L'integration des batwa au Kivu comme moyen de lutter contre la discrimination et la pauvreté. Cas des batwa babuluko de Walikale.( Télécharger le fichier original )par Dieudonné AKILIMALI Institut Supérieur Technique Commercial et Économique "ISCTE" Bukavu - Licencié en développement communautaire et rural 2012 |
2.4.2 Les Organisations Non Gouvernementales accompagnant les Batwa au Kivu.Nous avions inventorié plus ou moins vingt associations accompagnant les Batwa au Kivu. Parmi lesquelles, treize s'occupant exclusivement des Batwa, dont : PIDP-KIVU, CAMV, UEFA, CPAKI, APDMAC, ERND, CIDOPY, ECHO ACTION, IPROFAVE, ACEPROD-BATWA, SYPA, ADPROFEPY, ARAP,... Ces associations sont rassemblées dans quatre réseaux à savoir : D G P A, LINAPYCO, RAPY, REPALEF. Un des Bailleurs des Fonds de ces associations ; le Rain Forest Fondation a établi une structure d'appuis technique à ces associations dénommée : AFRICAPACITY. D'autres organisations membres de la société civile du Sud Kivu, ont dû intégrer dans leurs programmes d'action, le plaidoyer sur les peuples autochtones Batwa. Retenons entre autres associations : CENADEP KIVU, JUSTICE POUR TOUS, POPOF, ACPS, TRAFED, HORIZON NATURE, APRODPD etc., 2.4.3. L'impact de l'ICCN sur la vie des Batwa au kivu.L'évolution historique de l'écologie nous renseigne que ; jusqu'à 1945, l'écologie était caractérisée par le naturalisme, entre 1945-1970 ; elle est passée au stade du conservationnisme, de 1970 à 1990 elle passe à l'étape du développement, et depuis 1990 à nos jours, elle est au stade de développement durable et négociations globales18(*) Ce faisant, l'ICCN n'avait pas tenu compte des droits des Batwa pendant la création des aires protégées au Kivu dont ; Virunga en 1925, Kahuzi-Biega et Maiko en 1970. Les Batwa n'ont pas été consultés, ils ont été dépossédés de leurs ressources vitales puis expulsés sans aucune forme de procès. Les conséquences de cette attitude sont incommensurables sur la vie des Batwa à présent.Ces conséquences sont notamment, à titre illustratif, l'entrée clandestine des pygmées dans les aires protégées, le braconnage, l'abatage de bois. Tout cela est au centre des conflits qui opposent les Batwa aux institutions de conservation. C'est dans ce contexte que s'inscrit le procès qui oppose les pygmées à l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). Les faits sur lesquels les pygmées se sont fondés pour ester en justice sont les suivants : En bref, il s'agit de l'expulsion de ces derniers de leur ancienne forêt, Kahuzi-Biega qui constitue l'actuel Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB). C'est l'Ordonnance-Loi N°75-238 du 22 juillet 1975 portant modification des limites du PNKB qui est venue achevée le processus d'expulsion des peuples autochtones de leur milieu naturel de vie. Cette expulsion s'étant passée au mépris des conditions requises, notamment enquête préalable et une indemnité juste et équitable, les pygmées ont sollicité l'appui judiciaire de l'ONG ERND pour qu'ils soient réhabilités dans leurs droits. Les points forts de ce procès qui n'a pas encore été clôturé sont : la qualité des pygmées à ester en justice, le droit à la réparation et à l'indemnisation, la discrimination et la justiciabilité des conventions régionales et internationales. * 18Courrier de la planète n°60-2000-11,48. |
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