I.4.2. Pathogénie
Le premier facteur de risque de l'IMF est l'immaturité
néonatale suivi des autres facteurs de risque (21).
4.2.1 Immaturité de
l'immunité néonatale
Le facteur de risque principal de l'infection néonatale
est l'immaturité immunitaire qui est d'autant plus importante que le
nouveau-né est prématuré (21).
4.2.2. Moyens de défense
v
Immunité non spécifique
Beaucoup plus qu'une simple barrière passive, le
revêtement cutanéo-muqueux exerce une action bactéricide
par son pH acide, par ses acides gras, par ses sécrétions et
notamment par des immunoglobulines des surfaces muqueuses (Ig A).
v L'immunité
spécifique
Elle est représentée par l'immunité humorale
et cellulaire.
Immunité humorale
Elle est représentée par les immunoglobulines,
précisément les IgG qui sont produits des la 13è semaine
de vie intra-utérine (21).
Immunité cellulaire
Les cellules T apparaissent très tôt au cours de la
gestation mais leur développement est lent et leur capacité
fonctionnelle n'apparait que très tardivement; ce qui peut expliquer la
sensibilité du foetus aux virus et aux bactéries
intracellulaires. Toutefois le nouveau-né reçoit par le lait
maternel de nombreux lymphocytes T qui le protègent contre les
infections. L'immunité cellulaire est représentée par les
polynucléaires, les monocytes, les cellules T et les cellules naturelles
killer (27).
I.5. DIAGNOSTIC DE L'INFECTION
NEONATALE BACTERIENNE
Elle repose sur un faisceau d'arguments anamnestiques, cliniques
et biologiques.
I.5.1. Arguments anamnestiques
à rechercher
v Un portage vaginal asymptomatique de Streptocoque B chez la
mère ;
v Infection génitale ou antécédent de
cervico-vaginite au cours du troisième trimestre de grossesse non
traité;
v Infection urinaire ou antécédents d'infection
urinaire au cours du troisième trimestre de grossesse non
traitée ;
v Une bactériurie asymptomatique au cours du
troisième trimestre de grossesse ;
v Une infection respiratoire : un état
grippal ;
v Prématurité spontanée inexpliquée
< 35 semaines d'aménorrhée ;
v Une menace d'accouchement prématuré ;
v Température maternelle avant, ou pendant le travail
et/ou après l'accouchement > 38°C ou égale à
38°C ;
v Rupture prolongée des membranes > à 12
heures ;
v Un liquide amniotique teinté d'emblée,
méconial ou d'odeur fétide ;
v Tableau évocateur de chorio-amniotite ;
v Jumeau atteint d'une infection materno-foetale ;
v Une réanimation du nouveau-né dans des conditions
d'asepsie douteuse ;
v Un aspect pathologique du placenta, du cordon ou des membranes
(5, 28).
A savoir que ces arguments anamnestiques constituent aussi les
facteurs de risque des IMF et que l'existence d'un de ces critères
nécessite une surveillance clinique particulièrement
rapprochée pendant les 24 premières heures après
l'accouchement (27).
|