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Les défis du système des assurances et leur impact sur le secteur financier en RDC.


par Pancrace IWAIE
Université de Kinshasa - Licence en sciences économiques et de gestion 2010
  

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I.2. Généralité sur les Assurances ? Historique

Depuis des siècles, l'homme a recours à l'assurance pour protéger ses biens matériels. En effet, on trouve les premières références à l'assurance vers l'an 2000 avant J.-C., sous forme de contrats écrits stipulant des modalités de répartition des pertes lors d'activités de transport, notamment par caravanes ou par voie maritime. Il faut dire qu'à cette lointaine époque, les pirates, les bandits et les pilleurs faisaient partie du « décor social » tant sur terre que sur mer !

Ainsi, à Babylone, le Code d'Hammourabi prescrivait qu'en cas de perte ou de vol des marchandises, le transporteur désigné serait relevé de sa responsabilité de livraison, s'il était en mesure de prouver ne pas être complice du méfait. La perte était alors répartie à l'ensemble des marchands participants de la caravane. Si un marchand effectue un prêt pour effectuer un transport, il paye une somme supplémentaire au préteur. Le prêt n'a pas à être remboursé si la marchandise se fait voler.

9 Atelier sur la SONAS avec TSHISANGA, Cours de Gestion Financière des Institutions Congolaises, L1 UNIKIN, 2009

Les défis du système des assurances et leur impact sur le secteur financier en RDC. Cas de la SONAS

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Si le brigand n'a pas été pris, l'homme dépouillé poursuivra devant Dieu ce qu'il a perdu, et la ville et le cheikh sur le territoire et les limites desquels le brigandage fut commis, lui restitueront tout ce qu'il a perdu.

Si en route, pendant son excursion, l'ennemi lui a fait perdre ce qu'il portait, le commis en jurera par le nom de Dieu, et il sera quitte.

1000 ans plus tard, les habitants de Rhodes inventent la mutualisation. Les marchands dont les biens arrivent à destination remboursent ceux dont les biens ont été détruits lors d'une tempête. Les grecs et les romains introduisent l'assurance santé et l'assurance vie. Les Guildes du Moyen Âge remplissent un rôle similaire, en participant aux frais d'obsèques de leurs membres décédés.

Au début du premier millénaire est apparu le « prêt à la grosse aventure », l'ancêtre réel de l'assurance maritime et de transport. Les marchands avançaient les fonds au transporteur et celui-ci ne les remboursait qu'au retour à bon port, s'il n'avait pas subi d'avarie ou été assailli par des pirates. Si le bateau parvenait à destination, alors les bénéfices tirés de la vente de la cargaison se trouvaient partagés entre l'armateur et le banquier. L'assurance a pris véritablement naissance au tout début du second millénaire lors de la « révolution économique » du Moyen Age, en 1063 plus précisément, lorsque des marchands italiens (de Gênes et de Venise principalement) et anglais ont trouvé un moyen de protéger leurs navires contre les pertes subies lors d'un naufrage ou suite aux méfaits de pirates. Formés en association, ils constituèrent un fonds qu'ils approvisionnaient régulièrement et à même lequel ils se dédommageaient (ils élaborèrent les premiers contrats d'assurances). Le terme de « police » qui désigne toujours le contrat d'assurance, en tant qu'écrit, en est l'ultime souvenir dérivant du terme italien « polizza». Leur organisation était connue sous le nom de Code d'Amalfi.

L'Italie, le Portugal, l'Espagne et la France s'attribuent l'origine de l'assurance maritime. On retrouve en effet dans ces trois pays des archives datant des XIIIe et XIVe siècles qui traitent des droits maritimes et stipulent les modalités d'assurance. Ainsi à Toulouse se constitua en 1378, au pied de l'actuel bâtiment dit de la « Manufacture » occupé par l'Université des sciences sociales, la première société commerciale à responsabilité limitée, celle des Moulins du Bazacle. De plus, c'est à Gênes que naquit, en

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1424, la première compagnie d'assurances des transports terrestres et maritimes. Vers la même époque, Barcelone vit la publication de Las capitulas de Barcelona que l'on considère comme le premier recueil législatif de droit de l'assurance. Traduit du catalan en castillan, puis en italien, en français et en allemand, il va durablement influencer le droit européen de l'assurance.

? Description Théorique sur les Assurances

Comme nous l'avons dit ci-haut, l'assurance est une opération par laquelle une personne, l'assureur, s'engage à indemniser une autre personne, l'assuré, en cas de réalisation d'un risque déterminé, moyennant le paiement préalable d'une prime ou d'une cotisation. Dans ce cadre Chafton précise que l'assurance est la compensation des effets du hasard par la mutualité organisée suivant les lois statistiques.10

Comparativement à l'approche juridique, l'approche technique développée dans le paragraphe précédent est plus claire. En effet, l'homme éprouve dans sa vie un besoin de sécurité. Il cherche à se protéger contre les risques immédiats et futurs, certains et incertains. Étant donné que ses ressources et son épargne sont limitées, il ne peut pas couvrir tous les risques auxquels il est exposé. Ainsi recourt-il à la couverture réciproque des membres d'une collectivité dont le souci est de se garantir contre les risques de l'avenir.11

Cependant ces deux approches permettent de dégager les caractéristiques principales des assurances à savoir le caractère bilatéral, le caractère onéreux et le caractère aléatoire.

En fait, l'assurance met en relation deux agents : l'assuré et l'assureur. Elle n'est pas gratuite et se réfère à la réalisation des risques.

Dans la pratique, le contrat d'assurance appartiendrait au contrat des biens contingents. Les biens contingents sont par définition des biens qui ont une existence liée à la réalisation de certains événements.

La livraison est conditionnelle en ce sens qu'elle s'effectue lorsqu'un événement particulier se réalise. Le bien ici n'est plus défini par ses caractéristiques physiques, sa localisation et la date à laquelle il est disponible mais encore par un état particulier de la nature.

Pour l'assurance, il ne s'agit pas de la livraison d'une quantité donnée d'un bien mais plutôt d'une réparation ou indemnisation du

10 BESSE, A, Assurance Maritime sur Corps - La Clause "Franc Sauf», Ed. LGDJ, Paris, 1997, pp.3-4

11 Idem

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dommage causé ou subi ou alors du paiement d'une rente ou d'un capital en cas de l'assurance vie.

L'indemnité et/ou la rente sont conditionnées par la réalisation d'un événement heureux ou malheureux.

En principe, la notion d'assurance fait ressortir quatre acteurs à savoir : le souscripteur de l'assurance, l'assuré, l'assureur et le bénéficiaire.12

? Le souscripteur d'assurance : est celui qui signe la police d'assurance et qui s'engage à payer la prime exigée par l'assureur.

? L'assuré : est la personne qui est couverte contre le risque ou pour qui le patrimoine est assuré. Souvent il est en même temps le souscripteur du contrat d'assurance.

? Le bénéficiaire : est celui qui reçoit l'indemnité en cas de la réalisation du risque. Dans certains cas le bénéficiaire peut être l'assuré lui-même.

? L'assureur : est la partie au contrat qui reçoit la prime et en contrepartie s'oblige à payer l'indemnité prévue dans les assurances de dommages ou la rente dans les assurances des personnes. L'assureur est en pratique une société commerciale ou une société civile dans le cas de mutuel. Du point de vue de la comptabilité, les sociétés d'assurances généralement appelées les compagnies d'assurance sont des unités institutionnelles regroupées au sein du secteur institutionnel appelé assurance.13

? Les bases techniques de l'Assurance

Sont considérés comme bases techniques de l'assurance :

- Les déterminations des différences ;

- Les statistiques (indispensable pour le calcul des fréquences)

- La prime des lois fondamentales sur l'assurance ;

- La prime de l'assureur = Pn=f.i

- La technique de division des risques ; le partage proportionnel des

risques, des primes

12 LUMUNANSONI, Théorie Mathématique des Assurances, Cours inédit à l'usage des Etudiants en L2 FASEG, (Gestion Financière), UNIKIN, p.23

13 BEIGNIER (Bernard), Droit du contrat d'assurance, Paris, Presses universitaires de France, collection « Droit fondamental », 1999, p.33

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Le Patrimoine d'assurance

Actif

Passif

 
 
 
 
 

- Immeuble

- Meubles

- Créances

- Engagements

conventions

- Engagements
conventions

qui
qui

se se

forment forment

par dans

les
les

? Le phénomène de l'inversion du cycle de production

- Le prix de l'inversion du cycle de production ;

- Le prix de l'assurance c'est par rapport à la fréquence ;

- Le prix que l'assurance fixe pour vendre ses produits

d'assurance avant de connaitre le prix de revient.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway