V - L'ANALYSE
Comme l'enquête a permis d'avoir un échange
verbal avec les producteurs, certains ont eu envie d'exprimer leur point de
vue. Cela ne pouvant pas être quantifiable et donc mesurable, mais
pourtant important à prendre en compte dans ce travail, il
n'était pas possible de le coucher dans les résultats et les
constats. Ces propos, ces remarques sont rentrées dans l'analyse avec
le souci de retranscrire au plus près les paroles recueillies, donc en
étant le plus objectif possible.
A - Un projet associatif méconnu
La confusion entre les notions de projet associatif, de
missions, d'actions et d'outils est préjudiciable à la
compréhension du fonctionnement de la structure associative, à la
compréhension du choix de ses missions, du choix de ces actions et de
l'utilité des outils mis en place. Il se peut que les producteurs se
sentent perdus dans ce langage, se mettent en marge de la vie associative et,
de ce fait, ne trouvent pas d'intérêt à s'y impliquer.
Aucune distance relationnelle n'a été pour
autant relevée ni exprimée entre les adhérents et les
salariés mais, on sent qu'il existe un écart dans le sens
adhérents-salariés. Cet écart entretien des
incompréhensions de la part de certains producteurs sur le rôle et
le travail des salariés.
Le GAB n'a peut-être pas assez communiqué sur ses
missions, ses actions et les outils dont il dispose. Il n'a peut-être pas
utilisé un langage compréhensible par tous. Il n'a
peut-être pas assez communiqué sur les difficultés de
trésorerie que rencontrait la structure, ce qui avait un impact sur la
qualité et la quantité des prestations. On sentait une gêne
des adhérents à ne pas savoir répondre aux questions 1
à 4. Le besoin de comprendre le fonctionnement de la structure est
important pour certains.
B - L'objectif d'outils mal compris
La Restauration Collective au travers de la SCIC Resto Bio est
la mission phare du groupement de par son ancienneté mais aussi et
surtout par le gros travail fourni par Pascal Lachaud et les salariés de
Resto Bio. C'est cette mission qui apporte le plus de revenu à la
structure. Les adhérents ont le sentiment que cette mission passe avant
d'autres qu'ils jugent tout aussi importantes et, de cela, naissent des
préjugés, des rumeurs qui ne peuvent pas être constructifs
pour l'esprit collectif associatif. Il se créait une
méconnaissance de la réalité de l'outil Resto Bio et de la
mission Restauration Collective.
La même problématique se retrouve dans la mission
viande, pour laquelle Laura Marin y consacre beaucoup d'énergie. Les
marchés sont difficiles à trouver et à pérenniser
et, l'esprit collectif définition même d'une coopérative,
est difficile à maintenir. Les débouchés sont de ce fait
difficiles à trouver et à pérenniser. C'est pour les
salariés un combat quotidien dévoreur d'énergie, de temps
et de motivation.
Les projets pâtes locales et maraîchage ne sont
connus que des intéressés, ce qui peut paraître
légitime mais, aussi, ce qui dénote soit un manque
d'intérêt pour les projets de l'association qui vise à
trouver de nouveaux outils permettant aux producteurs de valoriser leurs
productions, soit un défaut de communication de la structure vers ses
adhérents.
Il serait profitable à tous de rappeler les objectifs
de ces outils et leur fonctionnement.
C - Une mutualisation des actions difficile avec certains
partenaires
Pour des raisons qui sortiraient du cadre de ce travail et qui
ne seront pas exposées dans ce mémoire, le département des
Hautes-Pyrénées n'est pas particulièrement favorable
à l'agriculture biologique. Les débouchés sont de ce fait
difficiles à trouver et à pérenniser.
|