Education a l'entrepreneuriat et développement de l'esprit d'entreprendre auprès des apprentis

1.2) L'enseignement de l'entrepreneuriat à l'URMA

Les acteurs de la formation sont divers pour un apprenti. Dans le cadre du contrat d'apprentissage, la personne directement responsable de la formation de l'apprenti et assumant la fonction de tuteur est dénommée « maître d'apprentissage ». Il a pour mission principale de contribuer à l'acquisition de compétences requises correspondant à la qualification recherchée et au titre ou diplôme préparés, en liaison avec le centre de formation quelque le CAP ou BP.Il doit donc, pendant toute la durée du contrat d'apprentissage, permettre à son apprenti de développer ses propres capacités professionnelles et suivre son évolution professionnelle et scolaire. Il travaille donc en partenariat avec l'établissement et par conséquent amène l'apprenti, au même titre que le corps enseignant, au développement des connaissances professionnels.

La coordination entre l'URMA et le maître d'apprentissage est indispensable. Elle signifie un échange d'informations sur l'apprenti fait par des visites d'entreprise par les formateurs et enseignent. Elle permet également de mettre en relation la pratique et les enseignements dispensés, notamment en ce qui concerne l'ensemble des modules relatifs à la gestion d'entreprise.

L'URMA dispense des formations portant sur la gestion des entreprises artisanales. Dans un premier lieu il y a les formations diplômantes :

- Assistant de direction d'entreprise artisanale (ADEA)

- Brevet de gestion d'entreprise artisanale (BGEA)

- BTS assistant de gestion PME

- Diplôme universitaire Management des TPE

- Diplôme universitaire Dirigeant de la petite entreprise

- License professionnelle Management des Organisations spécialité « Entrepreneuriat des métiers de l'artisanat »

Ces formations de l'Urma sont dispensées uniquement au sein de 5 chambres de métiers et de l'artisanat du Languedoc-Roussillon et leurs 4 CFA, ainsi qu'à l'université Montpellier I et l'université de Perpignan Via Domitia.

Ces formations offrent un niveau scolaire reconnu par l'Éducation Nationale ainsi que par le monde du travail.

Il y a également les formations de perfectionnement. Ces dernières ont pour objectif de renforcer les formations qualifiantes dans les domaines ci-dessous :

- Compétence de base

- Gestion économique et financière

- Stratégies et techniques commerciales

- Organisation administrative

- Gestion des emplois et des compétences - développement personnel

- Stratégie d'entreprise et conduite de projet de développement

L'URMA a actualisé son enseignement de telle sorte à offrir à ses étudiants des compétences plus approfondies dans le domaine de l'entrepreneuriat artisanale. Elle offre ainsi aujourd'hui, des formations plus adaptées aux besoins de leurs apprentis. Les enseignements bien que principalement techniques offrent également la possibilité d'étudier toutes les facettes de la gestion de l'activité ciblée. Ils sont, en ce sens, orientés vers des compétences managériales, nécessaires pour diriger une entreprise artisanale. En effet au-delà de posséder les connaissances artisanales, être artisan requière un certains nombres d'autres compétences liées à la gestion de la structure.

« Un salarié qui souhaite devenir pâtissier n'aura pas forcément besoin des cours d'enseignement général au CFA mais devra suivre une formation technique et peut-être quelques cours à l'IUT ou au Cnam pour se spécialiser en management d'entreprise ou en comptabilité »^6(*)

L'enseignement de l'entrepreneuriat est donc très important dans le secteur de l'artisanat. Véritable chef d'entreprise, l'artisan doit satisfaire à certains nombres de critères.Être artisan c'est à fois faire valoir un savoir-faire, disposer ainsi de qualifications précises mais aussi travailler en toute indépendance, c'est-à-dire intervenir sur son propre compte et le gérer.

Alain Griset, président de l'APCMA déclare : « C'est la professionnalisation et la formation à la gestion qui ont permis aux entreprises artisanales de se pérenniser et de se développer ces dix dernières années ».

On note par ailleurs que le secteur de l'enseignement de l'artisanata évolué par rapport à ses débuts. De nombreuses personnes se tournent vers ce domaine. Les chiffres le prouvent : le pourcentage ne cesse d'être en hausse. Il passe de 15% en 2006 à 26% en 2010^7(*).

* ⁶ F. Moutot, Directeur général de l'APCMA

* ⁷ INSEE 2011