II- 10- 2- 2- 3 Gestion de la litière
Faite de paille hachée, de copeaux de bois blanc non
traité, elle doit avoir 10 à 15 cm d'épaisseur, soit 6
kg/m2. L'impact de la qualité de la litière sur la santé
de la volaille est majeur. La litière
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joue d'abord un rôle d'isolant en empêchant le
contact des poulets avec le sol (micro-organismes et froid). La qualité
de la litière affecte la température que l'animal ressent
réellement : une bonne litière doit être Saine,
sèche, non moisie, propre, non traité (copeaux), Isolante,
absorbante, souple.
II- 10- 2- 2- 4 Densité animale
La densité est définie par le nombre de sujets
par unité de surface. C'est un paramètre important que
l'aviculteur doit contrôler durant les différentes phases
d'élevage, car non seulement une forte densité diminue la
résistance des animaux mais en plus favorise rapidement, l'augmentation
de la concentration en oocystes (Magdeleine et Chesnel, 2002).
Les normes de densité à respecter sont
indiquées dans l'annexe 9.
II- 11 CONSEQUENCES DE LA COCIDIOSE SUR LES PERFORMANCES
DE CROISSANCE DES POULETS DE CHAIR
En raison de sa pathogénicité, la coccidie
exerce plusieurs effets indésirables chez l'hôte, qui peuvent
être évalués par son influence sur les performances de
croissance.
Selon YVORE (1992), la plupart des coccidioses
réduisent les performances de l'élevage en diminuant le taux de
croissance et en augmentant l'indice de consommation. La
détérioration des performances de croissance commence avec des
changements dans la consommation alimentaire. En cas de coccidiose, comme
l'affirme CURASSON (1943), on peut aussi avoir une conservation, voire une
exacerbation de l'appétit, ceci dans le but de compenser les
déficits en apports de nutriments provoqués par les
lésions intestinales. Ceci a été prouvé par LAPO en
2003, qui a montré que la consommation alimentaire des poussins
infestés par les oocystes de coccidie a augmenté à partir
de la 4e semaine par rapport à celle des poussins non
infestés.
Dans l'intestin, l'effet direct des coccidies est de
détruire les cellules intestinales (CURASSON, 1943), accompagné
d'autres modifications (inflammation, saignement, atrophie des
villosités intestinales, différenciation anormale des cellules
épithéliales et épaississement intestinal).
Selon DAKKAK (1995), chez les animaux souffrant de maladies
parasitaires gastro-intestinales, la réduction de la
digestibilité des nutriments et la malabsorption des protéines et
des minéraux sont les raisons de la baisse de la production animale
globale et du gain de poids, en particulier.
En 1996, BULDGEN évoquait la
détérioration des performances de l'élevage causée
par la coccidiose et le taux de mortalité sont important de 80 à
100 % de la population active, ce qui explique l'énorme perte
économique causée par cette maladie.
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