2.3. Partis politiques comme facteur d'intégration
sociale dans une démocratie
Préoccupés par le souci d'enraciner davantage la
démocratie, les pays assurent aussi la fonction d'intégration
sociale qui les présente comme des unités prêtes à
accueillir même un grand nombre d'adhérents qui sont
séduits par les aspirations que le parti a pour la société
; c'est-à-dire qu'autour de son programme, un parti doit chercher
à faire adhérer les plus grand nombre d'individus au projet qu'il
défend, et inviter à voter pour les candidats qui incarnent ce
programme dans la bataille électorale ; disons que c'est par et à
travers le programme que le parti extériorise ce qu'il veut, ce qu'il
pense ou ce qu'il peut pour la société.
Lorsque tous les partis qui participent à une
élection présentent leurs programmes, une véritable
compétition démocratique est lancée, d'abord pour faire
adhérer à leurs programmes le plus d'individus possibles,
c'est-à-dire au stade déjà de la campagne
électorale les partis commencent à favoriser l'émergence
de la démocratie par l'intégration social, puis lors des
élections proprement dites, tous les partis, du moins ceux ayant conquis
un nombre important d'électeurs grâce à leurs programmes,
se retrouvent pour une seconde fois en bataille et toutes ces batailles loyales
permettent encore et surtout l'enracinement de la démocratie.
En effet, quand nous regardons en face les partis politiques
de la RDC, une seule réalité les caractérisent, si pas
tous, mais un grand nombre, il s'agit de ce que nous appelons ici le
copier-coller. Suite à ce que nous avons développé
précédemment, il est établi que c'est par le programme que
le parti peut réaliser l'intégration sociale et faire ainsi
adhérer un plus grand nombre d'individus audit programme.
Par copier-coller, il faut entendre la situation dans laquelle
se trouvent plusieurs partis de la RDC ; ces partis pour la plupart, issus de
scission des anciens partis, n'ont pas de programme en eux-mêmes, ils
copient leurs statuts, le projet de société et le programme de
partis dont ils sont issus et lors des élections, ces partis n'ont
d'autres moyens de convaincre les électeurs que de recourir à des
alliances et chercher à avoir ne fût-ce qu'un poste dans le
gouvernement. Pour faciliter la compréhension, évoquons l'exemple
du congrès pour la démocratie et le progrès social qui
s'était défait de l'UDPS à la veille des élections
de novembre 2011 ; en lisant le programme et les statuts du CDPS, nous nous
sommes rendu
99 MENGI KAPITA, Cours déjà
cité.
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compte qu'il est identique à celui de l'UDPS, à
la seule différence que pour le CDPS la mention UDPS est
remplacée par CDPS.
Par-là, il est évident qu'un tel parti ne peut
favoriser l'intégration sociale, le parti doit s'employer à
mettre en place un programme qui va, d'une part, lui permettre de
conquérir la confiance des électeurs, et d'autre part, lui
permettre de s'engager dans la bataille démocratique, les
élections.
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