e. Performances du système de
santé.
Les performances des services de
santé étaient plutôt mitigées jusqu'en 2005.
L'utilisation des services de santé curatifs au niveau des centres de
santé s'est inscrite à la baisse entre 1997 et 2003. Le pays a
réalisé, cependant, des taux de couverture vaccinale
au-delà de 80%. Dans le domaine de la santé de la reproduction,
la proportion des femmes qui ont eu au moins quatre consultations
prénatales est seulement de 10%; la prise en charge des accouchements en
milieu assisté a progressé, passant de 14% en 1997 à 31%
en l'an 2000; mais très peu de grossesses sont au bout du compte
référées pour une prise en charge adéquate en
milieu hospitalier. Enfin, le taux de prévalence contraceptive pour les
méthodes moderne accuse un net recul passant de 13% à 4% de 1992
à 2000 et à 10% en 2002.
Le niveau de prise en charge des cas de malnutrition reste
très limité au niveau périphérique : environ 4%
pour les cas de malnutrition sévère et 22% pour les cas de
malnutrition modérée en 2000. Cependant, la qualité de la
prise en charge des cas de malnutrition chronique s'est améliorée
telle que démontrée par l'augmentation des taux de
récupération de 51,2% en 1998 à 70,9% en 2000.
Bien que l'infrastructure de base, et la disponibilité
des ressources humaines, matérielles et financières se soient
améliorées, il reste toujours des défis à relever.
A la fin de l'année 2003, le pays comptait 34 hôpitaux de district
et 375 formations sanitaires périphériques, dont 262 centres de
santé et 113 postes de santé et de dispensaires.
La rareté des ressources humaines s'est
accentuée depuis 1994 en conséquence de la guerre et attend
toujours des solutions appropriées. En raison de la politique de
réduction des dépenses publiques, le nombre de personnel non
qualifié a été réduit et la proportion du personnel
qualifié a augmenté de façon significative passant de 26%
en 1997 à 64% en 2002. Les besoins en médecins et en infirmiers
sont toujours aigus : cependant, les capacités de formation existantes
pourraient combler graduellement ce déficit. Des problèmes
continuent de persister dans la politique de recrutement et de motivation du
personnel : en effet, le personnel de santé le plus qualifié
n'est pas attiré par une carrière dans le système public
de santé, où les salaires sont les plus bas,
préférant donc migrer dans le secteur privé ou à
l'étranger.
Les services de santé de la reproduction
contribuent à assurer une bonne santé de la famille, en
réduisant la morbidité et la mortalité maternelle et
infanto juvénile, d'où la haute priorité qui lui est
accordée et qui est traduite par l'adoption d'une politique nationale de
santé de la reproduction adoptée par le Gouvernement du Rwanda.
Les orientations de la politique nationale de santé de la reproduction
ont été définies en six composantes prioritaires :
(i) la maternité à moindres risques et la
santé infantile,
(ii) la planification familiale,
(iii) la prévention et la prise en charge des
infections génitales et les IST/VIH/SIDA,
(iv) la santé reproductive chez l'adolescent,
(v) la prévention et la prise en charge des violences
sexuelles, et
(vi) les changements sociaux pour accroître le pouvoir
de décision de la femme.
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