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La coopération franco-gabonaise en matière d'armement et d'équipements des forces de défense du Gabon 1960-2017.


par Davy Ndouve Nguema
Université Omar Bongo de Libreville (Gabon) - Master  2018
  

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DEUXIEME PARTIE :

L'ORGANISATION INSTITUTIONNELLE DE LA
COOPERATION ET LES POLITIQUES D'ARMEMENTS ET
D'EQUIPEMENTS MILITAIRES ENTRE LA FRANCE ET LE
GABON

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La coopération franco-gabonaise puise ses origines dans la période coloniale pendant laquelle toute une structure et organisationnelle étaient déjà établie dans la zone de l'Afrique équatoriale française à laquelle le Gabon fessait partie. Le nouvelle Etat indépendant en 1960 n'a fait qu'hériter d'une partie de l'outil militaire français par un transfert de structure et de compétence. La coopération s'est établie dès le départ sur un plan bilatéral. Et cette coopération consistait à une meilleure organisation militaire des forces armées gabonaise. Cette partie introductive se fait le plaisir de montrer l'organisation institutionnelle militaire de la coopération franco-gabonaise.

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Chapitre I : L'organisation institutionnelle et la politique d'armement et d'équipements militaires en France

Le chapitre qui s'ouvre à notre analyse met en lumière l'organisation institutionnelle et la politique d'armement de la France. En effet, la France avait mis en place depuis la colonisation tout un arsenal de dispositif pour la sécurité de sa défense. A cet effet, cette politique militaire de la France marquée par la fin de la bipolarisation conduisant aux changements dans l'organisation militaire de la France. Dans ce chapitre, il est question pour nous d'aborder la politique d'armement de la France en montrant d'une part, les institutions compétentes qui sont en charge de l'armement en France et d'autre part, la réglementation de cette politique dans les relations internationales.

I- La France un pays producteur et exportateur d'armement

La politique d'armement de la France, est mise en oeuvre dans les relations internationales par des alliances, accords de défense, accords de coopération militaire, accords de maîtrise d'armement. L'évolution de l'environnement international et les progrès de la construction européenne ont permis à la France à l'élaboration d'un nouveau concept de son armée aux besoins de ses nouvelles missions. Des mutations radicales se sont alors opérées dans l'armée française portant sur les organes compétents sur l'armement en France, notamment le rôle de l'Etat. Aussi, la France dans sa politique d'armement respecte le cadre international régissant le commerce des armes dans le monde. Comment s'organise-t-elle ?

A- Le rôle de la Direction Générale d'Armement (DGA)

Le soutien de l'Etat aux exportations d'armement de la France prend des formes variées. Outre le soutien qu'apporte les autorités dans le cadre de leurs relations diplomatiques bilatérales, l'administration peut apporter un soutien comprenant l'appui technique ou juridique aux entreprises, les manoeuvres conjointes, les échanges sur les concepts d'emploi des forces, le partage et le transfert de savoir-faire opérationnel dans l'emploi, la mise en oeuvre des équipements de défense. Cette politique a pour ambition de renforcer la crédibilité de l'Europe, une Europe forte et unie qui tient ses engagements et assume ses responsabilités, répondant pleinement aux demandes des alliés. Aussi la loi introduit un régime général de prohibition pour l'ensemble des activités de fabrication, de commerce, détention, exportation, importation des matériels militaires. Ainsi, chacune de ces activités doit faire l'objet d'une autorisation spécifique de l'Etat. Ce régime particulièrement rigoureux est pleinement justifié

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par la sensibilité de l'exportation des matériels de guerre et assimilés, définis par un arrêté du 27 juin 2012. Les autorisations répondent à une logique industrielle et politique. Les exportations d'armement sont rendues possibles par son industrie militaire, qui entretient des liens forts avec l'Etat français dont elle dépend politiquement et économiquement. L'Etat achète une partie de la production pour ses armées, investit dans la recherche et à le pouvoir d'autoriser ou d'interdire les exportations d'armement.

La Direction générale de l'armement (DGA) est créée en 1977 pour remplacer la direction ministérielle pour l'armement, (DMA) qui avait vu le jour en 1961 et comptait à l'origine six corps d'ingénieurs militaires : les ingénieurs de l'aéronautique, les ingénieurs militaires des fabrications d'armement, les ingénieurs du génie maritime, les ingénieurs hydrographes de la marine, les ingénieurs des poudres et les ingénieurs des télécommunications. C'est ainsi que la DGA est passée d'une structure de production industrielle d'armement à une agence de maitrise. Le 5 octobre 2009, le décret n° 2009-1180 selon le rapport annuel sur des exportations d'armement en France (2009) officialise le changement de nom et d'organisation de la délégation générale pour l'armement qui devient dès lors la Direction Générale de l'Armement. En effet, la direction du ministère français des armées qui a pour mission de préparer l'avenir des systèmes de défense de la France. Elle est responsable de la conception, de l'acquisition et de l'évaluation des systèmes qui équipent les forces armées françaises, elle participe au financement de la recherche dans le domaine de l'armement joue un rôle central dans l'exportation d'armement et le maintien des relations internationales dans le domaine de l'armement. Le délégué pour l'armement est l'un des trois principaux assistants du ministre de la défense avec le chef d'Etat-major des armées et le secrétaire général pour l'administration.

La DGA travaille en étroit collaboration avec l'état-major des armées. A partir des besoins de celui-ci, elle conçoit les matériels et les systèmes d'armes, depuis les études préliminaires jusqu'à la phase d'utilisation en passant par les essaies, la mise en place du soutien, la mise en service et les évolutions successives de leur utilisation opérationnelle. Par ailleurs, elle est un allié indispensable des groupes industriels, voir même son pivot selon, le docteur en gestion Didier Danet. Les investissements de l'Etat dans la loi de programmation militaire, se font notamment au travers de commandes d'armement effectuées par la DGA pour équiper les forces armées française, d'un montant annuel situé entre 10 et 11 milliards d'euros. Les actions de coopération militaire, manoeuvres conjointes, échanges sur les concepts d'emploi des forces, partage et transfert de savoir-faire opérationnels dans l'emploi, mise en oeuvre et

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entretien des équipements de défense, sont définies par l'Etat-major des armées (EMA) dans le cadre fixé par le ministère des affaires étrangères et européenne (MAEE). A ce titre, la DGA est au coeur de de la coopération dans le domaine de l'armement. La direction du développement international (DI) est plus spécifiquement chargée de la politique d'armement des matériels de défense. La DI soutien des industriels dans leurs négociations, en favorisant un échange d'informations en vue de la prospection de marchés, de la démonstration ou de la commercialisation de matériels.

En effet, la Direction du développement international (DI) de la direction générale de l'armement (DGA) est plus spécifiquement chargée de mettre en oeuvre la politique de défense à travers le soutien des prospects et le suivi des contrats majeurs, c'est-à-dire essentiel à notre BITD, notre autonomie stratégique, l'emploi en France. Elle soutient cependant les industriels dans leurs négociations sur des pays ciblés, en favorisant un échange d'informations en vue de la prospection de marchés, de la démonstration ou de la commercialisation de matériels. A cet effet, le centre d'expertise du ministère de la défense en matière d'échanges internationaux d'armement, elle entretient des relations avec ses correspondants étrangers et peut recevoir des délégations étrangères, notamment lors des trois grands salons d'armement français (Euro Satory, Euro naval et le Bourget). Elle appuie également les entreprises françaises lors des salons étrangers. Le ministère de la défense participe à la coopération militaire internationale et constitue l'axe majeur, guidant les priorités à accorder. La (DI) et les Etat-major participent au processus interministériel de soutien à la politique d'armement en relation avec les services du premier ministre, le ministre des finances et de l'industrie (MEF), et le ministre des affaires étrangères et européen (MAEE), coté industriel, les groupements professionnels pour l'aéronautique et spatial et pour l'ensemble du secteur, les chambres du commerce et d'industries et d'organismes prenant part à ce soutien.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon