B- Le Secrétariat
d'État aux Affaires Sociales sous la période du Comité
Militaire de Libération Nationale (C.M.L.N)
Après le coup d'État militaire du 19 novembre
1968, le CMLN dissout les partis politiques ainsi que toutes associations
à travers le Mali. Les années 1968-1674 sont marquées par
l'activité du secrétariat d'État aux affaires sociales et
de la commission technique des femmes.
La stratégie adoptée par le SEAS pour atteindre
les objectifs assignés par le gouvernement était la
création de groupes d'animation dans les quartiers.
Des bureaux des unions locales des femmes furent mis en place.
Ce processus et poursuivi au niveau des régions. Les unions des femmes
ont beaucoup contribué à la mise en place des groupes
d'animation. Les groupes d'animation des quartiers étaient
dirigés par des comités de gestion et d'administration de cinq
personnes.
Les groupes d'animation avaient pour mission :
-la reconversion des centres sociaux en centre de
développement communautaire et du personnel social en agent
développement communautaire ;
-la promotion du bien-être de la famille et de la
communauté ;
-la réorganisation du centre de
rééducation de Bollé.
De 1968 à 1972, l'accent a été mis sur le
développement communautaire en tant que méthode de travail
permettant aux populations d'identifier elles-mêmes les problèmes
qui se posent à elles et de les responsabiliser dans la recherche des
solutions à ces problèmes. On estime que le développement
communautaire facilite les problèmes du groupe « enfance,
jeunesse, femmes » par rapport à une optique de
développement sectoriel.
À partir des années 1970, les ONG
commencèrent à se constituer en vue d'aider les pouvoirs publics
dans la lutte contre les fléaux sociaux. Parmi les associations
crées à cette époque, on peut citer :
-l'association des amis de Samanko (1970) ;
-l'association de malades mentaux (1974) ;
-l'association d'aide aux handicapés physiques
(1975).
Le secrétariat d'Etat aux affaires sociales s'est
inspiré de l'expérience de développement communautaire (de
Sanankoroba en 1967 et d'Hamdallaye 1968) pour la vulgarisation de ses actions
de développement au niveau des femmes.
Dans le domaine de la santé, les animatrices furent
formées pour assurer des soins d'hygiène et d'assainissement du
milieu. Des centres de nutrition furent, également ouverts pour lutter
contre la malnutrition. Une vaste campagne de nivaquinisation fut menée
en faveur des enfants de 0 à 6 ans. Les groupes d'animation mobilisaient
les femmes pour les séances de vaccination. Il eut par ailleurs une
véritable promotion des jardins et garderies d'enfants.
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