WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le trafic de stupéfiants.


par Antoine Marie NNANA NOAH
EROG - DESS 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II- PROCEDURE ET SANCTIONS

Les dispositions pénales sont précisées dans l'Article 36 de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 et précisent que, « Sous réserve de ses dispositions constitutionnelles, chaque Partie adoptera les mesures nécessaires pour que toute infraction à la législation sur les stupéfiants soit punie lorsqu'elle est commise intentionnellement ».

2.1. Législation non répressive et législation répressive

L'action non répressive consacre l'usage de drogue comme simple délit civil alors que les législations répressives confortent la règle morale condamnant l'usage de stupéfiants. Partant de l'idée que les toxicomanes sont des malades à l'égard desquels il ne serait pas légitime de sévir, certains législateurs n'incriminent pas au pénal l'usage occasionnel ou habituel de stupéfiants. Si dans cette doctrine l'usage de stupéfiants ne constitue pas un délit pénal, il présente néanmoins un caractère illicite. Soucieux de se donner des armes pour contraindre les toxicomanes à suivre une cure de désintoxication, les tribunaux de certains Etats ont cependant jugé délictueux le fait de détenir des stupéfiants, même pour son usage personnel25 (Ministère de la Justice, 2004).

Pour les législations répressives, le délit d'usage de stupéfiant se définit rationnellement comme le fait pour une personne d'absorber, par quelque moyen que

24 Salmon, 2001

25 Ministère de la Justice, 2004

33

ce soit, hors de toute prescription médicale, une substance de nature à porter atteinte à son équilibre psychique. Vu sous cet angle, le recours au droit criminel apparaît comme un moyen de contraindre un malade à se soigner et s'inscrit dans la continuité de l'action engagée au niveau international.

2.2. Sanctions pénales

Les infractions graves doivent être passibles d'un châtiment adéquat, notamment de peines de prison ou d'autres peines privatives de liberté. Il faut préciser que des sanctions complémentaires sont prévues nonobstant les dispositions de la condamnation et de la sanction pénale, il s'agit notamment de soumettre ces personnes à des mesures de traitement, d'éducation, de postcure, de réadaptation et de réintégration sociale. Les condamnations prononcées à l'étranger pour ces infractions seront prises en considération aux fins d'établissement de la récidive qu'elles soient commises par des nationaux ou des étrangers et seront poursuivies par la Partie sur le territoire de laquelle l'infraction a été commise, ou par la Partie sur le territoire de laquelle le délinquant se trouvera si son extradition n'est pas acceptable conformément à la législation de la Partie à laquelle la demande est adressée, et si ledit délinquant n'a pas été déjà poursuivi et jugé.

Certains Etats ont instauré une sanction secondaire représentée par l'Amende dont le calcul se fait proportionnellement au volume de drogue détenue de manière illicite. Les juridictions prennent comme référence de valeur, non le cours officiel, mais le cours réel du marché quoiqu'il s'agisse d'un marché illégal. C'est une application notable du principe voulant que le droit criminel saisisse les faits à l'état brut, sans les déformer en les faisant passer par un filtre juridique.

Aussi la plupart de ces législations subordonnent-elles, tant l'exercice des poursuites, que l'application des sanctions, au refus par le prévenu de se soumettre à une cure de désintoxication. Le régime de cette circonstance exonératoire appelle deux observations. Tout d'abord, puisqu'elles sont favorables à la défense, ces dispositions légales peuvent être interprétées de manière extensive. D'autre part, dans la mesure où elle constitue non une peine mais un traitement médical, la décision de justice peut être accomplie dans un établissement situé dans un pays étranger par exception au principe de la territorialité des lois criminelles.

34

Enfin, dans un tel système il est clair que le législateur peut incriminer tout à la fois, et le fait de se procurer ou de détenir des stupéfiants pour son usage personnel, et le fait de se procurer ou de détenir des instruments destinés à faire usage de stupéfiants.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera