ANNEXES
I- Annexe 1
Charte de la Francophonie
adoptée par la Conférence
ministérielle de la Francophonie (Tananarive, le 23 novembre
2005)
Préambule
La Francophonie doit tenir compte des mutations historiques et
des grandes évolutions politiques, économiques, technologiques et
culturelles qui marquent le XXIe siècle pour affirmer sa
présence et son utilité dans un monde respectueux de la
diversité culturelle et linguistique, dans lequel la langue
française et les valeurs universelles se développent et
contribuent à une action multilatérale originale et à la
formation d'une communauté internationale solidaire.
La langue française constitue aujourd'hui un
précieux héritage commun qui fonde le socle de la Francophonie,
ensemble pluriel et divers. Elle est aussi un moyen d'accès à la
modernité, un
outil de communication, de réflexion et de création
qui favorise l'échange d'expériences.
Cette histoire, grâce à laquelle le monde qui
partage la langue française existe et se développe, est
portée par la vision des chefs d'État et de gouvernement et par
les nombreux militants de la cause francophone et les multiples organisations
privées et publiques qui, depuis longtemps, oeuvrent pour le rayonnement
de la langue française, le dialogue des cultures et la culture du
dialogue.
Elle a aussi été portée par l'Agence de
coopération culturelle et technique, seule organisation
intergouvernementale de la Francophonie issue de la Convention de Niamey en
1970, devenue l'Agence de la Francophonie après la révision de sa
charte à Hanoi, en 1997.
Afin de donner à la Francophonie sa pleine dimension
politique, les chefs d'État et de gouvernement, comme ils en avaient
décidé à Cotonou en 1995, ont élu un
Secrétaire général, clé de voûte du
système institutionnel francophone, de même que la
Conférence ministérielle, en 1998 à Bucarest, a pris acte
de la décision du Conseil permanent d'adopter l'appellation «
Organisation internationale de la Francophonie ».
À Ouagadougou, en 2004, réunis en Xe
Sommet, les chefs d'État et de gouvernement ont approuvé les
nouvelles missions stratégiques de la Francophonie et ont pris la
décision de parachever la réforme institutionnelle afin de mieux
fonder la personnalité juridique de l'Organisation internationale de la
Francophonie et de préciser le cadre d'exercice des attributions du
Secrétaire général.
Tel est l'objet de la présente Charte, qui donne
à l'ACCT devenue Agence de la Francophonie, l'appellation d'Organisation
internationale de la Francophonie.
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