SECTION 1 : Analyse de l'environnement et
stratégie communautaire
Le paragraphe 1 de cette section a fait l'analyse de
l'environnement avant que le chapitre 2 ne montre la stratégie.
PARAGRAPHE 1 : Analyse de l'environnement
La Commune d'Athiémé, une des six Communes du
département du Mono, est située à environ
8km de la ville de Lokossa (par l'axe Lokossa-Athiémé-Cotonou) et
à 110 km de la ville de Cotonou. Elle couvre une superficie de 238
km2 soit 14,83 % du département du Mono (RGPH2, INSAE 2002).
Elle est limitée au Nord par la Commune de Lokossa, au Sud par la
Commune de Grand-Popo, à l'Est par la Commune de Houéyogbé
et à l'Ouest par la République togolaise avec laquelle, elle
partage une frontière naturelle qu'est le fleuve Mono. Ce fleuve qui
sort souvent de son nid et détruit tout sur son passage. Les produits
agricoles, fruit d'intenses labeurs des populations sont dévastés
en un laps de temps. La crue du fleuve mono a fait ses preuves de destruction
sauvage encore cette année 2016. Sa population est estimée
à 56 483 selon le dernier recensement de la population15. Une
population à essentiellement agricole dans les 61 villages que compte la
commune. La transhumance vient détruire les maigres espoirs des
populations. Tout ceci dégrade le niveau de vie des populations et
engendre la pauvreté.
Au Bénin, plus de 2 enfants d'âge
préscolaire sur 5 souffrent de retard de croissance (43%) selon les
données de l'Enquête Démographique de Santé (EDS
2006). Dans les 61
15 INSAE 2013: Recensement Général de
l'Habitat et de la Population, 4ème édition (RGPH4)
41
Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
villages que compte la Commune, la prévalence globale
du retard de croissance des enfants de 0 à 5 ans est de 24%, la
prévalence de l'émaciation pour cette même cible dans ces
zones a atteint 5,3%. De ce qui précède, la situation
nutritionnelle des enfants de 0 à 5 ans dans la commune est
préoccupante. Par conséquent, ils sont plus vulnérables
aux maladies car la malnutrition affaiblit leur système immunitaire et
occasionne ainsi de grandes souffrances physiques voire psychologiques.
Il ressort des résultats de notre enquête, que
les maladies infantiles les plus fréquentes sont le paludisme, les
Infections Respiratoires Aigües, les affections gastro intestinales,
l'anémie et la diarrhée. En se référant au rapport
de l'annuaire des statistiques sanitaires en 2013, ces affections
rencontrées en consultation et en hospitalisation chez les enfants de
moins de 5 ans peuvent être classées dans l'ordre
décroissant ci-après: paludisme (45,1%); Infection Respiratoire
Aigüe (16,9%); anémie (8,9%); autres affections gastro-intestinale
(6,1%), diarrhée (4,7%).
Soulignons également que des informations
collectées, les ménages en insécurité alimentaire
vivent généralement dans des conditions sanitaires et d'habitats
précaires. L'insalubrité à l'intérieur et à
proximité des maisons favorisent la propagation des maladies
infectieuses notamment la diarrhée chez les enfants qui, à leur
tour, deviennent des causes déterminantes de la malnutrition.
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