II.2.3. Technique de prélèvement d'eau
Les prélèvements ont été
effectués sur les différents sites (points d'eau) des villages de
Djédji, Fongoli et Kharakhéna où se concentrent
d'importantes activités minières (orpaillage) et dans le PNNK
(témoin) où il y'a une absence d'activités minière.
L'échantillonnage consiste à prélever de l'eau au niveau
des sites ciblés à l'aide d'un tube et des gants afin
d'éviter la contamination des échantillons (figure 8). Avant
chaque prélèvement, le tube est rincé trois fois avec de
l'eau présente sur le site afin que les échantillons contiennent
seulement l'eau à échantillonner. Dans chaque site nous utilisons
deux tubes pour échantillonner afin de réduire les biais lors des
analyses au laboratoire. Les tubes contenant l'échantillon d'eau sont
mis dans des sachets en matière plastiques sur lesquels est
marqué le nom de la zone échantillonnée. La date et les
caractéristiques environnementales (la quantité de
sédiment, le niveau et la couleur de l'eau, la présences ou
l'absence de végétaux) du site sont notées à chaque
prélèvement et seront utilisées comme une aide à
l'interprétation des résultats.
Prélèvement d'eau
Mare d'eau
Figure 8: Prélèvement d'un
échantillonnage d'eau (source : Massylla Ndiaye, 2015) II.2.4.
Conservation des prélèvements
Les échantillons récoltés sont
conservés en mettant une à deux gouttes d'acide chlorhydrique
(Hcl) fort à pH égal à 2 dans les tubes pour
éliminer les microorganismes qui pourraient éventuellement se
développer dans les échantillons. Le développement des
microorganismes se traduit par une consommation des molécules
présentes dans les eaux échantillonnées. Les tubes ainsi
conservés sont mis dans un glacer pour les protéger et
transportés au laboratoire.
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II.2.5. Analyse de l'eau
Les analyses des échantillons sont effectuées au
laboratoire de chimie de l'Institut de Technologie Alimentaire (ITA) de Dakar
pour mesurer les quantités totales de mercure contenues dans les eaux.
Pour ce faire, la méthode américaine EPA 7473 (analyse mercure
par décomposition thermique, amalgamation et absorption atomique) a
été utilisée.
Les échantillons d'eau sont décomposés
thermiquement dans un four à température contrôlée
et en présence d'oxygène. Les gaz issus de la
décomposition sont ensuite traités en faisant circuler de
l'oxygène dans la section catalytique du four pour oxyder et
piéger les halogènes, les oxydes d'azote et de soufre. Les
produits de décomposition restants sont ensuite transportés vers
un amalgamateur qui piège sélectivement le mercure. Après
rinçage du système avec de l'oxygène pour éliminer
tout le gaz restant ou les produits de décomposition, l'amalgamateur est
chauffé rapidement pour libérer les vapeurs de mercure. Le
mercure ainsi libéré est dosé par spectrométrie UV
à 253,7 nm à l'aide des cellules d'absorption placées dans
le trajet lumineux. L'absorbance est mesurée à longueur d'onde de
253,7 nm. Le signal d'absorbance est fonction de la concentration en
mercure.
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