Paragraphe 2 : Pouvoir fiscale locale
Dans un certain nombre de pays, on n'a pas suffisamment
exploité le pouvoir des collectivités locales d'ajuster le niveau
d'imposition des bases les moins mobiles. Les études économiques
de l'OCDE96 (notamment celles qui portent sur la Corée, la
Finlande et la Norvège) soulignent que les variations de l'impôt
sur le revenu des personnes physiques et des impôts immobiliers sont
étonnamment faibles d'une collectivité locale à
l'autre.
En Corée, la plupart des collectivités locales
s'en tiennent aux directives des autorités centrales pour fixer les
impôts sur la propriété, l'impôt sur les
résidents et l'impôt sur le tabac. En Norvège, toutes les
communes maintiennent depuis 1979 le taux de l'impôt marginal sur le
revenu des personnes physiques au niveau maximum fixé par la loi. Cela
est d'autant plus surprenant que les dispositifs de péréquation
budgétaire dans ces deux pays reposent sur les recettes fiscales
effectives collectées dans le ressort de l'administration infranationale
concernée, et non pas sur les recettes potentielles (ou le revenu
imposable), de sorte que la baisse des recettes fiscales en cas de diminution
du taux de l'impôt local perçu par une collectivité
territoriale est largement financée par les autres collectivités
territoriales. L'absence manifeste de concurrence fiscale pourrait
refléter plusieurs facteurs, en dehors d'une mobilité assez
faible de la population, contrairement à ce qu'on observe aux
États-Unis.
96OCDE
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Les collectivités territoriales peuvent être
réticentes à s'engager dans une vive concurrence fiscale,
considérée comme nocive pour une coopération
économique fructueuse dans un certain nombre de domaines.
Telle est l'une des explications possibles dans le cas de la
Finlande, où la variabilité des taux de l'impôt sur le
revenu des personnes physiques à l'échelon local est faible vu le
degré d'autonomie des communes .faute d'informations comparatives
suffisantes sur les niveaux d'imposition dans les différentes
collectivités territoriales, celles-ci ne sont pas directement
incitées à se livrer concurrence. Les formules de partage des
recettes fiscales, par lesquels plusieurs niveaux d'administration sont
tributaires des mêmes bases d'imposition, font qu'il peut être
difficile pour les administrés d'évaluer les performances de
chaque administration infranationale, ce qui nuit à la
responsabilisation de ces administrations.
Enfin, les transferts des autorités centrales aux
collectivités territoriales comportent souvent une composante
discrétionnaire (Corée, Finlande, Hongrie et Norvège),
tant et si bien que les collectivités territoriales peuvent
hésiter à réduire l'impôt local par crainte de ne
plus bénéficier de ces aides discrétionnaires.
Donc, dans notre pays si le gouvernement transfert aux
collectivités locales la responsabilité fiscale à d chaque
collectivité peut fixer le montant de l'impôt local, donner
l'assiette et la base d'imposition selon la spécificité de leur
région, peut aussi bien instaurer des taxes écologiques sur les
activités polluantes ou sur les véhicules de transport selon le
degré de pollution de l'air par exemple.
Paragraphe 3 : Les avantages d'insertion de la
fiscalité écologique locale Parmi les nombreux avantages
cités, on retient principalement les suivants:
A-Réduction de la pollution à moindre
coût
Le grand avantage de la fiscalité écologique,
est qu'elle peut réduire la pollution à moindre coût. Le
coût de dépollution est en général différent
d'une source de pollution à l'autre. La fiscalité
écologique tient compte de ces différences permettant ainsi de
faire réduire le prix de la pollution par ceux pour qui la
dépollution est la moins coûteuse.
Les taxes et les permis échangeables peuvent le faire
parce que les pollueurs qui ont les coûts de dépollution les plus
faibles auront intérêt à dépolluer plutôt
qu'à payer la taxe ou le permis.
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À l'inverse, ceux qui ont les coûts de
dépollution les plus élevés préféreront
payer la taxe ou acheter un permis d'émissions plutôt que de
dépolluer.
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