SECTION 2 : Intérêt du projet et revue
spécialisée
Une fois l'intérêt du projet identifié, la
revue spécialisée est complétée le contenu de cette
section.
PARAGRAPHE 1 : Intérêt du projet
La nécessité de lutter contre la malnutrition
n'est plus à démontrer. Ses conséquences sont
désastreuses.
En effet, la malnutrition est un état physiologique
pouvant devenir pathologique dû à une carence ou à une
consommation excessive d'un ou plusieurs éléments nutritifs. Un
sujet court le risque de souffrir de malnutrition lorsque l'apport calorique ou
l'équilibre nutritionnel ne sont pas conformes à ses besoins. Si
l'alimentation est trop pauvre en calories, les réserves de graisses de
l'organisme, puis celles de protéines des muscles sont utilisées
pour fournir de l'énergie. En cas de carence prolongée, le corps
devient trop faible pour avoir un métabolisme normal et combattre les
infections.
Les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, sont
plus sensibles aux conséquences d'une malnutrition que les adultes. Ils
souffrent notamment de carences protéiques, dont les formes les plus
courantes sont le marasme et le kwashiorkor, des maladies mortelles
rencontrées dans tous les pays en voie de développement. Le
marasme survient lorsque les nouveau-nés sont sevrés trop
rapidement et consomment une nourriture pauvre en énergie et en
éléments nutritifs. Ces enfants souffrent également
d'infections chroniques (notamment des gastro-entérites) dues à
de mauvaises conditions d'hygiène, soignées de manière
purement symptomatique par de l'eau ou de l'eau de cuisson de riz. Les enfants
souffrant de marasme ont un poids très inférieur à la
normale et ne possèdent ni graisses ni muscles. Le kwashiorkor survient
aussi après un sevrage tardif lorsque le lait maternel est
remplacé par une alimentation traditionnelle, riche en féculents
mais pauvre en protéines. Il se manifeste souvent à la suite
d'une infection aiguë. La maigreur des enfants est souvent masquée
par une rétention d'eau qui leur donne un visage en forme de lune et un
ventre gonflé.
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Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
Aussi, un enfant malnutri devient un enfant taré dont
les facultés ne sont pas bien développées
ultérieurement.
Avec la moitié de sa population (49%)
végétant dans la malnutrition, la Commune d'Athiémé
est l'une des communes les plus touchées au Bénin. Il urge
d'engager des actions pour renverser cette situation qui ne saurait durer.
La revue spécialisée éclaire davantage sur
certains aspects clés du sujet. PARAGRAPHE 2 : Revue
spécialisée
Selon l'EDS 2006 (INSAE et Macro International Inc. 2007), au
Bénin, plus de deux enfants de moins de 5 ans sur cinq (43)accusent un
retard de croissance (21%sous la forme modérée, 22% sous forme
sévère). Les résultats provisoires de l'EDSIV conduite en
2011 ne laissent attendre aucune amélioration : 45% des enfants sont en
retard de croissance et le retard sévère touche 28% des enfants
de moins de 5 ans.
Il existe des variations importantes selon l'âge de
l'enfant. Pendant les premiers 24 mois de la vie de l'enfant, la proportion
d'enfants atteints du retard de croissance augmente rapidement pour se
stabiliser autour de 45% à partir de 24 mois.
La population rurale est plus atteinte de la malnutrition
chronique que la population urbaine (46,9 vs 36,1%) ; les enfants des
ménages les plus pauvres sont plus atteints ainsi que ceux dont la
mère est mal nourrie elle-même ou dont le niveau d'instruction est
bas. Nous verrons plus loin qu'il existe des grandes différences selon
les départements.
Au Bénin, 8,4% des enfants de moins de 5ans
étaient atteints de malnutrition aiguë lors de l'EDSIII et ce taux
est remonté à 16%en 2011. Contrairement au retard de croissance,
la prévalence de la malnutrition aiguë est plus
élevée parmi les enfants de 0 à 24 mois et diminue
après avec l'âge. Les plus jeunes sont plus prompts à
perdre du poids en situation de crise (maladie, réduction alimentaire,
stress).
La malnutrition aiguë est importante aussi bien en milieu
rural (8,8%) qu'en milieu urbain (7,6%). Il existe une relation entre le niveau
d'instruction de la mère ainsi que le niveau socio-économique et
l'émaciation de l'enfant. Comme pour la malnutrition chronique, il
existe des grandes différences des taux de malnutrition aiguë entre
les départements.
La répartition géographique de ces deux types de
malnutrition met en évidence une force incidence du retard de croissance
dans les départements de l'Alibori, de la Donga et du Plateau
(près de 60%de retard de croissance dont 40%de retard
sévère). Les départements à forte population
urbaine du littoral et de l'Ouémé sont un peu moins
touchés. Néanmoins on peut affirmer que le retard de croissance
est un phénomène qui se généralise sur l'ensemble
du territoire. L'émaciation touche une part assez constante des enfants
d'un département à l'autre sauf dans le littoral où son
incidence est plus faible.
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Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune
d'Athiémé
L'évolution de la malnutrition chronique est
accablante. Elle touchait 21% des enfants en 1996 et touche 45% des enfants en
2011 (si les résultats provisoires sont confirmés). Pour ce qui
est des fluctuations de la prévalence de la malnutrition aiguë
depuis 19964, il faut interpréter ces données avec
prudence, puisque l'émaciation est un phénomène ponctuel
et est sensible aux crises et fluctuations saisonnières. La
prévalence qui semblait stagner autour de 8% est remontée
à 16%. Les crises alimentaires consécutives aux hausses de prix
et les inondations de 2010 pourraient être incriminées.
- En termes de malnutrition chronique, le département
de l'Alibori a vu sa situation se dégrader très rapidement. Il
était en tête en 2006 avec plus de 50% d'enfants en retard de
croissance et cette situation ne s'est pas améliorée depuis. Les
conditions agro-climatiques pourraient avoir contribué à une
dégradation de la situation des ménages.
- L'état nutritionnel des enfants a connu une
évolution similaire dans l'Atacora qui a rattrapé l'Alibori.
Là aussi, il y a moins d'enfants en sous poids mais plus d'enfants en
retard de croissance (50%) du fait de stress répétés.
- Dans le département du plateau également, la
situation s'est dégradée fortement.
- Un nivellement généralisé par le bas
s'observe puisque même dans le département du littoral, le retard
de croissance a connu un accroissement spectaculaire pour atteindre 40% en
2011.
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Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
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DEUXIEME PARTIE :
FAISABILITE ET SUIVI EVALUATION
DU PROJET
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Réalisé et présenté par GAGLOZOUN
Kuassi Thibault Césaire
Amélioration de la Qualité Nutritive du
Nourrisson et de la Petite Enfance dans la Commune d'Athiémé
CHAPITRE 1 : ETUDE DE FAISABILITE
Il a été question dans ce chapitre de
déterminer la faisabilité du projet par des méthodes et
procédés appropriés.
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