Troisième
partie
Niamey, vers un
développement spatial
qui prend de plus en plus de l'ampleur
Introduction
Au niveau de la première partie de cette thèse,
le lien entre migrations et mobilité résidentielle intra-urbaine
a été mis en évidence par le fait que pour toutes les
strates les migrations constituent une des principales causes des
déménagements. Quant à l'observation de la trajectoire
résidentielle qui a fait l'objet de la deuxième partie, elle a
permis de voir que la mobilité résidentielle intra-urbaine des
ménages se fait surtout selon un modèle de mouvement centrifuge,
c'est-à-dire des déplacements des zones plus centraux vers la
périphérie où l'on voit naître de nouveaux quartiers
sans cesse.
L'analyse de la trajectoire résidentielle intra-urbaine
des ménages a largement contribué à démontrer
combien la mobilité résidentielle participe au processus
d'étalement à l'oeuvre dans la ville de Niamey.
Il ne reste plus qu'à analyser le lien entre mobilité
résidentielle et la planification. Cela passe par un examen de l'action
publique face au processus de l'étalement de la ville de Niamey.
C'est dans cette logique que la troisième partie de la
thèse vise à répondre aux questions suivantes :
Comment se fait l'évolution spatiale de la ville de Niamey ? La
planification urbaine est-elle envisagée dans une logique de lutte
contre l'étalement de la ville de Niamey ? Comment se fait la
gestion urbaine à Niamey ? Que faut-il faire pour lutter contre
l'étalement de la ville de Niamey ?
La réponse à ces questions est contenue dans les
chapitres 5 et 6 qui constituent cette dernière partie du document. Le
chapitre 5 procède dans un premier temps à une analyse des
étapes de l'évolution spatiale de la ville. Ensuite, il soumet le
Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (SDAU) de 1984
à un examen critique en insistant sur ses limites puisqu'il s'agit
d'un document longtemps cité comme référence en ce qui
concerne la gestion urbaine à Niamey. Il faut dire que depuis 2009,
Niamey dispose d'un Plan Urbain de Référence (PUR) qui
mérite aussi d'être apprécié. Quant au chapitre 6,
il expose l'inobservance des orientations mentionnées dans les plans de
développement urbain qui favorisent l'anarchie et le pseudo-urbanisme
dans la ville de Niamey. En principe, l'extension d'une ville qu'elle soit
verticale ou horizontale, doit s'inscrire dans une politique de planification
urbaine. Dès l'instant où les dispositions des documents
d'urbanisme ne sont pas respectées, il faut s'attendre à un
urbanisme de rattrapage qui est beaucoup plus coûteux et
compliqué. En effet, il débouche sur des problèmes de
gestion urbaine que les pouvoirs municipaux n'ont pas les moyens de
résoudre. On peut citer en exemple le problème de viabilisation
des nouveaux quartiers.
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