Partie 1 : Introduction
1 : Introduction
La France peut être considérée comme un
eldorado pour beaucoup d'individus provenant de tous les coins du monde. De
nombreuses personnes y viennent pour la poursuite de leurs études,
d'autres dans le cadre de leur travail, tandis que d'autres y trouvent refuge
en fuyant les injustices, à la quête d'un avenir meilleur, pour
eux et pour leurs enfants. Selon une vidéo publiée par le
journal La Croix (Duriez, 2017), et dont les sources proviennent de
l'Office français de protection des réfugiés et
apatrides(l'Ofpra) et de la Direction Générale des
Étrangers en France (DGEF), en 2016, 85700 étrangers ont
demandé l'asile en France. Nous nous intéressons dans ce
mémoire à cette catégorie de personnes, qui vient en
France de différents pays : de la Tchétchénie, de la
Syrie, du Congo, d'Afghanistan, de la Géorgie, etc. Undes obstacles
auquel les adultes aussi bien que les enfants sont confrontés est la non
maîtrise de la langue française, alors même que
l'apprentissage de la langue reste la meilleure issue qui leur permet de passer
au travers d'autres obstacles administratifs, de la vie quotidienne, etc. Elle
leur permet d'interagir avec l'autre, de le comprendre et de se faire
comprendre, de comprendre la culture du pays d'accueil et de transmettre sa
propre culture. En effet, l'intégration de ces migrants dans la
société du pays d'accueil passe par l'éducation. C'est la
raison pour laquelle,selon (Adami, s.d) depuis le 24 février 2018, en
France, les réfugiés ou demandeurs d'asiles doivent avoir le
niveau A2 pour bénéficier d'une carte de résidence de long
séjour.
01. Justificatif du choix du sujet :
Les méthodes d'enseignement mises en place pour
l'enseignement des langues étrangères sont multiples. Ce qui nous
intéresse dans ce travail de recherche est la pédagogie par
l'expérience qui semble être une source de motivation et un
très bon outil qui attire l'attention des apprenants. Elle nous a
particulièrement séduite, car nous l'avons déjà
utilisée pendant nos cours de Français Langue
Etrangère (FLE) dans le cadre de notre stage de Master1, et nos
apprenants l'ont beaucoup appréciée. Nous avons pu voir leur
implication s'accroitre dans les tâches et les activités, leur
motivation ainsi que leur joie et bonne humeur. Le choix du thème
s'explique par notre envie d'élargir notre champ de connaissance de la
pédagogie par l'expérience dans un contexte de
Français Langue d'Intégration (FLI) avec des adultes
débutants, voire analphabètes. La présente
pédagogie sera utilisée comme unique outil pédagogique
pour améliorer la prononciation de notre public et leurs interactions
orales. Il s'agit d'une méthode actionnelle qui engloberait des
techniques didactiques qui consistent à faire des expériences
et des actions pour apprendre. L'expérience des apprenants doit
être cadrée par l'enseignant. A ce propos, Dewey
précise (2003, p.42) : « Il faut des
éducateurs non pour imposer à l'enfant un but à atteindre,
but extérieur ou étranger à sa personnalité, mais
pour diriger l'expérience de l'enfant de façon que la
continuité lui soit un auxiliaire précieux et non point un
obstacle insurmontable ». Ce passage nous explique que l'enseignant
garde son rôle principal, encadre l'expérience et que le
critère de la continuité est très important pour le
processus d'apprentissage.
02. Problématique :
Nous tentons, à travers une approche comparative,de
mettre en exergue les apports potentiels de la méthode
expérimentale à l'enseignement du français dans un
contexte FLI, avec un public d'adultes. Nous allons essayer de voir si cette
méthode fonctionne avec notre public de migrants, en prenant en compte
leur diversité culturelle étant donné que notre public
provient de différentes cultures et que certains sons français
n'existent pas dans leurs langues mères. Nous nous interrogeons sur la
possibilité d'améliorer la prononciation de notre public et aussi
sur la possibilité de développer leurs interactions orales,
à travers l'enseignement de la langue française par le bais de la
pédagogie par l'expérience.
03. Questions de recherche :
La question de recherche qui traverse cette étude
est la suivante : dans un contexte d'enseignement de FLI, avec un public
adultes migrants d'origines différentes, comment enseigner à
travers la pédagogie par l'expérience afin de développer
la prononciation de ce public ? La pédagogie par l'expérience
est-elle favorable pour les migrants adultes ?
Notre objectif est ainsi de voir si la pédagogie par
l'expérience permet à un public adulte migrant, arrivés
récemment à Strasbourg, de développer leur prononciation
en français.
Ces interrogations ontdonné lieu à divers
questionnements : nous nous interrogeons sur les types de cours que nous
devons enseigner, notamment sur les modalités de travail que nous devons
mettre en place. Nous nous demandons également quelles autres
compétences la pédagogie par l'expérience peut
favoriser.
A ce propos, nous tentons d'analyser toutes les recherches qui
ont des liens avec notre thème de recherche, nous allons essayer d'en
tirer les mots clés qui vont nous aider dans notre analyse. Nous
étudierons leurs pertinences et leurs incohérences.
04. Hypothèses :
Afin de confirmer ou infirmer les questionnements posés
dans la problématique, nous émettons les hypothèses
suivantes : la pédagogie par l'expérience dans un contexte FLI
avec des adultes migrants, d'origines différentes, peut
développer les interactions orales et la prononciation ainsi que la
fluidité du discours. Elle favorise et améliore la prononciation.
La pédagogie par l'expérience peut aussi favoriser d'autres
compétences : la compréhension écrite et la
production écrite et surtout l'interaction orale. Notre analyse de
recueil de données nous permettra de vérifier nos
hypothèses.
05. Structures d'enseignement des migrants en
France :
Nous soulignons que notre sujet de recherche est un sujet
d'actualité car il traite la question de l'immigration, la France comme
nous le savons est un vieux pays d'immigration depuis plus d'un siècle
elle a des immigrations qui arrivent de tout les coins du monde, dans le cadre
des études elle reçoit des étudiants ou dans le cadre des
regroupements familiaux etc., nous avons constaté d'après nos
sorties en master2 pendant les séances du FLI, pour découvrir
les différentes associations et structures qui proposent des formations
FLI, que toutes ces associations reçoivent un nombre considérable
de personnes étrangères désirantesd'apprendre le
français. Nous pouvons cités entre autres des associations
syriennes, des associations turques, des associations françaises, dans
des églises protestantes, dans des églises catholiques ou dans
des centres sociaux.Nous avons aussi étés informé sur
l'office français de l'intégration et de l'immigration (L'OFII)
et ses grandes missions, ce dernier est en charge d'accueillir les immigrants,
il propose des cours de français pour eux, des cours d'instructions
civiques ou de connaissance de la société français, pour
les orienter vers le logement, l'emploi et afin de les aider à mieux se
repérer dans la vie sociale française, l'OFII s'occupe
également de l'accueil des demandeurs d'asiles, car cette structure en
reçoit tout les ans un grand nombre, elle organise notamment
l'hébergement de ces demandeurs d'asiles et leur verse l'allocation de
demandeurs d'asile, une fois ces derniers ont eu le statut de refugiés,
ils auraient droit aux cours de français.
En raison de la crise économique actuelle et le taux de
chômage qui ne cesse pas d'augmenter l'OFII oriente ces demandeurs
d'asile vers des régions françaises moins habitées par
rapport à l'îles de France afin qu'ils puissent mieux
s'intégrer et trouver un travail et un logement, étant
donnés qu'à Paris il y a des tensions au termes d'emploi, les
exigences pour le travail peuvent être plus demandées par rapport
à d'autres régions, il y a en effet une nécessité
d'avoir un minimum de qualification, ou, au moins connaitre le français
ainsi la non maitrise de la langue française constituerait un frein pour
ces refugiés. Cela explique l'envie de ces migrants de maitriser la
langue française.
En plus de l'OFII, il existe d'autres associations qui
s'occupe des demandeurs d'asile, comme le Caritas en Alsace, ou l'association
français langue d'accueil en île de France, cette dernière
propose des ateliers de français et un prolongement de l'accompagnement
vers l'insertion professionnelle en proposant des ateliers spécifiques
de l'insertion professionnelle et un accompagnement pour les refugiés et
non pas pour les demandeurs d'asiles car ils n'ont pas le droit de travailler,
mais pour les refugiés, l'accompagnement consiste à les aider
pour les ouvertures de leurs droits notamment le droit au travail, cette
association propose des ateliers socioculturelles qui mettent les demandeurs
d'asile en contact avec des habitants, des monuments, des
événements culturels afin d'aider ces migrants à entrer en
contact rapidement avec la société française, la culture
française et afin de s'insérer rapidement.
Pour résumer, le but de toutes les associations est
d'aider ces migrants, nous avons constaté que toutes ces structures qui
proposent de l'aide à ces migrants sont toutes très peu
financées, nous soulignons l'importance d'avoir un financement afin
d'aider ces association à titre social et gratuit, d'acheter des manuels
pour les participants, ou d'organiser des activités socioculturelle,
voir même d'embaucher un formateur de FLI.
06. Présentation du plan du
mémoire :
Nous allons essayer de résumer la structure de notre
travail de recherche dans les lignes suivantes, il se compose de trois
parties :
- Nous avons consacré la première partie
à l'introduction et à la présentation de notre
problématique, hypothèses de recherche, ainsi qu'à la
présentation du contexte.
- La deuxième partie de notre travail se compose de
trois chapitres : le premier chapitre, le deuxième, et le
troisième chapitre,ils seront l'occasion pour identifier et commenter la
revue littéraire.
- Latroisième partie sera consacrée à la
méthodologie de recherche, à travers le quatrième
chapitre, nous présenterons notre démarche méthodologique
et exposerons les outils que nous utiliserons au moment de la recherche, tel
que les questionnaires et les grilles d'auto-observation. Le cinquième
chapitre quant à lui, sera l'occasion pour présenter les
résultats de la recherche, nous utiliserons des tableaux, des graphiques
et des figures afin de rendre nos données le plus visuel possible.
- Le sixième chapitre traitera la discussion des
résultats de recherche et présentera la conclusion
générale.
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