Conclusion
Les stratégies des investisseurs traitants des
opérations de blocs sont hétérogènes : certains
estiment profiter d'une information privée, d'autres chercher juste
à des simples ajustements de leurs portefeuilles et cette
hétérogénéité donne lieu donc à une
telle fragmentation pour les ordres de grande taille.
Les investisseurs présents pour des motifs de
liquidité préfèrent toujours l'intermédiation
upstairs pour garantir les relations non anonymes établies sur ce
compartiment. Ainsi, Grâce à son aptitude à dévoiler
les intentions des investisseurs informés, le marché de bloc
neutralise les risques de sélection adverse. En contrepartie, ce type
d'investisseur (présents pour des motifs de liquidités) accepte
de supporter les coûts des services d'intermédiation liés
à ce mode d'appariement. En revanche, l'existence de très larges
échanges sur le carnet d'ordre prouve que le marché central peut
offrir quand même une source fiable de liquidité pour les gros
investisseurs.
Parallèlement aux choix d'exécution des
transactions de bloc dans le marché central et en upstais, la plupart
places financières ont offert aux « gros »
investisseurs des arrangements institutionnels afin de faciliter la
réalisation des larges échanges. Dans ce cadre, les applications
effectuées en carnet sont favorisées pour les investisseurs
soucieux de négocier leur échange dans le cadre d'arrangements
particuliers avec leur propre courtier. Dans ce même sens, les
investisseurs disposant des informations personnelles sur la valeur
fondamentale des actifs échangés optent à une
exécution par des ordres à quantité cachée sur des
plateformes spécifiques ou même en se dirigeant vers les darks
pool.
Le problème qui se pose pour le marché
centralisé est de savoir la meilleure façon d'attirer les
investisseurs offreurs de liquidité et qui sont en même temps
prudents d'échanger dans des modèles opaques.
Vu d'un autre angle, les opérations des transactions de
bloc présentent un intérêt d'ordre important en
matière de gouvernance de l'entreprise. En effet, un détenteur
potentiel d'un large bloc ne peut détenir le contrôle d'une firme
que si l'actionnaire dominant autorise la vente d'une part ou la
totalité de ses titres via un échange de bloc. Ainsi, la relation
entre l'acquéreur du bloc et le manager de l'entreprise est bien
étudiée dans la théorie de la gouver-
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Transactions de bloc, évaluation et impacts sur les
prix
nance de l'entreprise. Plus est large l'échange de bloc
plus l'initiateur de la transaction à intérêt à
contrôler pour forcer le manager à lui verser plus de
bénéfices ou dividendes.
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Transactions de bloc, évaluation et impacts sur les
prix
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