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Rétention pondérale en post-partum à  Kinshasa

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par Patrick KAHINDO MUYAYALO
Université de Kinshasa - Spécialiste en gynécologie et Obstétrique 2014
  

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I.4.3.5. Autres facteurs de risques

Une variété d'autres facteurs sont susceptibles d'influencer statut pondéral de la mère (11) notamment le niveau socioéconomique, l'emploi, l'âge maternel, le niveau d'instruction, l'activité physique, les apports caloriques, l'arrêt du tabagisme (16, 8,

Begum F. et al. (87) dans étude de cohorte prospective en 2012 au canada ont conclu que l'IMC pré-gravidique est un facteur prédictif important du gain pondéral excessif

60, 79). Le temps de sommeil (80), et le temps passé devant la télévision (3) ont également été incriminés. Cependant, peu d'études ont évalué l'influence de ces facteurs sur le changement de poids de post-partum, et la plupart d'associations entre ces facteurs et les changements poids étaient absents ou faibles.

Les changements de style de vie et d'habitudes alimentaires sont sûrement difficiles à mesurer ; cependant, ces facteurs ne peuvent pas être éliminés car ils ont une importante influence sur les changements de poids de postpartum.

I.4.3.6.Gain pondéral gravidique

Dans son étude épidémiologique en 1999, Gunderson (11) a identifié au moins six études qui ont noté une corrélation positive statistiquement significative entre le GPG et la RPP (8, 12, 60, 61, 64, 81).

En France en 2001, Boog montre qu'il existe un risque de surcharge pondérale après l'accouchement en fonction du GPG(82). En effet, lorsque la prise de poids dépasse 12,5kg il existe un risque de rétention de masse graisseuse dans le post-partum.

Rooney B. et al. (USA, 2002), ont conclu que le GPG était le facteur prédictif le plus important de la RPP et de l'obésité à long terme mais que l'allaitement au sein et l'exercice peuvent être salutaire pour réguler le poids à long terme (83).

Kac dans une étude de cohorte au brésil en 2004, a conclu que le GPG est le prédicteur le plus important de la rétention pondéral en post-partum(66).

Amorim R. A. et al. dans une étude de cohorte à Stockholm en 2007, ont noté une forte association entre le GPG et l'IMC 15 ans après l'accouchement(84).

Mamun A. et al. en Australie (2010), dans une étude cohorte pendant 21 ans ont conclu que le GPG est un prédicteur de la RPP et de l'obésité à long terme indépendamment d'autres facteurs. (85).

Nehring et al. en 2011, dans une méta-analyse ont noté qu'un gain pondéral conforme aux recommandations de l'IOM a une forte association avec la RPP (86).

pendant la grossesse et qu'un GPG important prédispose les femmes à la RPP, toutes catégories d'IMC confondues.

En bref, il est difficile de connaître les facteurs qui prédisent à la RPP mais le GPG semble faire l'unanimité dans littérature comme facteur déterminant de la RPP.

I.5. Mécanismes biologiques influençant les changements de poids pendant et après la grossesse

Les niveaux de progestérone pendant la grossesse sont responsables de la constitution des réserves de graisses pendant les deux trimestres, et de leur mobilisation pendant le troisième trimestre. L'excès de GPG et la RPP qui en résulte peuvent être lié à une prédisposition génétique à l'accumulation importante de tissu adipeux pendant la période de procréation tandis que la grande variabilité dans les changements de poids dus à la grossesse dans la population peut être liée à une combinaison des facteurs biologiques et environnementaux.

Un GPG important résulte d'un gain important en masse grasse, et ce gain varie en fonction du poids pré-gravidique (52).

Le gain en masse grasse pendant la grossesse mesuré sur base de la composition corporel à la 14ème semaine de gestation a été estimé dans une grande cohorte de femmes âgées de 18-36 ans avec GPG conforme aux recommandations de l'IOM(89). Ces gains en masse grasse étaient de 6,0 #177; 2,6, 3,8 #177; 3,4, 3,5 #177;4,1, et - 0,6 #177; 4,6 kg respectivement pour les catégories des femmes avec IMC insuffisant (maigreur), IMC normal, femmes en surpoids, et femmes obèse, mais aucune différence du gain en eau n'a été trouvé (88). Ces résultats peuvent refléter des différences en GPG totale mais indiquent que le gain en masse grasse varie considérablement, en particulier chez les femmes enceintes en surpoids et obèses.

Les pertes en masses grasse dans le post-partum peuvent aussi bien varier en fonction du GPG. En effet, chez les femmes blanches avec GPG conforme aux recommandations de l'IOM, la médiane de rétention était de 0,7 kg, contre une médiane de 2,2 kg chez les femmes blanches avec GPG excessif dans le NMIHS (7).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius