I-4 Importance de la participation
aux activités physiques et sportives
On peut penser que la vie quotidienne gomme progressivement
les habitudes d'exercices prises pendant la jeunesse. Néanmoins,
retenons les résultats fournis par Van Reusel, Renson, Lefevre, Beunen,
Simons, Claessen, Lysens, Vanden Eynde et Maes (1990), dans une étude
longitudinale effectuée en Belgique (Communauté Flamande) [27].
Ces auteurs ont employé une technique de prédiction
effectuée sur la base de la pratique sportive pendant l'adolescence
(13-18ans) à celle effectuée à 30 ans. Les sujets furent
classés en quatre catégories selon l'intensité de la
participation : non pratiquant, léger, moyen et
élevé. A 30 ans, chaque catégorie est subdivisée en
sportifs et non-sportifs. La possibilité de prévision en
début d'adolescence est limitée. En revanche, de 16 à 30
ans, elle prend une allure plus intéressante. Parmi les non-pratiquants
de 16 ans, plus de 60 sont restés des non sportifs lorsqu'ils ont
atteint la trentaine. Dans le groupe de pratiquants dont le niveau de pratique
est très élevé, plus de 70 ont poursuivi leur
activité physique.
D'autres études longitudinales font ressortir des
corrélations modérées mais significatives entre
l'activité de jeunes à un moment donné et plusieurs
années plus tard [28].
I-5 Les modèles
d'activités physiques et sportives recommandés
Dès la fin des années soixante, un modèle
de prescription d'exercice fut préconisé. Il se centrait sur une
activité d'intensité élevée et de relativement
courte durée. Il fut accrédité par l'« American Heart
Association» en 1972 et par I'«Ämerican College of Sports
Medicine» en 1978. II fut révisé ultérieurement en
1990. Il est assez surprenant qu'il soit assez différent des
modalités qui semblent les plus efficaces dans la promotion de la
santé. En effet, les résultats provenant de la littérature
épidémiologique suggèrent une activité plus longue
et de moindre intensité. En juillet 1992, l'« American College of
Sports Medicine», en collaboration avec plusieurs autres institutions,
rédigea une «proclamation» sur l'importance d'un style de vie
comportant une pratique régulière des activités physiques
comme moyen de réduction du facteur de risque cardiovasculaire. Le
modèle intitulé « Physical Activity Health Paradigme »
ou « Life time Physical Education Model » (LPAM) diffère du
précédent sous plusieurs aspects : - II se centre sur la
quantité d'activité physique nécessaire pour assurer des
bénéfices de santé (réduction de la
morbidité et de la mortalité) plutôt que sur des
bénéfices de condition physique et de performance. Il
reconnaît la valeur des activités qui augmentent la dépense
énergétique tout au long de la journée, plutôt
qu'une activité modérée à intense, en une seule
pratique.
Les recommandations en matière de prescription
d'activité physique ont évolué au cours des deux
dernières décennies. Si l'on n'a guère varié les
modalités et fréquence, la demande d'une activité intense
s'est réduite pour accepter également des intensités
modérées. [28].
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