4.3.3. La sécurité pendant et
après les élections
Il est de notoriété publique que
l'insécurité est généralisée à
travers toute l'étendue du territoire national. Et, il n'est un secret
pour personne que le retard dans la formation d'une armée et d'une
police nationales intégrées et restructurées,
républicaines et apolitiques au service de la nation dans l'unification
des services de sécurité et l'instauration de l'autorité
de l'Etat sur toute l'étendue de la République, plonge notre pays
dans une anarchie et une insécurité indescriptible.
Outre que le gouvernement n'a toujours pas fait assoir son
autorité sur toutes les provinces, notamment la nomination des
principaux animateurs de territoriale sur base de clientélisme, le fait
que des étendues entières du territoire national à l'Est
et au sud-ouest soient occupées par nos voisins et par des forces
négatives sans que le gouvernement lève son petit doigt daigne
informer correctement l'opinion, comme s'il existait des incursions sur notre
territoire qui sont légitimes et donc tolérables par rapport aux
autres, cette attitude de gérer avec légèreté un
pays aux dimensions continentales inquiète.
Cette insécurité consécutive à
l'absence d'une armée et d'une police capable de jouer à la
dissuasion, donne la preuve de l'amateurisme et de l'incapacité des
dirigeants à un certain niveau de sécuriser, gérer,
coordonner et d'influencer l'impulsion nécessaire à la
réalisation des attentes de la population. Et dans ces conditions, il
n'est pas possible d'organiser des élections libres,
démocratiques et transparentes. Ce qui est devenu un slogan en RDC
depuis les élections de 2006, un slogan qui n'a jamais été
réalisé. Depuis toujours le souverain primaire crie à la
tricherie et d'autres candidats exigent l'implication de la communauté
internationale pour la vérité des urnes.
L'absence des réformes responsables au sein de
l'armée, de la police et des services de sécurité
hypothèque dangereusement l'organisation des élections.
Les foyers de tension à travers toute l'étendue
du territoire national avec beaucoup plus d'acuité l'Ex Kivu, en Ituri
et au Katanga en sont une preuve irréfutable de
l'insécurité générale. Et ce dernier temps le Kongo
Central entre en jeu.
Cette insécurité sera encore persistante dans la
mesure où nous ne voyons pas comment un gouvernement de province peut
donner des ordres à une armée ou une police qui n'est de sa
composante, c'est l'épée de Damoclès.
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