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Les défis du système des assurances et leur impact sur le secteur financier en RDC.


par Pancrace IWAIE
Université de Kinshasa - Licence en sciences économiques et de gestion 2010
  

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2.1 Type d'Assurances

Risques

Personnes

Accidents

Maladie

Vie

Il existe deux grands types d'assurance : les Assurances de dommages et les Assurances de personnes, ces deux types d'assurance sont illustrés dans le schéma ci-après : Figure I.1. Illustration des assurances et celles des personnes.

Dommage ou patrimoines

Choisis ou Biens

Responsabilité

L'entrepreneur

Source : Gestion des Institutions Financières en RDC, cours

inédit.

Les Assurances de dommages : Principalement, réparties en plusieurs types de contrats : Incendie, Accidents, Risques Divers, Transport (IARDT) pour les

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Les défis du système des assurances et leur impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS

particuliers (Exemple : multirisques habitation) ou bien pour les professionnels (entreprises, Artisans et professions libérales, exploitations agricoles, commerces, collectivités locales, etc.) ; Ces assurances professionnelles peuvent aussi couvrir des risques spécifiques tels que le "bris de machines", les "risques informatiques", les "pertes d'exploitation", la "grêle et tempête pour les récoltes", etc. ; Automobile (dommages au véhicule, responsabilité civile et assurance personnelle du conducteur) ; transport (ferroviaire, maritime ou fluvial, aérien, marchandises transportées) ; construction (responsabilité civile décennale des professionnels, assurance dommages-ouvrage des propriétaires) ; responsabilité civile professionnelle pour les risques inhérents aux différentes activités de production ou de services et, notamment, pour couvrir les responsabilités liées à l'atteinte à l'environnement (pollution) ou aux pratiques médicales ; crédit pour les risques d'impayés ; protection juridique assistance.

Elles couvrent la réparation d'un préjudice, mais il faut qu'il soit direct, c'est-à-dire qu'il porte sur un bien appartenant à l'assuré. Elles couvrent une grande variété de risques tels que l'incendie, le vol, le dégât des eaux, le bris de glaces, ou encore les dégradations consécutives aux intempéries.

C'est pourquoi on l'appelle l'assurance de choses, ou indirect, c'est-à-dire qu'il soit subi par un tiers du fait de l'assuré (assurance de responsabilité).14 Dans un très grand nombre de cas, les assurances de dommages se doublent d'une assurance au tiers, couvrant la responsabilité civile de l'assuré (par exemple, dans le cas de destructions causées par un incendie). L'indemnisation de cette assurance s'opère sur la base d'une déclaration de sinistre, et prend effet à partir d'un certain montant que l'on appelle la franchise.15

Il faut ajouter à tout ce ci, que les dommages garantis peuvent être corporels, matériels ou pécuniaires

Les Assurances de personnes : vie, décès, épargne, retraite) ;

Elles garantissent l'individu contre les événements qui touchent à son existence et à sa santé : il s'agit principalement des assurances sur la vie, ou encore de celles qui couvrent les risques liés à la maladie ou aux accidents. Elle se subdivise de la manière suivante :

14 Le Roy (Max), l'Évaluation du préjudice corporel, avec la collaboration de Carole Joët, Paris, Litec, 14e édition, 1998, p23

15 WILDIERS, P, & CAETHOVEN, M, Manuel Pratique des Assurances Maritimes - Marchandises-Corps. Éd, Lloyd Anversois, 1959, p.23

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- Assurance vie : L'assurance-vie est pratiquée en RDC par la SONAS qui est selon l'ordonnance-loi organique qui l'a créée, une société d'Etat à vocation commerciale et dotée de la personnalité juridique. C'est à ce titre que la SONAS organise l'assurance-vie en deux sous-branches à savoir : l'assurance-vie individuelle et l'assurance-vie groupe. L'assurance-vie donne droit pour les bénéficiaires au versement d'une somme forfaitaire ou d'un revenu régulier.

En général, le souscripteur doit effectuer une visite médicale préalable. Les primes d'assurance sont versées selon les dispositions du contrat, mais l'assuré peut obtenir une avance sur sa police et dispose alors de l'argent qu'il à verser à l'assureur. Il peut aussi racheter son contrat ou obtenir une réduction du montant des primes à venir. Les assurances souscrites par des individus se distinguent des assurances de groupe. Les assurances individuelles se répartissent en assurance en cas de décès et en assurance en cas de vie. Dans ce type de contrat, l'assureur respecte ses engagements en capitalisant une partie des primes reçues par le système des intérêts composés. Ainsi, les provisions mathématiques sont constituées par l'accumulation des primes d'épargne et des intérêts versés sur elles. Ainsi, la provision mathématique apparaît comme la somme des excédents qui devrait permettre à l'assureur, après les avoir capitalisés au taux légal de respecter ses engagements. La provision mathématique est donc la différence entre les engagements futurs de l'assureur et ceux du souscripteur. Les provisions mathématiques sont la propriété de l'assuré. Même s'il n'en dispose pas effectivement, il a un droit de créance sur la provision mathématique. Ce droit est subordonné aux conditions générales du contrat souscrit.

- Assurance en cas de décès : La souscription d'une assurance-vie entière permet au bénéficiaire de recevoir le paiement de la vie

nominale de la police lors du décès de l'assuré. Pour s'assurer de
pouvoir effectivement bénéficier du montant de la police, sans risquer de tout perde en cas de résiliation du contrat, l'assuré doit souscrire une police à valeur réelle. Il peut dans ce cas, parvenir à percevoir le montant de la valeur de rachat de la police souscrite et mettre fin à son contrat ou obtenir le versement partiel de la valeur d'une police d'assurance-vie entière, ou encore se voir attribuer, durant une période déterminée, une assurance temporaire

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correspondant à la valeur nominale de la police souscrite. Pour les contrats comportant une garantie décès, le risque croit pour l'assureur puisque la probabilité de décès augmente avec l'âge. Par conséquent, l'assureur devrait demander à l'assuré une prime

croissante d'année en année.
Mais pour des raisons commerciales, l'assureur demande au souscripteur une prime constante dite prime nivelée pendant la

durée du contrat. Par conséquent l'équilibre par
exercice n'est plus réalisé. En effet, la prime nivelée est supérieure à la prime de risque dans les premières années, tandis que c'est le contraire qui se produit dans les dernières années. Ainsi l'assureur devra garder l'excédent des premières primes et constituer des provisions mathématiques afin de suppléer plus tard à l'insuffisance des dernières cotisations.

- Assurances mixtes : Les prestations des polices d'assurances mixtes sont payables à la mort de l'assuré ou à une date d'échéance déterminée si ce dernier est vivant. L'assurance à terme fixe prévoit, quant à elle, la date à partir de laquelle commencent les prestations de l'assureur. En outre, toutes deux se distinguent par la nature des risques couverts. Le versement des primes commence généralement le jour de la signature du contrat et se termine à son échéance. Le paiement peut, toutefois, porter sur un nombre limité d'années ou s'effectuer en une seule fois de manière forfaitaire.

Le montant des primes correspondant à ces types de police est nettement supérieur à celui d'autres assurances dans la mesure où la valeur réelle de cette police croit très rapidement. Ces polices d'assurances conjuguent épargne et assurance, et peuvent être utilisées à des fins diverses (pour financer ses études, garantir un emprunt en constituant une hypothèque, ou capitaliser en vue de sa retraite).

- Assurances vie- groupe : Qu'elles figurent ou non dans les conventions collectives, les assurances-vie de groupe constituent un mécanisme d'assurance qui concerne, à titre principal, les relations de travail. Elles permettent d'assurer un nombre déterminé de personnes travaillant dans une entreprise. Cette forme d'assurance est très répandue au Japon. Le contrat conclu par le chef d'entreprise concerne chacun des salariés, qui se voient remettre un certificat stipulant le montant de l'assurance auquel il peut prétendre. L'employeur s'acquitte de tout ou partie de la prime. Le montant de

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l'assurance est généralement fonction de l'ancienneté de l'assuré et proportionnel à son salaire. Par ailleurs, ces polices sont généralement échangeables contre des polices individuelles lors du départ du salarié. La prime liée à ce type d'assurance est généralement moins élevée que pour les polices individuelles puisque, à prestations égales, une réduction de groupe est appliquée.

- Assurances-vie individuelles : elles concernent les personnes qui contractent une assurance-vie à titre individuel sans faire intervenir leurs employeurs.

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2.2 La Réassurance et la Coassurance ? La réassurance

La réassurance est une opération par laquelle une société se fait assurer à son tour pour tout ou partie des risques qu'elle demeure seule à garantir à l'égard de l'assuré.16

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La notion de réassurance nous ramène à différencier le plein de souscription du plein de conservation.

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De ce fait, on appelle cédant l'assureur direct qui cède une partie du risque au réassureur qui le garantit, et qui est appelé « cessionnaire ». Le cessionnaire qui demande à son tour la garantie d'un autre réassureur est dit « rétrocédant » et son réassureur « le rétrocessionnaire ».17

On désigne par le nom de traité de réassurance la relation qui régit les rapports entre cédant et réassureur.

La réassurance peut être facultative et ne porter que sur une affaire ou un groupe d'affaires sans que les parties soient liées en permanence.

Elle peut être aussi obligatoire dans ce cas, le cédant s'engage alors à céder au réassureur une partie de ses risques selon les modalités prévues au contrat et le réassureur s'engage à les accepter.

On distingue cependant deux types de réassurance à savoir la réassurance de sommes et la réassurance de dommages.

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? La réassurance de sommes

La réassurance de sommes ou de partage des risques ou réassurance proportionnelle s'applique aux risques couverts par le cédant.

16LAMBERT-FAIVRE (Y), Droit des assurances, Dalloz, collection 10e édition, « Précis Dalloz », Paris, 1998,P.102

17 WILDIERS, P, & CAETHOVEN, M, Commentaires des Polices Françaises d'Assurances Maritimes sur Corps de Navires, éd. du Lloyd Anversois, 1964, p.19

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La part du réassureur est alors déterminée en fonction du capital garanti par le cédant, il en reçoit la part de prime correspondante et il supporte les sinistres dans la même proportion.

La réassurance de sommes revêt deux formes : la réassurance en participation ou en quote-part et la réassurance en excédant de risque.

a. La réassurance en participation ou en quote-part

Dans ce cas la part du risque et de la prime cédée au réassureur est exprimée par un simple pourcentage uniforme et constant et le réassureur participe pour la même part à tous les sinistres quelle qu'en soit l'importance.

Il sied de signaler l'imperfection de cette forme d'assurance, car d'une part elle oblige l'assureur direct à céder une part de chaque risque même de ceux qui sont inférieurs à sa pleine conservation et d'autre part les risques qu'il conserve à sa charge sont uniformément réduits, mais non pas rendus homogènes dans leur valeur ainsi que l'exigerait la technique de l'assurance.

b. La réassurance en excédant de risque ou excédant des

capitaux

Dans cette forme de réassurance, l'assureur ne cède pour chaque risque que l'excédant du plein de conservation qu'il a déterminé pour chaque branche en fonction de l'importance de son Entreprise.

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Ce procédé présente un double avantage de lui laisser la gestion de tous les risques inférieurs qu'il peut garantir seul et de niveler dans leur valeur les risques importants, atténuant ainsi, non seulement l'irrégularité mais encore l'importance des écarts entre la probabilité théorique des sinistres et leur fréquence statistique.

La réassurance en excédant de risque présente néanmoins un danger que l'assureur direct n'accepte avec légèreté des risques importants ; aussi les traités en excédant des capitaux imposent-ils toujours au cédant de limiter son plein de souscription à une multitude de son plein de conservation.

Ce type de réassurance est souvent utilisé dans l'assurance incendie et l'assurance individuelle contre les accidents corporels, souvent combinée d'ailleurs avec des modalités de réassurance de dommages.

? La réassurance de dommages

La réassurance de dommages dite encore en excédant d'indemnisation ou réassurance non proportionnelle n'est pas fondée sur les risques couverts mais sur les sinistres réalisés selon deux formules possibles : la réassurance en excédant de sinistres et la réassurance en excédant des pertes.

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a. La réassurance en excédant de sinistres ou excess loss

Le réassureur ne prend en charge que la part excédant un montant déterminé dans le traité et conservé par le cédant et qu'on appelle « priorité ». Le réassureur peut donc avoir des dommages très élevés, aussi pour que l'assureur direct ne soit pas tenté de traiter avec légèreté les sinistres importants. La réassurance en excédant de sinistres est- elle généralement assortie d'une participation du cédant dans l'excédant.

b. La réassurance en excédant de pertes ou stop loss

La réassurance n'est pas calculée affaire par affaire, mais globalement et forfaitairement lorsque l'ensemble des sinistres d'un exercice dépasse un pourcentage déterminé des primes qui y sont afférentes.

Cette formule permet à la réassurance de jouer pleinement son rôle régulateur car un nombre important de petits sinistres peuvent être aussi dangereux pour l'assureur direct que quelques gros sinistres.

Le cédant est ici garanti de limiter ses pertes, ainsi certaines clauses imposées par le réassureur sont-elles également utiles pour inciter à la prudence. Le réassureur lui imposera soit des pleins de souscriptions impératifs, soit une participation dans l'excédant de pertes suivant un pourcentage fixé à l'avance.

Le stop loss est la forme de réassurance la mieux adaptée aux assurances contre la grêle qui se caractérise toujours par des variations très fortes de taux de sinistres.

? La coassurance

Elle est l'existence simultanée, volontaire et organisée d'assurances souscrites auprès de plusieurs entreprises d'assurances pour la couverture intégrale d'un seul risque important.

On appelle société apéritive, la société qui, au nom des autres sociétés d'assureurs appelées coassurances, discute des conditions du contrat, rédige la police et constitue l'interlocuteur normal de la coassurance au près de l'assuré.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard