III. Analyse des indicateurs de qualité de
portefeuille
L'analyse des indicateurs se fera en deux points que sont : le
choix des outils et supports de gestion de crédit et la couverture du
risque à AEI.
1. Le choix des outils et supports de gestion
Le choix des outils ou supports adaptés est d'une
importance capitale pour le contrôle du risque de crédit au sein
d'une IMF. Notre analyse s'intéressera essentiellement aux fiches de
présentation au comité de crédit et au contrat de
prêt.
a. Les fiches de comité de
crédit
A propos de ces fiches, 52% des chargés de prêt
et 71,4% des chefs estiment qu'elles comportent des insuffisances qui les
empêchent de mieux présenter le profil des clients et de prendre
des décisions sur des bases plus fiables. Il a été
évoqué les insuffisances relatives aux détails sur le
chiffre d'affaire, de l'évaluation correcte des dépenses
familiales du client et de la rotation des stocks. Si ces trois
éléments souffrent d'indicateurs d'évaluation, c'est une
faible gestion préventive de l'analyse du profil qui est ainsi faite.
Les supports de comité de crédit n'ont pas prévu des
parties pour l'analyse de la trésorerie du client ( exemple le budget de
trésorerie), un support important pour s'assurer de la capacité
actuelle et future de remboursement du prêt et de l'appréciation
de la trésorerie du client en fonction des variations
saisonnières de l'activité à financer ; ce qui n'est pas
à négliger quand on s'en tient aux propos des clients au cours de
l'évaluation ; qui ont bien mentionné que leurs activités
connaissent d'importantes variations au cours de l'année. Utiliser donc,
un support qui retrace la situation du client comme si la rentabilité
était identique sur toute l'année, présente un risque de
biais important sur l'appréciation de la trésorerie au cours de
la période de remboursement du prêt. Des échéanciers
inadaptés sont sources de défaillance.
b. Le contrat de prêt
De tous les documents de gestion d'un prêt, le contrat
de prêt est une pièce maîtresse du dossier de crédit.
C'est le principal document qui pourrait être éventuellement
être
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TRAORE ISAAC ARNAUD - ELEVE INGENIEUR EN FINANCES AUDIT ET
CONTROLE DE GESTION
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ANALYSE DES RISQUES D'IMPAYE DE CREDIT EN MICROFINANCE : CAS
D'AFRIQUE EMERGENCE ET INVESTISSEMENTS
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utilisé pour prouver l'engagement. Il y a lieu donc de
se pencher sur un certain nombre d'articles liés à la gestion du
risque de crédit.
? Les conditions d'exigibilité
anticipées : c'est un article qui présente les cas
où le prêt pourrait devenir exigible avant son
échéance. Il s'agit en général d'un manquement aux
obligations du contrat de la part de l'emprunteur. Cette exigibilité ne
sera faite qu'en cas de détournement d'objet de prêt. Ainsi, les
conditions d'exigibilité anticipé ne mentionnent pas celles
relatives à l'exploitation de l'activité telle que la cessation
d'exploitation ou le paiement, la faillite personnelle, de la liquidation des
biens de l'activité ; de règlement judiciaire, les conditions
liées aux garanties telles que la destruction totale ou partielle du
bien donné en garantie, le cas de non-paiement d'une
échéance à la date fixée dans l'acte.
? La communication est un article qui oblige
l'emprunteur à divulguer à l'IMF tout événement
important pouvant influencer la valeur de la créance de l'IMF. De plus,
l'entrepreneur s'engage à fournir à l'IMF des informations sur
son activité de façon régulière. De même, le
contrat traite des frais pour paiement en retard mais ne mentionne pas les
conditions de remboursements anticipés. Ainsi, le contrat de prêt
bien qu'incluant un bon nombre d'articles utiles et nécessaires,
présente tout de même des insuffisances sur des
éléments de gestion du risque de crédit.
c. Evaluation et Analyse des techniques
financière
Notion de chiffre d'affaire : le chiffre
d'affaire est le montant encaissé sur une période. Elle trouve
son importance en ce sens que plus le montant devient subséquent et
qu'une activité grandit, plus forte est la probabilité de faire
des ventes à crédit. D'où l'intérêt pour AEI
de clarifier ce concept car une activité peut bien être rentable
sans être liquide ou solvable entraînant de ce fait un non
remboursement de la créance. Pour déterminer le montant à
accorder au client, l'on tient compte du cash-flow de la situation
d'exploitation (période actuelle).
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