I.4.3.5. Autres facteurs de risques
Une variété d'autres facteurs sont susceptibles
d'influencer statut pondéral de la mère (11) notamment le niveau
socioéconomique, l'emploi, l'âge maternel, le niveau
d'instruction, l'activité physique, les apports caloriques,
l'arrêt du tabagisme (16, 8,
Begum F. et al. (87) dans étude de cohorte prospective
en 2012 au canada ont conclu que l'IMC pré-gravidique est un facteur
prédictif important du gain pondéral excessif
60, 79). Le temps de sommeil (80), et le temps passé
devant la télévision (3) ont également été
incriminés. Cependant, peu d'études ont évalué
l'influence de ces facteurs sur le changement de poids de post-partum, et la
plupart d'associations entre ces facteurs et les changements poids
étaient absents ou faibles.
Les changements de style de vie et d'habitudes alimentaires
sont sûrement difficiles à mesurer ; cependant, ces facteurs ne
peuvent pas être éliminés car ils ont une importante
influence sur les changements de poids de postpartum.
I.4.3.6.Gain pondéral gravidique
Dans son étude épidémiologique en 1999,
Gunderson (11) a identifié au moins six études qui ont
noté une corrélation positive statistiquement significative entre
le GPG et la RPP (8, 12, 60, 61, 64, 81).
En France en 2001, Boog montre qu'il existe un risque de
surcharge pondérale après l'accouchement en fonction du GPG(82).
En effet, lorsque la prise de poids dépasse 12,5kg il existe un risque
de rétention de masse graisseuse dans le post-partum.
Rooney B. et al. (USA, 2002), ont conclu que le GPG
était le facteur prédictif le plus important de la RPP et de
l'obésité à long terme mais que l'allaitement au sein et
l'exercice peuvent être salutaire pour réguler le poids à
long terme (83).
Kac dans une étude de cohorte au brésil en 2004,
a conclu que le GPG est le prédicteur le plus important de la
rétention pondéral en post-partum(66).
Amorim R. A. et al. dans une étude de cohorte à
Stockholm en 2007, ont noté une forte association entre le GPG et l'IMC
15 ans après l'accouchement(84).
Mamun A. et al. en Australie (2010), dans une étude
cohorte pendant 21 ans ont conclu que le GPG est un prédicteur de la RPP
et de l'obésité à long terme indépendamment
d'autres facteurs. (85).
Nehring et al. en 2011, dans une méta-analyse ont
noté qu'un gain pondéral conforme aux recommandations de l'IOM a
une forte association avec la RPP (86).
pendant la grossesse et qu'un GPG important prédispose
les femmes à la RPP, toutes catégories d'IMC confondues.
En bref, il est difficile de connaître les facteurs qui
prédisent à la RPP mais le GPG semble faire l'unanimité
dans littérature comme facteur déterminant de la RPP.
I.5. Mécanismes biologiques influençant
les changements de poids pendant et après la grossesse
Les niveaux de progestérone pendant la grossesse sont
responsables de la constitution des réserves de graisses pendant les
deux trimestres, et de leur mobilisation pendant le troisième trimestre.
L'excès de GPG et la RPP qui en résulte peuvent être
lié à une prédisposition génétique à
l'accumulation importante de tissu adipeux pendant la période de
procréation tandis que la grande variabilité dans les changements
de poids dus à la grossesse dans la population peut être
liée à une combinaison des facteurs biologiques et
environnementaux.
Un GPG important résulte d'un gain important en masse
grasse, et ce gain varie en fonction du poids pré-gravidique (52).
Le gain en masse grasse pendant la grossesse mesuré sur
base de la composition corporel à la 14ème semaine de
gestation a été estimé dans une grande cohorte de femmes
âgées de 18-36 ans avec GPG conforme aux recommandations de
l'IOM(89). Ces gains en masse grasse étaient de 6,0 #177; 2,6, 3,8 #177;
3,4, 3,5 #177;4,1, et - 0,6 #177; 4,6 kg respectivement pour les
catégories des femmes avec IMC insuffisant (maigreur), IMC normal,
femmes en surpoids, et femmes obèse, mais aucune différence du
gain en eau n'a été trouvé (88). Ces résultats
peuvent refléter des différences en GPG totale mais indiquent que
le gain en masse grasse varie considérablement, en particulier chez les
femmes enceintes en surpoids et obèses.
Les pertes en masses grasse dans le post-partum peuvent aussi
bien varier en fonction du GPG. En effet, chez les femmes blanches avec GPG
conforme aux recommandations de l'IOM, la médiane de rétention
était de 0,7 kg, contre une médiane de 2,2 kg chez les femmes
blanches avec GPG excessif dans le NMIHS (7).
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