Partie 2. Cadre pratique
Chapitre 4. Résultats Descriptifs
Section 1. Présentation des résultats
d'analyses descriptives
Dans cette section, nous examinerons l'environnement politique
de mobilisation de ressources intérieures, l'interrelation banque-client
; et nous allons ensuite, passer en revue, l'environnement institutionnel des
banques. Et la dernière sous-section sera consacrée à la
description de la situation politico-financière.
I. Politique Economique de Mobilisation des Ressources
Intérieures
A. Politique de mobilisation des ressources
privées a. Secteur bancaire
La politique de mobilisation de ressources intérieures
privées est assurée : sur le plan communautaire par la BCEAO et
au niveau national par la Direction de la Monnaie et du Crédit (DMC) du
Ministère de l'Economie et des Finances.
La BCEAO a en charge, notamment la définition de la loi
bancaire applicable aux banques et aux établissements financiers.
La DMC est chargée : de participer à
l'élaboration et de veiller à l'application de la
réglementation relative à l'exercice de la profession bancaire et
des professions s'y rattachant et d'assurer l'exercice de la tutelle et du
contrôle du Ministère de l'Economie et des Finances sur les
banques et les établissements financiers.
A ce titre, la DMC accorde les agréments aux banques et
établissements financiers visant à exercer leur activité
sur le territoire national.
Les produits d'épargne et les types de crédits
accordés par les trois plus grandes banques de la place sont
résumés ainsi qu'il suit :
Tableau 1 : produits d'épargne
proposés par les principales banques en 2011
Il apparaît une multitude de produits d'épargne
offerts aux particuliers et aux entreprises. Toutefois, la
rémunération semble faible, variant entre 3,5% et 4,5%. Avec
l'inflation qui est de 2% en moyenne, les taux d'intérêt
réels fluctuent autour de 2%. Ce faible taux de
rémunération des dépôts est imputable à la
concurrence limitée.
Des produits d'épargne plus attractifs peuvent
être établis, notamment les Plans d'Epargne
Actions (PEA), prenant la forme d'un compte titre qui permet de
gérer un portefeuille d'actions. Les opérations boursières
sur le PEA sont exonérées d'impôt s'il est détenu
durant une période minimale (5 ans par exemple) ainsi que les dividendes
des produits. Tableau 2: Types de crédits accordés
par les principales banques en 2011
S'agissant du crédit, les taux sont
élevés (au minimum 9% à l'exception du crédit
épargne-logement). Pour la plupart des prêts, la durée et
le coût sont négociés avec la banque
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dans une fourchette qui reste élevée avec
beaucoup de garanties exigées. Globalement, le taux de base moyen
ressort à 8,3%.
Au total, la marge des banques est assez importante,
même si elle a légèrement baissé au cours des
dernières années, passant de 7,1 en 2006 à 6,8 en 2009. En
comparaison aux autres pays de l'UEMOA, elle semble tout de même plus
faible sauf au Bénin. De 2006 à 2009, elle s'est établie
à 7,5 dans l'UEMOA.
La concurrence doit être instaurée, notamment par
l'information du public sur les conditions de banque et la sensibilisation des
associations de consommateurs.
b. Les difficultés liées au coût du
crédit
L'un des goulots d'étranglement du financement des
entreprises demeure encore le coût du crédit
caractérisé par :
· un niveau élevé des taux de sortie
appliqués par les banques qui remet en cause le financement des projets
à risque limité et agit négativement sur l'investissement
;
· le nombre limité voire l'inexistence d'interfaces
(fonds de garantie, fonds de bonification des taux d'intérêt) qui
n'autorise pas le financement de projets à rentabilité moyenne
portés par des petites et moyennes entreprises, des acteurs du monde
rural et du secteur informel ;
· le poids important de la Taxe sur les Opérations
Bancaires (TOB) qui s'élève à 17 %.
c. La faible diversification des institutions et des
produits financiers
La banque de crédit à court terme constitue le
modèle de banque dominant. Le système bancaire est faiblement
diversifié avec l'absence d'institutions de financement
spécialisées (banques d'affaires, sociétés de
capital-risque). La gamme des produits financiers est également
étroite et les instruments de financement tels que le crédit-bail
sont peu développés. L'offre de produits financiers n'est pas
adaptée aux besoins et aux spécificités des PME - PMI, des
acteurs du secteur informel et du monde rural.
d. Les Contraintes légales et
réglementaires
Il s'agit :
· des difficultés pour la BCEAO d'infléchir
le comportement des banques en faveur du soutien aux investisseurs. En
dépit des réformes de politique monétaire mises en oeuvre,
le système est toujours « hors banque » et la
surliquidité des banques persiste ;
· de l'insuffisance des incitations fiscales à
l'épargne et à l'investissement.
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