k. 2 .1.4 Facteurs
démographiques
viii. a. Sexe de l'enfant
De toutes les variables de différentiation, le sexe est
l'une des plus facile à établir. L'analyse des différences
de mortalité par sexe " échappent aux difficultés
propres à la comparaison entre sous-populations fondées sur
d'autres critères ". Il ressort des analyses à plusieurs
variables effectuées sur les pays du tiers-monde que le sexe de l'enfant
était la seule variable qui revêtait toujours la même
importance (Sullivan et al 1982, cité par Mudubu, 1996). En
général, on observe une surmortalité masculine durant la
petite enfance (moins d'un an en particulier). Elle est beaucoup plus
accentuée au cours du premier mois de la vie qu'entre le reste de cette
période (Gbenyon et Locoh, 1989). Akoto (1985) note que les
garçons sont plus vulnérables à la naissance alors qu'une
fois les premiers mois franchis, la résistance des enfants aux
agressions extérieures dépendrait en grande partie du
comportement social des mères à l'égard des garçons
et des filles. Cette surmortalité masculine à moins d'un an
serait donc attribuée à des facteurs biologiques. Lors de
l'enquête mondiale sur la fécondité (EMF), les
résultats ont montré une surmortalité infantile masculine
de l'ordre de 16% (Rustein S.O 1984, cité par Dackam R., 1987).
ix. b. Taille du
ménage
La taille du ménage désigne le nombre de
personnes vivant effectivement dans le ménage. Elle est de ce fait
différente du nombre d'enfants nés vivants pour la mère ou
rang de naissance de l'enfant et du nombre d'enfant encore en vie surtout dans
le contexte africain où les familles nucléaires sont très
rares. Ce facteur agit sur la mortalité infantile, non seulement
grâce à l'effet de compétition entre les enfants, mais
également la promiscuité. De plus, c'est en facteur susceptible
de contribuer à la gravité de la rougeole maladie très
dévastatrice aux jeunes âges. Il influe sur d'autres variables
intermédiaires de la mortalité tels que : l'habitat et
l'hygiène grâce à l'entassement causé par la
promiscuité, la malnutrition dû à la compétition
entre enfants, la santé de la mère à cause de la charge
importante de travail en cas de présence de beaucoup d'enfants en bas
âges, les maladies infectieuses et parasitaires (maladies contagieuses,
rougeole, coqueluche, tuberculose, pneumonie, etc.).
Approche environnementale
En milieu urbain ou en milieu rural, la santé des
populations reste tributaire des conditions d'hygiène et de
salubrité de leur cadre de vie. Les conditions d'habitat ont
particulièrement une importance capitale dans l'explication de la
santé et de la survie des enfants. Certaines caractéristiques du
milieu de vie comme le nombre de personnes vivant dans la même
pièce, la qualité de l'approvisionnement en eau, la
présence de latrines, la proximité de services de santé,
etc. ont un rôle significatif dans l'analyse de la mortalité des
enfants.
A cet effet, Barbieri (1991) énumérait quatre
principales voies de transmission des agents infectieux aux enfants que sont:
1) l'air, pour les maladies respiratoires notamment;
2) la nourriture, l'eau et les doigts pour les maladies
intestinales dont les diarrhées;
3) la peau, le sol et les objets inanimés pour les
infections de la peau, le tétanos, etc.;
4) les insectes, qui sont les vecteurs de nombreuses maladies
parasitaires et virales.
Au delà de cette influence plus ou moins directe,
Barbieri (1991) indique que les variables écologiques peuvent
également avoir un effet indirect à travers leur influence sur la
quantité et la variété des récoltes de subsistance.
Vue sous l'angle de sa contribution à la quantité et à la
qualité de l'alimentation, l'environnement a aujourd'hui une plus grande
emprise vis-à-vis de la population rurale. Et comme la ville africaine
est elle-même sous une forte dépendance alimentaire du village,
l'emprise de l'environnement sur la quantité ainsi que la qualité
de l'alimentation peut se généraliser à toute la
population.
|