REVUE DE LITTERATURE
I- Activités physiques des
enfants et des adolescents
I-1 introduction
La santé figure dans la plupart des
préoccupations des théoriciens et des praticiens de
l'éducation physique. Les effets de santé associés
à la pratique d'activités physiques suscitent un
intérêt fondamental chez de nombreux chercheurs. Dans une
synthèse des effets bénéfiques de l'activité
physique, Shephard (1995) classe ces effets en trois catégories :
très probable, peut-être, sans fondement. Parmi les effets
bénéfiques très probable, on retiendra ceux qui
s'observent dans le domaine des maladies cardiovasculaires, de l'hypertension,
au stade terminal de maladie rénal, du diabète de type 2, de
l'ostéoporose, de certains types de cancers (colon, sein), de
traumatisme (chirurgie), de la dépression, de l'anxiété
[20]
I-2 Les facteurs de risque
La notion de facteur de risque est relativement
récente. La contribution de l'activité physique est
estimée par son effet de réduction du risque encouru par
l'individu, à un moment particulier de son existence. Donnons deux
exemples : (1) force, endurance musculaire et souplesse seraient
associées à un risque moindre de douleurs dorsales ; (2) un
bon équilibre entre tissus gras et maigres, soit une composition
corporelle adéquate, est associé à un risque réduit
d'apparition du diabète chez l'adulte [21].
Depuis plusieurs années, on distingue nettement d'une
part, l'exercice et la condition physique et, d'autre part, l'activité
physique et la santé. Les deux aspects procèdent de
démarches scientifiques bien distinctes. Leurs implications sont
également différentes. Lorsqu'on traite de la santé, c'est
l'activité pratiquée qui retient l'attention [22-4]. Nous nous
retrouvons dans le domaine des études épidémiologiques.
Dans celles-ci, l'activité habituelle est déterminée,
souvent sur la base du rapport personnel des activités pratiquées
pendant la vie professionnelle et le temps de loisir.
La condition physique est un état présentant
plusieurs facettes. Elle dépend de nombreux facteurs, de
l'hérédité ou du degré de maturation, par exemple.
Elle est le produit résultant d'une activité physique
plus ou moins importante, le processus. La distinction entre processus
et produit est crucial. La manière de les considérer dans le
domaine de la santé est proche de ce qui existe en pédagogie. Le
produit est le résultat de l'enseignement tandis que le processus
répond à ce qui se passe en classe. Blair (1985) a
rassemblé des données qui indiquent que la condition physique
(produit) s'améliore par l'exercice régulier (processus). Les
bénéfiques proviennent des deux sources.
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