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Les relations politiques Iran-USA 1979-2002.


par Doumbia ALI
Université Félix Houphouet Boigny d'Abidjan - Master d'histoire contemporaine 2017
  

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3- Le bilan de la guerre

Cette fois ci, l'Iran est en guerre, non pas directement avec les États-Unis d'Amérique, mais avec l'Irak, un autre pays musulman, un autre pays pillé par l'impérialisme. Cette guerre a eu pour effet de stabiliser le régime ; le front, les diverses milices, la bureaucratie de l'État emploient de larges fractions de la population et les religieux. Par ailleurs en répartissant un minimum de moyens de subsistance, ont renforcé le réseau d'assistance sociale autour des mosquées. Mais elle a eu aussi certainement pour effet d'accroître les difficultés et les misères du peuple iranien.

Lorsque les canons se "taisent" enfin Iran et Irak se retrouvent également épuisé. Les pertes économiques cumulées des deux pays se sont évaluées à plusieurs centaines de milliards de dollars. Le bilan humain est lui aussi terrifiant, 300 000 morts pour l'Irak, environ un million pour l'Iran161.Politiquement Saddam Hussein est largement perdant, car non seulement il n'est pas parvenu à faire pilier Téhéran et à faire de l'Irak un hégémon Moyen-Oriental. Mais d'autres part, il est désormais largement débiteur des pétromonarchies du Golfe. Son prestige auprès de la population est alors au plus bas. Sur le plan extérieur en revanche, Saddam Hussein apparaît comme le défenseur des sunnites du Moyen-Orient, et l'Irak se positionne comme une puissance régionale

Le régime iranien lui est ressorti largement renforcé de la guerre avec une légitimation aux yeux de sa propre population (réunie dans un grand élan patriotique) mais aussi auprès des régimes et de groupes politiques militaires favorables à sa thèse. Les Iraniens faisant bloc autour de leur gouvernement et de leur armée face à l'ennemi

161Paul BALTA, Iran-Irak : une guerre de 5000 ans, 1999, Amazon, Paris, 315 p.

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héréditaire : les Arabes sunnites. La Présidence américaine de Ronald Reagan est au passage affecté par le scandale de l'Irangate,162 une livraison illicite d'armes à l'Iran, en dépit de l'embargo sur ce pays. Cela ne fatigue renforcer son rôle de grande puissance perturbatrice dans la zone. Cette guerre déclenchée a suscité en Iran un profond réflexe nationaliste.

Au total, les dépenses militaires, pertes en produit intérieur brut et capitaux non investis ont dépassé 500 milliards de dollars pour les deux pays. L'Iran estime officiellement à 300 milliards de dollars le prix de la reconstruction de son économie. L'Irak, pour sa part, l'évalue entre cinquante et soixante milliards de dollars.

Le conflit a duré huit ans en faisant plusieurs centaines de milliers de morts .Un bilan sans commune mesure avec tout autre conflit du Moyen-Orient, y compris le conflit israélo-palestinien.

En somme Saddam Hussein a tablé sur une offensive fulgurante, sur une guerre courte qui fera de son Irak bassiste la première puissance du Moyen-Orient. Cette ambition ne résiste pas à la dure réalité d'un conflit acharné, l'un des plus dévastateurs du XXème siècle, qui ne dure que 8 ans. Guerre complexe par ses enjeux et ses acteurs. La guerre Iran-Irak qui transcende le cadre classique de la guerre froide, aura un impact profond sur toute la région du Golfe Persique et au-delà.

162L'affaire Iran-Contra ou Irangate, nommée ainsi en souvenir du scandale du Watergate) est un scandale politique survenu aux États-Unis dans les années 1980.L'affaire est toujours voilée de secrets et il est difficile de découvrir les faits. Plusieurs membres de l'administration Reagan ont vendu illégalement des armes à l'Iran, qui était un ennemi avoué des États-Unis, utilisant les profits pour financer secrètement, et malgré l'opposition du Congrès des États-Unis1,2, les Contras, un mouvement contre-révolutionnaire nicaraguayen de lutte armée regroupant les opposants au gouvernement sandiniste de Daniel Ortega. Dans le cadre de la Guerre froide, il s'agit pour l'administration Reagan de renverser un régime considéré comme communiste3 et situé dans ce que les États-Unis considèrent comme leur zone d'influence.

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