CHK) qui constituent
ensemble le Centre Hospitalier Universitaire (CHU), et l'hôpital neuro-
psychiatrique de Ndera. L'hôpital King Fayçal a été
créé pour fournir un niveau d'expertise technique plus
élevé que celui des hôpitaux de référence
nationale pour l'ensemble des secteurs publics et privés; son rôle
est aussi d'assurer la réduction du nombre de cas
transférés à l'étranger.
Le niveau intermédiaire, qui se situe au niveau de la
Province, s'occupe des questions de politique et de gestion, mais n'est pas un
prestataire de soins de santé. La Direction Provinciale chargée
de la Santé est responsable de la mise en oeuvre des politiques de
santé, la coordination des activités, et la fourniture d'appuis
administratifs, techniques et logistiques. Elle assure la distribution
équitable et l'utilisation efficiente des ressources.
Le niveau périphérique est
représenté par le district sanitaire constitué d'une base
administrative, d'un hôpital de district, et d'un réseau de
centres de santé publics, agréés, ou privés. Le
district sanitaire s'occupe des problèmes de santé de sa
population cible. Les fonctions du district sanitaire incluent :
(i) l'organisation des services de santé des centres de
santé et de l'hôpital de district sur la base des paquets minimum
et complémentaire des activités,
(ii) le fonctionnement administratif et la logistique, y
inclus la gestion des ressources et l'approvisionnement en médicaments
sous la responsabilité de l'équipe cadre du district, et
(iii) la supervision des centres de santé et des
animateurs de santé.
Avec tous ces efforts conjugués, déployés
par le gouvernement Rwandais, le niveau de santé s'est beaucoup
amélioré. En effet, la mortalité infantile, la
mortalité infanto juvénile et la mortalité maternelle ont
été estimées en 2005 (EDSIII-R, 2005) respectivement
à 86%o, 152%o et 750/100000 et de 83,42%o, 160%o en 2008 (UNDP, 2008).
Le pourcentage des femmes assistées à l'accouchement était
estimé à 48,6% en 2007 (OMS, 2007). Concomitamment, la
prévalence contraceptive était de 17% en 2005, dont 10% pour les
méthodes modernes contre 4% en 2000 pour ces dernières. La
prévalence du VIH/SIDA était de 3% en 2005 et en 2008. Ces
résultats ont eu comme conséquence une augmentation de
l'espérance de vie à la naissance de 14,43 ans en 8 ans, passant
de 38,30 ans en 2000 à 52.73 ans en 2008 (UNDP, 2008).
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