II- Kaléidoscope du matériel militaire
reçu de la France et répartition des armements
commandés
Les relations militaires qui ont été
établies entre la France et son ancienne colonie le Gabon en 1960,
dès son accession à la souveraineté internationale,
étaient fondées sur la base de la bilatéralité ;
c'est-à-dire qu'elles ne concernaient que la France et le Gabon. A cet
effet, la coopération franco-gabonaise dans le domaine militaire s'est
renforcée ses dernières années par la signature d'un
protocole d'accord portant essentiellement sur les conditions d'achats par le
gouvernement gabonais de matériel et d'équipements militaires
français destinés aux forces de défense selon (L'union
du jeudi, 2 mai 1985)
L'armée gabonaise utilise essentiellement l'armement
français, dont des avions de chasses, mirages. Ne dit-on pas souvent :
« Qui veut la paix, prépare la guerre ». La
réalité est que la guerre coûte cher, très cher.
C'est à ce propos que la général de Gaulle disait «
L'aviation est par excellence l'arme dont les effets foudroyants se combinent
les mieux avec
les unités mécaniques ». Quels types de
matériels la France fourni aux forces de défense gabonaise depuis
son indépendance ? Cette question mérite une bonne analyse car
celle-ci, nous permettra de faire un bilan de tous ce qui a été
achetés ou acquis gratuitement.
A- Les armes lourdes et légères
Selon la définition du Grand Robert, une arme lourde,
par opposition à une arme légère, est une arme à
grande capacité destructive éventuellement transportable par des
combattants tel que la mitrailleuse légère, canon sans recul,
mortier et autres, mais dont l'usage implique le déploiement d'un
support (trépied, socle) et emploi de plusieurs soldats. Cependant, on
parle aussi d'arme collective.
Une arme à feu est une arme visant originellement
à donner la mort à grande distance des projectiles, au moyen de
gaz produit par une déflagration rapide et confinée d'un
composé chimique détonnant. Depuis quelques siècles
déjà, les armes sont devenues les armes
prépondérantes de l'humanité. Utilisées pour des
crimes et des guerres ; elles ont été sources de nouveaux types
de blessures et séquelles dans la doctrine militaire. Ainsi R. Aron dit
à ce titre « La possession des armes ne garantis pas la paix,
toutefois, elles pourraient changer l'essence des relations entre les Etats
». A ce propos, après les accords de coopération militaire
entre la France et le Gabon signé le 17 août 1960, la France a
équipé le Gabon en armement lui permettant de faire face aux
menaces auxquelles elle pourra être confrontée afin de mieux se
défendre. De cette coopération aboutirent très rapidement
une série d'armes. De façon simplifiée on distingue deux
types d'armes. Les armes légères individuelles/collectives et les
armes lourdes collectives pour le combat.
S'agissant des armes légères individuelles, on
retient que ce sont des calibres réduits souvent en dessous de quinze
millimètres, que l'on pointe à la main vers une cible
visée. A cet effet, les FAG possèdent à ce jour
près de 3438 armes individuelles soit 34 % de militaires, donc un
déficit de 66 % (soit 6017 armes individuelles à pourvoir.
62
Tableau n°6 : Quantité d'armes
à poing et légères des FAG (2017)
Source : EMGFA
Ce tableau illustre parfaitement le type d'armes que
possèdent les FAG, la quantité et les difficultés
auxquelles ils font face. A cet effet, effet, nous comprenons parfaitement que
les armes individuelles que les FAG utilisent de nos jours sont
obsolètes et ne conviennent plus du tout à l'environnement
militaire actuel. Si non, comment comprendre qu'au XXIe une armée digne
de ce nom puisse encore utiliser les armes individuelles de la colonisation ?
Toutes ces armes sont vieilles et ne sont plus utilisées par
l'armée française même le FAMAS qui est aujourd'hui l'arme
individuelle la plus performante de nouvelle génération est en
train d'être abandonné par l'armée française.
Peut-on dire aussi que l'armée gabonaise est bien équipée
? La quantité d'armes est-elle suffisante pour une armée qui se
veut en Or et opérationnelle ? Ces questions méritent une bonne
réflexion car une analyse des armes individuelles fait l'objet de notre
analyse.
63
Image 1 : Manufacture d'armes de Saint-Etienne
(MAS 36 modèle 1936)
Source : EMGFA
Le Mas 36, est adopté dans l'armée
française pour remplacer le Label modèle 1886/93 ainsi que les
armes du système Berthier modèle 07/15/M16 et 1892/M16.
Il était, cependant fabriqué par la Manufacture
de Saint-Etienne. L'arme utilisée pendant près de 4
décennies, est appelé simplement Mas 36 par ses utilisateurs
militaires. En revanche, l'arme se présente comme une logique
simplifiée. Elle comporte deux tensions de verrouillage dans sa partie
arrière et ne se compose que de cinq éléments
démontables :
Une des autres caractéristiques de cette arme est de ne
pas posséder de sureté. Les derniers avatars du Mas 36, sont des
armes de précision militaires dont le lien de parenté est
indéniable. A cet effet, le Mas a une capacité suivante :
Historiquement, cette arme a été utilisée
depuis la seconde guerre mondiale, plus tard en Indochine et en Algérie
puis au cours du XXe siècle, il sera récupéré en
Asie, au Liban et encore aujourd'hui en Afrique. L'avantage de cette arme se
trouve dans sa simplicité car elle possède encore de
pièces de rechange, avec une capacité de cinq coups. Aussi, le
second Mas à un guidon sous tunnel or le premier ne l'avait pas. Enfin,
c'est une excellente arme de
64
carabine de combat à cause de sa taille, qui est
très simple à manier, à utiliser et à entretenir et
en plus de ça, elle a une bonne réputation en termes de tir et de
sa précision. En plus de la France, les 1200000 fusils Mas 36, furent
réglementaire dans les armées de nombreuses anciennes colonies
françaises comme le Gabon en 1960 une fois devenu indépendant.
Image 2 : Fusil Semi-Automatique (FSA
modèle 1949-1956)
Source : EMGFA
Le fusil FSA 49, utilisait le dispositif de lancement de
grenade hérité du FR MAS 36 LG 48 dont la grenade fusil
était spécifique, aussi afin de pouvoir utiliser les grenades
à fusils ou à standard OTAN il fut décidé de le
modifier en partie. Ainsi modifié, le Mas 49 est adopté en 1956
sous l'appellation de Fusil Semi-Automatique de 7,5 mm Mas modèle
1949-56. Comme le Mas 49 il peut être équipé d'une lunette
de tir. Une version de compétition, le FSA-Mas 49-56 MSE, a vu le jour,
elle comportait une nouvelle crosse et une poignée pistolet et utilisait
la même lunette de visée et les mêmes accessoires que la
version de tireur d'élite. Dans sa version de base, le 49-56
équipera les forces de défense du Gabon avec le Mas 36-51 et ile
Mas 49 puis les remplacera petit à petit. Il a `ailleurs
été remplacé depuis par le FAMAS au sein de des forces de
défense mais il est toujours en service dans la Gendarmerie par exemple
et la Marine Nationale. Le FSA 49-56 diffère du FSA 49 principalement de
la partie avant de l'arme, le reste de l'arme est identique.
L'ensemble canon-boite de culasse est composé du canon
sur lequel vient se viser à sa partie postérieure la boite de
culasse. La pièce de manoeuvre contient également un bouton
d'arment qui peut être noire ou blanche.
Image 3 : la boite de culasse.
Source : Gendarmerie nationale
65
Elle a une capacité de portée maximale de 120 m,
une portée pratique de 400 m, une vitesse initiale de 850 m/s, une
capacité variante de 10 cartouches. Par ailleurs, elle a une longueur de
1 100 mm, une longueur du canon de 580 mm et une masse chargée de 4,330
kg. Il remplace le Mas 36 avant de laisser sa place au FAMAS.
Image 4 : (Fusil d'Assaut de la Manufacture de
Saint-Etienne Première génération FAMAS)
Source : EMGFA
Le FAMAS ou FA-MAS, désigne comme fusil d'assaut de
5,56 mm modèle F1 au sein de l'armée française est un
fusil d'assaut français de calibre 5,56 x 45 mm de type initialement
fabriqué par la manufacture d'armes de Saint-Etienne. A ce titre, il a
été mis en service dans
66
les années 1970 par l'armée française, le
FAMAS répondait au désir d'une arme de tactique puissant. La
version F1 est vendue à plus de 400.000 exemplaires en France et dans
quelques pays comme le Gabon et parfois donnée comme cadeau à des
pays alliés.
En effet, conçue pour être la plus moderne de son
temps, mais d'entretien complexe, cette arme ne fut jamais achetées
massivement par aucun autre pays, du fit de son coût élevé
près du double du fusil américain M16. Entre 1980 et 2015 le FAMS
a été utilisés par les militaires français et
gabonais dans les opérations suivantes :
Tableau 7 : caractéristiques du type de
matériel militaire français au Gabon
Type d'arme
|
Caractéristiques
|
FAMAS
|
-1983-1984 : opération Manta au Tchad
-1986-2014 : opération Epervier remplacé en 2002
par opération Barkhane au Tchad
-1996 : opération Almandin en République
centrafricaine
|
Source : Wikipédia
Aujourd'hui il est encore fortement utilisé par les
forces de défense du Gabon pour le maintien de l'ordre pour des
opérations nationales ou extérieure mais ne se trouve pas
réparti dans l'ensemble des forces armées à cause de sa
disparité. Un fusil puissant et de précision, qui non seulement
tir en rafale mais aussi le coup par coup. Le FAMAS est aussi capable de tirer
en grenade mixte anti personnel et anti véhicule (AP AV 40) ou anti char
le (AC 58).
Image 5 : Pistolet Mitrailleur de la Manufacture
de Toulouse (PM MAT 49 modèle 1949)
Le MAT 49 est le pistolet mitrailleur de l'armée
française depuis le début des années 1950 jusqu'au milieu
des années 1980. De construction simple et robuste, il a servi lors de
la guerre
67
d'Indochine, de l'Algérie et enfin de la guerre froide.
Désigné officiellement comme pistolet mitrailleur de 9 mm il arme
les sous-officiers gabonais. Le PA MAT était encore utilisé par
le 15e régiment du génie de l'air (15e RGA)
lors de sa dissolution le 6 mai 1998. Le MAT 49 se structure comme il suit
Tableau n° 8 : caractéristiques du
type du matériel militaire français au Gabon
Type d'arme
|
Caractéristiques
|
|
-Munition 9 mm
|
|
-Longueur crosse 46 cm/72
|
|
-Masse de l'arme chargée 4,175 kg
|
PM MAT 49
|
-Canon 23 cm
|
|
-Chargeur 20 ou 23 coups
|
|
-Cadence de tir 600 coups/ minutes
|
|
-Portée pratique 50 à 100 m
|
Source : Wikipédia
En plus de la France, le PA MAT 49 a équipé
plusieurs armées africaines francophones. Et a eu une durée de 50
ans de service et une production de 700.000 en 1960.
Image 6 : Pistolet Automatique de la
manufacture de Châtellerault (PA MAC 50 modèle 1950)
Le MAC 50 est un pistolet semi- automatique
développé à partir de 1946 dans le cadre de programme du
30 octobre 1946 relatif au remplacement de nombreux modèles d'armes de
poing en dotation. En effet, le PA MAC 50 répond aux critères de
fiabilité, précision, maniabilité, puissance d'arrêt
et facilité d'entretien par un démontage simple que le rapport
68
final du 11 mai de la commission. Le 16 août 1950, la
note ministérielle 11579 baptise officiellement l'arme « pistolet
automatique de 9 mm modèle 1950 » tandis que la Direction des
matériels confia la fabrication à la manufacture nationale de
Châtellerault, la capacité de la production à cette
époque était complètement élevée. Avec une
masse de 800g, une longueur de 195 mm et une longueur de canon de 111mm. Le MAC
50 se caractérise par une portée de 100 m, une portée
maximale de 1900 m (balle perdue), une portée pratique de 50 m, une
cadence de tir de 18 coups par minute, vitesse initiale de 315 m/s,
capacité viseur variante 9 coups (+ 1 dans la chambre), en quelque
sorte, c'est une arme de guerre. Aussi, faut-il rappeler qu'après le
tir, il y a d'abord un court recul du canon par action directe des gaz
permettant le mouvement vers l'arrière de la culasse, éjectant
l'étui vide du coup parti. Une sureté est assurée par un
levier situé en face gauche qui empêche, une fois relevé,
le marteau d'atteindre le percuteur, tandis qu'une sécurité de
chargeur empêche toute si un chargeur n'est pas engagé dans la
poignée du pistolet.
Image 7 : Armes légère
collectives
Source : EMGFA
L'arme automatique transformable (AAT52, 75 mm) modèles
1952, est une mitrailleuse multi-usager développé en France
à partir de 1952. En effet, elle remplace le MAC 24/29 et diverses
mitrailleuses étrangères, alors en service dans l'armée de
terre française à la fin des années cinquante. Le terme
transformable indique qu'elle peut être employée comme
mitrailleuse légère, ou lourde, par simple changement du canon.
Elle tirait à l'origine du 7,5 mm 1929 C avant d'adopter le 7,62.
L'AAT-52, fait exception parmi les mitrailleuses
69
modernes par son fonctionnement interne basé sur le
recul libre, la culasse n'étant pas verrouillé lors du tir. La
force appliquée sur la cartouche au moment du tir pour envoyer la
culasse en position arrière, où le ressort
récupérateur la renvoie vers l'avant et lui fait introduire une
nouvelle cartouche. Ce système fonctionne parfaitement bien avec des
cartouches de pistolet sur des pistolets mitrailleurs, mais l'utilisation de
cartouches de fusil dans les fusils mitrailleurs demande quelque chose de plis
rigoureux si on veut conserver une certaine sécurité. Par
ailleurs, elle possède des dimensions suivantes.
Concernant les armes lourdes collectives, Les armes lourdes
collectives, elles nécessitent l'utilisation d'un support pour
être mises en batterie. Elles peuvent cependant peser plusieurs tonnes et
avoir une portée de plusieurs dizaines de kilomètre ; leur
pointage se fait souvent de façon indirecte grâce à des
observateurs. Ce sont des mortiers qui peuvent être de 60 mm, 89 mm ou de
120 mm de canons.
Image 8 : Force terrestre Blindé de
combat (Nombres 24 AML-60 pour les Forces de défense du Gabon)
Source : EMGFA
70
L'armement principal de l'AML-60 est un mortier de 60 mm
chargeant de la culasse, disposant de 53 obus, associé à une
mitrailleuse ANF 1 de 7,62. Le mortier d'origine est rapidement remplacé
par le Brandt Mle CM60A1 toujours en service aujourd'hui dans les
opérations de Bangui ou il y a des soldats gabonais. Aujourd'hui ses
munitions sont les suivantes.
Tableau n°9 : caractéristiques du
matériel militaire français au Gabon
Type de matériel
|
Caractéristiques
|
|
-Obus M 61 explosif à une portée maximale de 2 240
mètres
|
|
-Obus M 63 éclairant d'une puissance de 180 000
candelas pendant 30 secondes à 2 200 m
|
|
-Obus M 72 explosif à 26 50 m
|
|
-Obus anti blindé à charge creuse (tir direct)
à 500 m
|
|
-Canister d'autodéfense à 50 m
|
AML
|
-Equipage : 3
|
|
-Longueur : 4,15 m
|
|
-Largeur : 1,97 m
|
|
-Hauteur : 2,07 m
|
|
-Moteur : Panhard modèle 4 HD 4-cylindres refroidi par
air
|
|
-Puissance : 90 ch à 4700tr/ min (66,2 kW)
|
Source : Wikipédia
A ce titre, le pointeur dispose d'une lunette APX M112 de
grossissement optique 5, de champ 230 millimètres, d'amplitude de
pointage de -22° à 47°, avec micromètre
éclairé pour le tir de nuit. Il est utilisé par la Garde
Républicaine et il se caractérise de la manière suivante
:
Image 9 : ERC90F4 (Nombres 6 pour les forces de
défense du Gabon)
Source : EMGFA
71
L'engin Roue à Canon (ERC 90 mm) dit « sagaie
», est un blindé français léger à six roues
motrices. Il a été conçu par Panhard sur ses fonds propres
en profitant des travails réalisés en vue du concours
lancé en 1970 par l'armée française pour la conception
d'un véhicule de l'avant blindé remporté par Renault.
Aujourd'hui l'armée gabonaise en possède 4 ERC90
équipé de deux canons de 20 mm, six sagaies bimoteur et l'utilise
dans le cadre des opérations à Bangui. Le
véhicule blindé de reconnaissance est en service dans
l'armée française entre 1956-1985. Historiquement, l'engin est
conçu pour résister aux mines. La caisse est profilée et
les garde-boue et trains de roulement se détachent en cas d'explosion,
pour préserver le blindage. Les sièges sont attachés aux
parois du véhicule, l'absence de liaison avec le plancher évite
la transmission de l'onde de choc à l'équipage. Sur un total de
vingt-huit attaques par mine en Algérie, aucun décès n'est
observé. Ces engins ne sont pas seulement destinés à la
découverte et l'investigation (mission que peuvent remplir des
véhicules plus légers et moins armés), mais aussi à
des missions de sureté de reconnaissance offensive, protection, ce qui
requiert une importante puissance de feu non seulement pour détruire les
éléments avancés des adverses, mais aussi pour s'opposer
à une incursion blindée des actions de freinage ou de
jalonnement. En terme d'armement, le ERC 90 possède un canon de 75 mm,
obus perforant de 75 m-vo= 1 000 m/ selon L. Touchard (2016-2017).
Tableau n° 10 : caractéristiques du
matériel militaire français au Gabon
Type de matériel
|
Caractéristiques
|
ERC90F4
|
-Vitesse sur roue : 90 km/h (essence)
-Puissance massique 16, 3 ch/t (9,5t) à 18,7 ch/t
(8,3t)
-Réservoir autonomie : 730 km (essence), 800
km (diésel)
|
Source : Wikipédia
72
Image 10 : Reconnaissance : VBL
(véhicule blindé léger au nombre de 14 dans les forces de
défense)
Source : EMGFA
En service depuis 1980 dans l'armée de terre, et acquis
par l'armée gabonaise à la même année le premier
véhicule sort en 1977. Il est équipé d'une tourelle saviem
F3 de 90 mm, il s'agit en effet de développer à partir de du
véhicule de combat à rousse (VCR). Les commandes sont
passées par l'Argentine, en décembre 1980, l'Irak, la coté
ivoire, le Nigeria, le Mexique, le Tchad et le Gabon. L'opération
comprend le moteur diesel, de marque MTU accouplé à une boite de
vitesses automatique renk ainsi que la valorisation de la tourelle, afin
d'améliorer l'observation, la conduite de tir et le commandement. Pour
ce qui est du Gabon, la sagaie 2 est un ERC `'allongé»
équipé de 2 moteurs, 4 cylindres Peugeot diesel de 98 chevaux
chacun, il s'agit du moteur monté sur le VBL.
73
Image 11 : Mistral (lance-roquette)
Source : EMGFA
Le mistral transporteur anti-aérien léger «
Mistral » est un missile sol-airtrès courte portée (SATCP)
de conception « tir et oublie », infrarouge passif. Il est
utilisé dans une grande variété de systèmes d'armes
ayant pour objet la défense antiaérienne à basse et
très basse attitude. Entre 1988 et 2012, plus de 16 000 missiles ont
été venues ou commandés. Ils sont utilisés à
cette date par 24 pays dans le monde. Le Gabon qui a fait une commande depuis
1985 en possède 60 depuis 1988 date de livraison.
Tableau n° 12 : caractéristiques du
matériel militaire français au Gabon
Type de matériel
|
Caractéristiques
|
|
-Moteur : moteur à poudre étage
|
|
-Masse au lancement : 18,7 kg
|
|
-Diamètre : 90 mm
|
MISTRAL LANCE- ROQUETTE)
|
-Envergure : 180 mm
|
|
-Vitesse : supérieur à 2, 7
|
|
-Portée : plus de 6 km
|
|
-Attitude de croisière : 3 000 m
|
74
Armement d'infanterie
Image 13 : Antichar Milan (Nombre de 4 pour les
forces de défense du Gabon)
Source : Armée de terre
Le Milan (Missile d'Infanterie Léger Antichar) est
directement issu du traité de l'Elysée du 22 janvier 1963,
signé entre l'Allemagne et la France, qui poussa les Etats-Majors
à se rapprocher dans l'expression de certains besoins. Parmi ceux-ci,
celui d'un missile antichar d'une portée de 2000 mètres et un
autre d'une portée de 4 000 mètres. Dès son apparition, il
s'imposa comme un véritable canon d'infanterie à vocation
antichar mais aussi anti retranchement et, dans certaines conditions
favorables, anti hélicoptère. De plus, même avec les
soldats appelés n'ayant qu'une courte formation, son taux de
probabilité d'atteinte au premier coup était de 90% alors que ce
taux n'était que de 50 à 60% pour les missiles antichars
précédents mis en oeuvre par un tireur professionnel. A cet
effet, le Milan connu une carrière internationale considérable et
fut employé avec succès lors de nombreux conflit. L'installation
d'une caméra thermique Mira très légère mais
capable de détecter un objectif à 4000 mètres donna au
Milan une capacité de combat tout temps et jour /nuit. Son lanceur
devint alors l'un des moyens d'observation du terrain privilégiés
des unités de l'avant.
75
Image 14 : Lance-Roquette Antichar (LRAC)
Source : Armée de terre
Le LRAC F1, officiellement appelé lance-roquette
antichar de 89 mm modèle F1, est un lance-roquettes réutilisable
qui a servi dans l'armée française. Il a été mise
au point par la société Luchaire Défense SA,
chargée de la production des différentes munitions, et construit
en coopération avec la manufacture d'armes de Saint-Etienne, qui
fabrique les lanceurs. Mais dans le passé plus précisément
dans les années 1970, deux armes ont été
évaluées par l'armée française pour remplacer le
M20A1. Ainsi, il caractérise de la manière suivante.
Image 15 : Mortier de 120 mm
Source : Armée de terre
Le mortier de 120 mm, est connu également sous le nom
de son fabricant d'origine Brandt Thomson MO-120-RT-61, est une arme
française de calibre 120 mm construit actuellement par TDA, entré
en service en 1973.
76
Tableau n° 13 : caractéristiques du
matériel militaire français au Gabon
Type d'armes
|
Caractéristiques
|
MORTIER DE 120 mm
|
-Equipage : 6 hommes -Longueur : 3,10 m
-Largeur 1,94 m
-Hauteur : 3,70 m
-Masse au combat : 530 à 600 kg -Armement : canon de 120
mm
|
Source : Wikipédia
Image 16 : Forces aériennes
Chasseurs-bombardier (8 Mirages F1AZ pour l'armée
de l'air)
Source : ALA
Au lendemain de la création de l'armée de l'air
Gabonaise, les autorités politiques du pays ont décidé de
doter la jeune armée d'un outil de dissuasion performant et fiable, avec
l'acquisition en octobre 1980, de cinq mirages V stationnés à la
base aérienne 02 de Mvengué. La France a vendu à
Libreville 6 bombardiers du type Mirage25. Dans le souci de faire du
Gabon un pays respecté dans la sous-région, et ce, malgré
l'ancien aérien du 05 Août 1981 ou deux avions furent
détruits, l'armée de l'air se voit ainsi doter de six autres
avions de types Mirage V en mai 1984 et en février 1985. En effet, la
politique Gabonaise a permis que en juillet 1991 un gabonais accède au
commandement de la base aérienne 02 de Mvengué, longtemps
commandé par un officier français. En novembre 1991, Dassault
aviation décide de l'arrêt de livraison des pièces d'avions
qui entraina l'interruption des activités aériennes de
25 Information d'outre-mer n°1050/1051-14/5/1984
77
l'aviation de chasse en novembre 1993. Le Mirage F1AZ est un
avion de chasse bombardier multi rôles, avec une capacité
d'emports de 3 à 6000 km (basse distance de 1000 km (haut-bas- haut) et
600 km (basse altitude). Il emporte deux canons DEFA de 30 mm avec 135 obus
chacun et aussi des missiles Magic II ou SideWinder. Enfin, ces Mirages ont
été livrés deux par deux au Gabon en 2006, 2007 puis en
2010, par la société Aerosud. Paris et Libreville s'offrent en
outre, mutuellement des facilités militaires. Des avions de transports
« Transail » d'après l'union du samedi 5-dimanche 6 mai
(1984), et d'appui tactique au sol « Jaguar » de l'armée de
l'air français.
Image 17 : Gazelle Hélicoptères
(transport et assaut)
Source : ALA
L'Eurocopter EC 135, est un hélicoptère bimoteur
léger polyvalent produit par Airbus hélicoptère, depuis le
changement d dénomination sociale opéré par le groupe
Airbus en 2014, il a été renommé H135. Lors de la
création d'ERC 135 en 1990, on entrevoyait déjà à
l'époque de bonnes chances de succès sur le marché pour le
BO108. Le premier vol eut lieu à Otto Brünn en Allemagne
près de Munich. Un soutien important de la coopération
française (conseiller ALA et Attaché de défense) qui,
persuadée de l'importance que représente
l'hélicoptère pour un pays comme le Gabon, à faciliter le
redémarrage des activités opérationnelles de l'ALA.
78
Image 18 : Alouette III
Source : ALA
Mis en service en 1960 dans l'ALA, cet
hélicoptère a été utilisé par les trois
armes et divers organismes d'état dans ses deux motorisations.
Vingt-cinq sont disponibles dans les forces armées françaises fin
2013 avec un âge moyen de 41 ans et un taux de disponibilité de
38%. Dans les années 1970, cinq alouettes III ont été
livrés par la France aux forces de défense gabonaise
Image 19 : Puma
Source : ALA
Le puma est un hélicoptère de transport moyen
civil et militaire français. Conçu par Sud-Aviation et
développer par l'Aérospatiale dans les années 1960, il a
été construit en
79
collaboration avec Westland helicopters. En sa création
en 1990, Eurocopter en a poursuivi le développement. A cet effet, il a
été mis en service dans l'armée française notamment
par l'armée de l'Air le 2 mai 1974 seulement le SA.330B. Il a
été livré au Gabon entre 1971 et 1980 et est
utilisé par la Grade présidentielle qui dispose d'un AS.332L
Image 20 : Gazelle
Source : ALA
La gazelle est un hélicoptère léger
polyvalent de construction métallique conçu dans la
deuxième moitié des années 1960 Sud-Aviation et produit en
série à partir du début des années 1970 par la
société internationale industrielle aérospatiale (SNIAS ou
Aérospatiale) en collaboration avec Westland hélicoptères.
Le Gabon en possède un SA342 utilitaire léger et un SA330 de
transport et enfin un Aérospatiale AS332 de transport VIP.
80
Image 21 : Général Ba 'Oumar
(P400)
Source : Marine Nationale
Les P400 sont une classe de patrouilleurs de la marine
nationale française, construits aux constructions mécaniques de
Normandie et commissionnés de 1986 à 1988. Leur mission est
d'accomplir des opérations de police au large de la zone
économique exclusif (ZEE) française. Au Gabon il en existe deux,
Ba'Oumar (P07) et Djoué Dabany (P08). Au cours de leur vie
opérationnelle, les P400 ont été légèrement
modifiés pour des raisons techniques (notamment par l'ajout de deux
cheminées), conduisant à l'alourdissement de ces navires, leur
tonnage avoisinant plus les 500 tonnes à pleine charge que les 400 de
leur nom. En delà de l'armement, comment le Gabon s'équipe-t-il
en matériel roulant ?
|