Analyse et gestion des risques au sein d'une institution de microfinance.par Blaise NKASHAMA CISUAKA Institut supérieur de commerce de Kinshasa - Licence en Sciences commerciales et financières 2015 |
2.1.3. L'audit interneCet audit a pour but de produire des rapports dont leur objectif est que FINCA-RDC en général, et plus particulièrement les dirigeants, prennent des mesures correctives afin d'atténuer les risques repérés. Les provisions pour créances douteuses sont une notion très importante pour cette institution. Un provisionnement bien adapté donne une bonne indication sur la capacité de l'institution de microfinance à gérer les impayés qui sont le risque principal de son activité. Il est important que la politique de provisionnement soit reliée à la fois à l'historique des pertes et à la situation actuelle du portefeuille de crédit et notamment au Portefeuille à Risque (PAR). En d'autres termes il est nécessaire d'ajuster les provisions à l'état du portefeuille. La pratique de l'épargne fait apparaître de nouveaux risques pour cette institution. 58 Il faut noter que quand la procédure n'est pas respectée, la probabilité de la réalisation de risque devient très élevée. Ainsi il est indispensable de respecter toute la procédure établis. La procédure permet également de suivre si la chaine fonctionnelle du système est bien respectée, elle est faite avec toutes les autorisations et les approbations nécessaires. Enfin que les risques dans leur ensemble soient essentiellement minimisés. Il est aussi important de noter que la clé de la bonne gestion des risques dans une institution financière est la mise en place d'un bon système de procédure. Pour soutenir cette explication, nous illustrons celle-ci par un exemple : A FINCA/RDC pour effectuer un décaissement des fonds à partir de 5000$, les procédures exigent que le Directeur Général doit nécessairement approuver ce décaissement (c'est-à-dire il doit être informé) ; alors s'il arrive que le décaissement de cette somme s'effectue sans l'approbation du Directeur Général, il y a une grande probabilité de détournement de ces fonds est vraiment très élevée, car cela ce passe sans poursuivre normalement les procédures fonctionnelles de gestion. Alors après la mise en place, cette institution est capable en ce moment là de détecter facilement la provenance des risques. Une fois les risques détectés, FINCA-RDC peut en ce moment là procéder à l'évaluation des dits risques. Dans le domaine financier, l'évaluation des risques est l'ensemble des méthodes consistant à calculer la criticité (pertinence et gravité) des dangers (18). Elle vise outre à les quantifier, à qualifier les dangers. Dans ce domaine, on se restreint à l'étude du risque préjudiciable, c'est-à-dire en ne considérant que les événements à conséquences négatives. On s'attache à obtenir des valeurs chiffrées, afin de pouvoir effectuer des classements, de mettre des priorités sur les mesures à prendre pour réduire les risques et combattre leurs conséquences. On parle d'évaluation chiffrée du risque, ou en anglais « quantitative risk assesment » (QRA). Cette évaluation chiffrée se fait dans un document appelé « Registre de risque »19 Blaise CISUAKA Mémoire de fin de cycle 18 wikipedia.org, Evaluation des risques 19 Finca/RDC, Département de contrôle interne, Mai 2015 Blaise CISUAKA Mémoire de fin de cycle 59 La criticité des risques La criticité est donc cette valeur chiffrée. Habituellement, elle est décomposée en plusieurs paramètres : - Probabilité ; - effectif exposé ; - gravité ; - niveau de maîtrise. La criticité est alors le produit des valeurs de ces paramètres. Pour bien évaluer tout risque et lui doter une certaine gestion, FINCA/RDC se réfère à un tableau dénommé matrice d'évaluation de risque. a) Matrice d'évaluation de risque
Source : Département de contrôle et Audit (FINCA/RDC) Accepter : Ici FINCA/RDC accepte ce risque, car il ne préjudiciera pas tellement sa gestion. Contrôler : Ici l'entreprise doit mettre en place un comité de contrôle sur pied pour veiller à ce risque à tout moment. Transférer : Ici FINCA/RDC fait assurer ce risque auprès d'autre Institutions financière, Bancaire ou d'assurance (en constituant des dépôts dans d'autres banques, en achetant sa police d'assurance, etc.) Eviter : Ici FINCA/RDC n'a pas d'autre
choix que d'éviter ce type de Blaise CISUAKA Mémoire de fin de cycle 60 b) Le niveau des risques La représentation après est une vision schématique que FINCA/RDC a mise en place pour lui permettre de passionner les risques par leur niveau. On distingue ainsi : - Les risques mineurs : il s'agit de risques très fréquents au faible coût financier pour l'Institution. Exemples : Panne informatique de courte durée, erreur de saisie d'information et mauvaise facturation. - Les risques modérés : Ce type de risques également fréquent se caractérise par une importance de son coût plus élevée. Exemples : Perte d'un client, grève de salariés, recours d'un client mécontent - Les risques majeurs : des risques rares pouvant engendrer l'arrêt temporaire d'activité de FINCA/RDC ou remettre en cause sa solidité financière. Exemples : Incendie d'une partie des entrepôts, grave à l'ampleur majeure empêchant de nombreux salaires de se rendre sur leur lieu de travail. - Les risques critiques : des risques si fréquents ou si importants en termes d'impact matériel, humain ou financier qu'ils engendrent l'arrêt définitif d'activité pour l'Institution. Exemples : explosion d'une centrale, d'une plateforme, offshore, des pertes financières récurrentes pour une banque surendettement et de défaut de liquidité engendrant la faillite de l'Institution.
Source : Elaborer par nous-même sur base des données de FINCA-RDC 61 |
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