CHAPITRE II : Analyse détaillée des
missions effectuées
I. La finance sociale
1- Le portefeuille crédit
En finance, un portefeuille crédit désigne une
collecte d'actif financier détenue par un établissement financier
ou un individu appelé communément un agent crédit. En
plus, ça peut désigner des valeurs mobilières
détenues à titre d'investissement, de dépôt, de
provision ou de garantie. Concernant PAMECAS Fatick, nous comptons douze agents
de crédit avec un portefeuille crédit cumulé de plus d'un
milliard de franc CFA mise à la disposition des cinq caisses de la zone
et réparti en fonction des résultats obtenus individuellement et
qu'ils ont l'obligation et le pouvoir d'écouler (financer) pour la
période d'une année c'est-à-dire avant le 31
décembre de l'année en cours en suivant une logique de travail
élaborer dans la politique de crédit de la société
que nous aurons à détailler au niveau du sous partie
intitulé les conditions d'octroi de crédit de ce
chapitre. Ainsi, pour un agent donné, la politique lui autorise de
dépasser le montant du portefeuille qui lui est assigné ou le
maintenir car toute autre option pourrait bonnement et simplement perturber les
perspectives d'avenir ou les attentes de ladite société en fin
d'année. En effet, il existe plusieurs types de portefeuille
crédit parmi les lesquels nous avons :
? Le portefeuille équilibré
qui permet de prendre peu de risques, mais assure un bon
rendement à son détenteur.
? A contrario du portefeuille dynamique
(gestion active) qui en en effet est synonyme d'avantage de
risques pour son détenteur, mais peut conduire à des gains
significatif.
? Un portefeuille dit «
sécurité », est un la traduction d'une
sélection de valeurs représentants des sociétés
pour exposer aux variations cyclique de l'environnement économique.
2- l'encours crédit
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Comme son nom l'indique (en cours), ce lexique prend en compte
l'ensemble des prêts en cours autrement dit la totalité des
emprunts dont le remboursement n'est pas encore complétement
effectués. En finance, cela est d'une grande importance c'est pourquoi
il ne passe pas inaperçu aux yeux des gestionnaires de crédit qui
le considèrent comme étant « la clé du succès
des
DIAGNE Oumar L3 MIO université Assane SECK de
Ziguinchor
institutions financière » pour reprendre les mots
de M DIALLO l'analyste crédit du PAMECAS. Pour lui, les
intérêts ajoutés sur les prêt accordés
constituent la source principale de revenu de ces dernières c'est
pourquoi, plus l'encours est important plus l'entreprise enregistre des
économies ce qui laisse dire à
Coluche4 dans la citation suivante :
«Un crédit à long terme, ça veut
dire que le plus long temps vous payez, plus vous payez. » 3-
Gestion des risques financiers
Dans un ouvrage coproduit par Sophie BRAMA, Mathilde MESNARD
et Yves ZLOTOWSKI dont le titre porte sur La transition monétaire
Russe : avatars de la monnaie, crise de la
finance5 ; les coauteurs ont
portés une très grande attention à la gestion
financière. Cela se traduit par leur idéologie du système
bancaire qu'il définit en principe plutôt comme : «un
«contrôleur d'inventaire« qu'un «preneur de
risque«» à la page 30. En fait, ces propos prouvent nettement
qu'en finance, la méfiance constitue tout de même un moyen
très efficace pour contourner les risques. Toujours dans le même
ordre d'idées, Jean-Philippe Bouilloud et Bernard-Pierre LECUYER
abordent la question avec plus de précision dans une oeuvre commune
intitulé l'invention de la gestion : historique et pratique
6.
4 : Michel COLUCCI appelé COLUCHE est un humoriste et
comédien français du 20éme siècle auteur
de plusieurs citations sur la vie. Il est mort le 19 juin 1986 à
OPIO.
5 : édition l'Harmatan collection « Pays de l'est
», 2002, ISBN : 2-7475-2593-7 par S. BRAMA, M. MESNARD et Y. ZLOTOWSKI
trois imminents intellectuels RUSSE qui ont tentés de retracer le
circuit de la monnaie Russe du troc à la bancarisation.
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6 : édition l'Harmatan, 5-7, rue de
l'école-polytechnique 75005 Paris. Une coproduction de J-P BOUILLOUD et
DE B-P LECUYER cofondateur du management moderne au milieu du
19éme siècle.
DIAGNE Oumar L3 MIO université Assane SECK de
Ziguinchor
Selon ces derniers :
«La maîtrise financière constitue un
deuxième impératif majeur assigné à la gestion
financière. Selon une formule générale, le risque
lié à un actif, à un ensemble d'actifs diversifiés
et donc à une entreprise peut être défini par
référence à la diversité anticipée des
résultats qu'ils sont susceptible d'assurer. Cette notion
générale du risque est fondée sur la prise en compte de
l'instabilité ou de la stabilité attendues des performances
financières future. Cependant, la gestion finale complète cette
approche générale du risque en proposant des approches plus
spécifiques. Ainsi, elle étudie et cherche à
maîtriser l'instabilité liée à certaines situations
ou opérations lorsqu'elle traite du risque d'exploitation lié
à la structure des coûts, du risque d'endettement lié
à l'effet de levier financier ou du risque de la faillite lié
à l'insolvabilité éventuelle. En fin, elle cherche
à contrôler les incidences sur l'entreprise de
l'instabilité inhérente à certaines variables
d'environnement qui affectent les risques de change et les risques de taux
d'intérêt ou les effets des ruptures brutales de l'environnement
institutionnel qui déterminent une expression au risque administratif et
au risque politique ».
Un extrait de cette ouvrage allant de la page 213 à la
page 214 et qui résume parfaitement et de manière très
détaillé la notion de la gestion des risques financiers. En
réalité, conscient du fait que les sociétés ne sont
pas toutes exposées aux risques au même niveau, nous allons
décrire une autre alternative de gestion des risques selon la
microfinance PAMECAS. Ainsi, nous avons :
a- L'assurance-crédit
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S'il y'a une chose qui ne se néglige pas en finance,
c'est bien l'assurance emprunteur. Ça se comprend si on n'ignore pas que
tout crédit comporte des risques à commencer par la situation
financière du débiteur mais aussi des facteurs non
maîtriser provenant de l'environnement. Tout cela réuni donne aux
services d'assurance une place accrue dans la vie des entreprises en
générale, celle des institutions de finance en particulier
où le risque est de fait plus présent. C'est dans ce sens que
PAMECAS entre partenariat avec le service SUNU assurance pour en pratique
réduire les risques dans l'exercice de ses fonctions en faisant assurer
ses activités. Ce dernier par contre, garantie les risques
impayés. Dans son fonctionnement, PAMEACS obtient une couverture sur ces
clients de la part de SUNU assurance dès que le contrat
d'assurance-crédit est mise en place. A la suite d'un accord de
prêt, l'assureur facture le client pour le service ; par la suite il
surveille en continu son évolution. Il effectue aussi le recouvrement de
la créance pour son compte par toutes les voies diplomatique ou
judiciaires. En cas de succès,
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Ziguinchor
PAMECAS récupère jusqu'à 100% due de sa
facture auprès de son assureur. Si la phase recouvrement n'a pas
fonctionné, l'assureur crédit indemnise l'entreprise,
après un délai de 3 à 6 mois, jusqu'à 90% sur la
base de la couverture consentie préalablement.
Figure N°1 : le schéma du fonctionnement de
l'assurance-crédit
. (Source : le journal Tweeter du service SUNU
assurance)
b- Le recouvrement crédit
Ce travail consiste à assainir le portefeuille
crédit. Cela signifie dans un langage simplifié de faire le suivi
des crédits afin d'assurer à ce que les encours soient
remboursés exactement selon le consentement des deux parties
(débiteur et créditeur). En peu de mot il consiste à
rendre propre le portefeuille. Pour y arriver, le responsable recouvrement
procède selon les étapes suivantes :
- A partir du 08 de chaque mois, un rappel
à l'ordre est fait. Cet exercice consiste à appeler
au téléphone tous les membres n'ayant pas effectués leur
remboursement dans le délai prévu (du 01 au 05 de chaque mois)
pour leurs demander de venir s'acquitter de leurs obligations de remboursement
du mois.
- A partir du 15, un rapport de contrat de
défaillance est destiné aux membres qui n'ont
toujours répondu à l'appel.
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- A partir du 20, si ces derniers ne réagissent
toujours pas ; on leurs présente des fiches de recouvrement
pour qu'ils le remboursent le somme doit du mois.
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Déclassif -ication
- Et si ils ne réagissent pas encore jusqu'au 30 du
mois, ce versement mensuel sera automatiquement considéré comme
une dette de (-30 jours) et cela sera ajouté
du montant à verser au mois suivant.
- Si toutefois, le membre persiste dans la même logique,
au 30 de ce deuxième mois cela passe au cap des dettes de (+
60 jours) qui sera encore cumulé au versement du
troisième mois.
- Et s'il persiste toujours, au 30 de ce troisième mois
on parle de dettes de (+ 90 jours)
- Ainsi de suite jusqu'au sixième mois et là on
parle de dette de (+ 180 jours). A ce stade, le dossier de prêt
sera déclassifié7, ensuite remit en
provision8 et finalement considéré
comme perte9 pour la société.
Figure N°2 : la procédure de recouvrement
crédit :
provision
perte
dette de - 30
JOURS
dette de + 60
JOURS
dette de + 90
JOURS
dette de
+ 180 JOURS
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7 : elle consiste à suspendre les conditions de
l'arrêté normal en ce qui concerne le décompte d'agios
d'débiteurs en difficulté.
8 : elle correspond à la somme présente sur
votre compte pour permettre le paiement d'un chèque qu'on a émis
.elle doit être préalable à l'émission.
9 : c'est des dommages financiers soit pour une situation, ou
une opération autrement dit un excèdent des charge sur les
produits ou déficit des produits sur les charges qui conduit à la
privation de quelques choses que l'on avait.
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c- Evaluation des membres débiteurs
Pour tout entreprise à but lucrative, la notion de
perte n'est en aucun envisageable. Cela se comprend quand on n'ignore pas la
raison d'être de ces dernières qui est de faire profit. Cependant,
pour éviter d'en arriver là ; PAMECAS ne laisse pas uniquement le
travail de suivi au responsable recouvrement. En fait, tout le personnel y est
impliqué car pour que cette perte n'incombe pas à la
responsabilité du service, il faut obligatoirement qu'il y arrive
à récupérer 95% des fonds propres accordés en
prêt. C'est pour ça, dans ces genres de situation, le niveau
d'implication prend de l'ampleur dans le service pour tenter ensemble de
remédier à ce problème. Ainsi, persuadé de ce que
ça implique, chacun depuis son poste de travail fait de son mieux pour
éviter le pire. Le caissier se donne la peine de couper chaque mois la
caution des responsables des crédits impayés jusqu'à ce
qu'il ne reste plus rien, le gestionnaire point de service lui présente
un rapport de clôture mensuel pour permettre de connaître la
situation du portefeuille à chaque le 30 du mois, aussi les agents de
crédit et le responsable recouvrement transmet à l'analyste
crédit des rapports sur la situation des crédits impayé
avant chaque le 15 du mois suivant, ce dernier quant à lui analyse les
situations et remet un rapport faisant le point sur chaque client aux
dirigeants de l'entreprise à qui revient la décision de dire
s'ils seront poursuivis en justice, ou leurs garanties matériels seront
saisies et vendues pour rembourser la dette (quand il s'agit d'un crédit
d'un gros montant), ou bien ils seront tout simplement pardonnés (les
cas social). Mais si toutefois un membre ait pu franchir ce cap, qu'il soit
pardonné ou pas, le résultat restera le même il ne pourra
plus bénéficier d'un crédit sous aucun prétexte
pour motif d'une marge faible de sa part.
d- Les pénalités
Une pénalité est en droit des contrats aussi
bien en droit des affaires comme en droit public, un type de sanction
applicable dans l'exécution d'un contrat en cas de manquement du
contractant vis-à-vis des obligations par rapport au maître
d'ouvrage. En ce qui concerne PAMECAS, elles permettent de dissuader les
membres débiteurs à respecter leurs engagements avant de voir
augmenté le montant doit à payer au fur et en mesure que ce
retard perdure. Elles sont déterminées selon la formule suivante
:
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Montant des pénalités de retard =
(montant TTC ou HT) * (taux applicable sur la période) * (nombre de jour
de retards / 365)
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4- Les types de crédit
L'objet économique à prendre en compte ici est
celui de chaque crédit pris individuellement, indépendamment de
l'objet social ou du secteur d'activité de la personne morale ou
physique bénéficiaire du concours.
§ Crédits d'équipement
Il s'agit de crédits consentis aux entreprises en vue
:
- de l'acquisition de matériels fixes ou roulants, neufs
ou d'occasion ;
- du financement de l'acquisition et de la construction
d'immeubles ou d'immobilisations incorporelles à usage professionnel,
ainsi que de gros travaux et autres aménagements durables concernant ces
immobilisations. Y sont inclus les financements de terrains à usage
Industriels, commercial ou agricole.
§ Crédits à la consommation
Sont visés par cette catégorie de crédits
les concours consentis à des particuliers pour un objet autre que
professionnel et destinés à l'acquisition de biens
d'équipement ou de consommation, ou à permettre le
règlement de dépenses courantes. Sont concernés :
- Les prêts à l'équipement des
ménages (moyens de transport, biens d'équipement ménagers)
;
- Les ventes à crédit et les financements de
ventes à crédit de biens de consommation et
d'équipement des ménages ;
- Les prêts personnels ;
- Les prêts afférents à l'usage des cartes
de crédit ;
- Les comptes ordinaires débiteurs des particuliers
autres que les entrepreneurs individuels.
§ Crédits de trésorerie
Sont concernés les crédits à court terme
destinés au financement des besoins courants
d'exploitation des entreprises, qu'il s'agisse d'entreprises
individuelles, de Sociétés d'Etat , ou
d'établissements publics à caractère
industriel ou commercial ou d'autres sociétés. Il s'agit
notamment :
- Des comptes ordinaires débiteurs des entreprises ;
- Des mobilisations de créances commerciales ;
- Des mobilisations de découverts bancaires ;
- Des avances sur marchandises ;
- Des financements de marchés publics ou privés
;
- Des avances à court terme sur avoirs financiers et
autres avances assorties de diverses garanties
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réelles ;
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- Des crédits à court terme aux promoteurs
immobiliers.
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