II. Description des relations client-banque.
I. la Clientèle des Banques
La relation banque - clients revêt aujourd'hui une
importance toute particulière. En effet, ces relations doivent
être mutuellement bénéfiques.
Le client qui dépose ses fonds auprès des
banques désire obtenir des crédits en cas de besoins et des
rémunérations pour avoir des produits financiers. De la
même façon, les banques qui prêtent des fonds qui ne leur
appartiennent pas entièrement, ont besoin de voir ces crédits
remboursés, augmentés des intérêts parce que les
crédits octroyés auront été bancables.
Par conséquent, la banque doit être un
dispensateur avisé de crédits et ne devra mettre en place que les
concours dont elle a une suffisante certitude que les remboursements se
feraient sans incident , capital et intérêts
générés par ce que les projets financés auraient
été rentables. Donc dans la relation, il faut qu'il y ait un
avantage mutuel pour le développement de l'économie dans son
ensemble.
Les banques sénégalaises ont pour la plus part
une stratégie commerciale ciblée par types de clientèle
car les clients aussi nombreux qu'ils sont éprouvent des besoins
variés .Globalement on peut trouver 3 (trois) types de clients :
1 Les Grandes Entreprises
2 Les Particuliers
3 Les PME / PMI
1.
La Clientèle des Grandes Entreprises
S'agissant la clientèle des grandes entreprises, les
banques sénégalaises leurs proposent en général une
offre diversifiée de produits et de services.
C'est un segment de clientèle très
convoité et très concurrentiel, elles disposent en
général d'un service personnalisé et de l'écoute
permanente d'un chargé de la clientèle.
La banque offre pour le cycle d'exploitation de l'entreprise
plusieurs types de crédits à court terme, mais il convient
à l'entreprise et à ses dirigeants de choisir les crédits
les plus adaptés à leurs activités.
On reproche souvent aux banques sénégalaises de
ne pas suffisamment financer les grandes entreprises désireuses de
procéder à de gros investissements. Pour lever des fonds
importants rapidement, celles-ci sont alors de plus en plus obligées,
à l'image des Industries chimiques du Sénégal (ICS)
dernièrement, de se tourner vers le marché obligataire. On note
également les difficultés qu'éprouvent les
sénégalais pour accéder au crédit bancaire
notamment les taux d'intérêt appliqués par les banques qui
sont très élevés obligeant les demandeurs de se tourner
vers les institutions de micro crédit ,une forte propension à
demander des garanties que les entrepreneurs sont souvent dans
l'impossibilité de fournir ainsi que la durée de montage du
crédit qui est parfois très longue.
2. la Clientèle des particuliers
Au lendemain des indépendances, les banques africaines
étaient extraverties parce que leurs rôles étaient de
satisfaire la demande exprimées par les succursales des grandes
entreprises européennes installées chez nous. Mais aujourd'hui le
lendemain des indépendances a façonné les esprits et de
nouveaux entrepreneurs individuels sont nés et le système
bancaire majoritairement dominé par les banques étrangères
est aujourd'hui dans l'obligation de se tourner non seulement du
côté des grandes entreprises mais du côté des
particuliers que les banques considèrent comme un créneau de
rentabilité.
Le particulier mérite d'être segmenté, car
les particuliers aussi nombreux et divers qu'ils soient, éprouvent des
besoins variés.
Il est tout à fait logique que parmi les particuliers
on en désigne des prioritaires et à ces prioritaires qui ont des
revenus nettement supérieurs aux particuliers ; on ouvre des comptes
prioritaires et qu'on les traite de clients privilégiés.
Les particuliers éprouvent quel que soit leur
catégorie des besoins de consommation, d'équipement,
d'immobilier, de loyer, de loisir et divers.
Pour tous ces besoins exprimés, les banques
d'aujourd'hui mettent à leur disposition les meilleurs produits
possibles pour la satisfaction de ces besoins.
La banque d'aujourd'hui attache une importance toute
particulière à la clientèle des particuliers pour
plusieurs raison :
· le développement des institutions de micro
finance avec une forte mobilisation de l'épargne des particuliers, une
forte propension à satisfaire les besoins exprimés par ces
particuliers.
· le réseautage des banques qui est lié
à leur volonté de se rapprocher à cette clientèle,
c'est pourquoi actuellement on note dans les points les plus reculés de
la banlieue de Dakar l'implantation de bureaux de d'agences.
· Les banques se sont vite aperçues que les
particuliers constituent un créneau rentable et sure.
Pour obtenir du crédit, ces clients particuliers sont
obligés de faire des domiciliations irrévocables de leurs
revenus.
Malgré l'apparition de certains nouveaux produits,
notamment l'introduction de la monétique (les cartes bancaires et les
guichets automatiques ...), on reproche aux banques leur manque d'innovation et
la mauvaise qualité des services proposés, notamment le mauvais
accueil dont sont victimes une majorité de clients.
3. Les PME / PMI
Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent
aujourd'hui la base du tissu économique du Sénégal. Les
acteurs du développement au Sénégal les reconnaissent non
seulement comme le moteur de la croissance, mais également comme un
levier puissant du secteur privé et elles représentent
près de 90% des entreprises au Sénégal.
Mais malheureusement, au Sénégal les PME / PMI
constitue un segment de clientèle beaucoup moins attractif pour les
banques.
Entités fragiles du fait de la faiblesse des moyens
financiers dont elles disposent, les PME sénégalaises
éprouvent des besoins de financement à savoir :
· le besoin de financer l'implantation,
précisément celui de financer l'investissement et le fonds de
roulement de départ ;
· le besoin de financer le développement de
l'activité, c'est-à-dire le besoin de financer l'acquisition
d'équipements nouveaux ;
· le besoin de financer le fonds de roulement.
Mais malgré la diversité des besoins les PME
sont confrontées à un certain nombre de contraintes les
empêchant d'avoir accès à des financements. Parmi
celles-ci, on peut noter :
y' Manque de transparence dans la gestion du fait de la
défaillance du système d'information de gestion.
y' Faible niveau des fonds propres, donc bas degré de
capitalisation y' Exigence, par certaines institutions financières,
d'importantes garanties dont la plupart des PME ne disposent pas.
En plus on reproche souvent aux banques
sénégalaises de ne financer les PME car ces dernières ne
leurs proposent pas suffisamment de dossiers bancables.
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