II- METHODOLOGIE DE RECHERCHE
La méthodologie adoptée s'est faite en fonction
de nos objectifs que nous nous sommes fixés. Elle comprend quatre
parties essentielles : la revue documentaire, la collecte de données sur
le terrain, l'exploitation des données et la phase explicative.
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II.1- La revue documentaire
Pour ce faire, nous avons eu à fréquenter
différents centres de recherche et de documentation : la
Bibliothèque centrale de l'UCAD, IRD, ENDSS, ENEA, MSPM, ANDS, CSE,
IFAN, PNLP, ENDA Kolda, la bibliothèque du département de
géographie et le laboratoire de géographie humaine. La recherche
s'est opérée également au niveau de sites d'Internet
spécialisés dans le domaine de la santé (OMS, etc.). La
documentation s'est portée sur des données et publications
traitant de notre thème de recherche.
Nous avons consulté les travaux de certains
géographes spécialistes des questions de la santé comme
Picheral [1984] sur « Les mots et concepts de la géographie de la
santé », Salem [1995] sur « L'urbanisation et santé
à Pikine » et Niang [1997] sur « L'évolution de la
desserte médicale et du recours aux soins dans la vallée du
fleuve Sénégal ». Ces travaux nous ont permis de savoir les
différentes composantes de la géographie de la santé, de
mieux cerner la problématique de la santé via la
géographie et de comprendre l'organisation du système de soins du
Sénégal.
La question du paludisme suscite un intérêt
particulier. C'est la maladie parasitaire la plus répandue dans le
monde. De ce fait, beaucoup de travaux lui ont été
consacrés. Nous avons eu à consulter certains ouvrages qui
traitent du paludisme. Parmi ces ouvrages on peut citer :
? l'article de Coz, [1973], sur la « Contribution
à l'étude du complexe A.Gambiae et sa répartition
géographique et saisonnière en Afrique de l'Ouest ». Cet
article présente les milieux favorables au développement de
l'anophèle gambiae et les modalités de la transmission
selon les faciès épidémiologiques et la variation des
saisons.
? l'article de Dieng et al, [1998] sur « Le
paludisme dans le district sanitaire sud de Dakar ». Cette publication
nous a permis de savoir que le plasmodium falciparum demeure
l'espèce le plus fréquemment rencontré chez les
paludéens et le plus dangereux. De plus, elle est plus présente
dans la classe d'âge des adultes.
? les thèses Gueye [1969] sur « Quelques aspects
de l'épidémiologie du paludisme au Sénégal »
et Mbaye [1997] sur « L'impact des aménagements hydro-agricoles sur
le paludisme. Etudes menées dans des villages riverains du fleuve
Sénégal et du lac de Guiers ». Ces travaux mettent l'accent
sur les conditions qui sont favorables au développement du paludisme.
Ces conditions d'origines naturelles (stagnation des eaux de pluies) et/ou
anthropiques (aménagements hydro-agricoles) contribuent à la
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multiplication des gîtes larvaires. Ces thèses
nous ont également permis de distinguer les différents
faciès épidémiologiques du Sénégal.
Dans notre zone d'étude, la recherche sur le paludisme
est quasiment inexistante. Toutefois, les publications du PNLP (Rapports
d'activités de 2005) et celles du MSPM (Enquête Nationale sur le
paludisme en 2006) nous ont été d'un grand apport. Elles nous
révèlent que la région de Kolda, où se trouve la
Communauté Rurale de Mampatim, est la localité la plus
affectée par la maladie. Par ailleurs, la recherche de l'information
concerne également la consultation de documents susceptibles de nous
renseigner sur les données physiques, démographiques,
économiques, sanitaires et socioculturelles de l'espace communautaire de
Mampatim.
Enfin pour la compréhension de la politique sanitaire
du Sénégal, nous avons eu à consulter des publications du
MSPM comme le PDIS, le PNDS, etc.
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