3.1.2. Impact sur le service de santé maternelle
Au regard des risques encourus par le personnel médical
lors des accouchements par voie basse ou des césariennes dus au contact
avec les liquides biologiques maternels, certains établissements de
soins de santé avaient refusé l'accès à bon nombre
de femmes enceintes, car environ un tiers du personnel médical
décédé de suite de l'épidémie d'Ebola en
Sierra Léone entre avril et septembre 2014 étaient des
sage-femmes et autre personnel s'occupant des soins
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de la mère et du nouveau-né. Ainsi environ
120.000 futures mères seraient décédées entre le
début de l'épidémie et la fin du mois d'octobre 2015 selon
les estimations du Fonds des Nations Unies pour la population, UNFPA en sigle
(Note Guinée/Sierra Leone/Libéria : Epidémie
d'Ebola, 2015).
Selon UNFPA toujours, l'épidémie d'Ebola avait
presque doublé le taux de mortalité maternelle qui était
déjà très élevé au Libéria et en
Guinée autour de 650 décès sur 100.000 naissances et en
Sierra Léone à 1.100 décès pour 100.000 naissances
(Note Guinée/Sierra Leone/Libéria : Epidémie
d'Ebola, 2015). Ces taux élevés de mortalité
maternelle dans ces pays avant même l'apparition de
l'épidémie étaient dus généralement à
la fragilité et à la faible utilisation des systèmes de
santé de l'Afrique de l'Ouest (Ridde, 2012, tel que cité dans
Diaby et al., 2018).
3.1.3. Impact sur la vaccination des enfants
Une augmentation des cas de rougeole avait été
constaté en Guinée et en Sierra Léone, et même
quelques cas avaient été aussi constatés au Libéria
lui qui n'avait aucun cas de rougeole en 2013. Ceci était dû
à la restriction de la vaccination par ces pays à cause de
l'épidémie d'Ebola (Note Guinée/Sierra
Leone/Libéria : Epidémie d'Ebola, 2015).
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