II.2- La collecte de données sur le terrain
Notre Travail d'Etude et de Recherche nous a
nécessité à collecter des données sur le terrain
d'une durée de deux mois (du 14 juillet 2008 au 15 septembre 2008).
Cette collecte de données s'est déroulée en trois phases
:
- l'exploitation des registres de consultation
journalière des postes de santé et des rapports
d'activités trimestriels de 2007 ;
- les enquêtes effectuées auprès des
ménages ;
- les entretiens avec le personnel médical, le conseil
rural, les chefs de villages, les partenaires au développement et les
tradipraticiens.
II.2.1- L'exploitation des registres de consultation
La première phase consiste à l'exploitation des
registres de consultation journalière des postes de santé de
Mampatim et d'Anambé et des rapports d'activités trimestriels de
2007. Nous avons collecté les données de six mois
(Février, Mars, Avril, Juillet, Août et Septembre) des registres
de consultation journalière. Dans ces registres, les informations sur
l'âge, le sexe, la maladie diagnostiquée et l'origine du malade
sont mentionnées. Des fiches de collecte ont été
utilisées pour l'exploitation des registres (voir fiche de collecte en
annexe).
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Cette première étape nous a permis de mesurer
les volumes d'activité des structures sanitaires et le recours aux soins
des populations. Elle nous a permis également de déterminer la
répartition spatiale de la morbidité palustre ainsi que ses
variations saisonnières. Cependant, pour évaluer les variables
socio-économiques des populations, nous avons fait des enquêtes
quantitatives auprès des ménages de la Communauté Rurale
de Mampatim.
II.2.2- L'enquête quantitative
La deuxième phase de la collecte de données sur
le terrain repose sur les enquêtes socio-sanitaires effectuées
auprès des ménages. L'analyse de l'activité des postes de
santé ne permet que d'illustrer la morbidité des patients
fréquentant ces structures. « L'intérêt essentiel de
l'enquête socio-sanitaire est de fournir l'information permettant
d'analyser le recours aux soins en relation avec les facteurs
démographiques, économiques, socio-économiques,
socioculturels que seule l'exploitation des registres de consultation ne
pouvait permettre de saisir » [Niang, 1997]. Pour ce faire, nous avons
utilisé la méthode du choix raisonné.
Dans un premier temps, nous avons divisé la
Communauté Rurale en deux zones selon les aires de polarisation des
postes de santé de Mampatim et d'Anambé. Le premier poste
polarise soixante-treize (73) villages et le second trente-cinq (35) villages.
Ce qui nous fait un total de 108 villages. Le choix s'est porté sur dix
(10) villages, soit le 1/10ème, réparti comme suit :
Mampatim sept (7) villages et Anambé trois (3) villages.
Dans un second temps, la sélection des dix (10)
villages s'est appesantie selon deux critères : le nombre de cas du
paludisme et l'accessibilité physique au poste de santé. Sur les
2347 ménages que compte la Communauté Rurale de Mampatim, nous en
avons interrogé 277 (voir tableau 1). Le ménage a
été choisi comme unité de sondage et c'est le chef qui est
interrogé. Toutefois, les autres membres de la famille ont
apporté, au besoin, leur contribution.
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Tableau 1 : Répartition de
l'échantillon
Villages
|
Nombre de ménages
|
Nombre
de ménages enquêtés
|
Aine M.Yoro
|
25
|
15
|
Anambé
|
126
|
42
|
Awataba
|
26
|
15
|
Dembayel
|
64
|
21
|
Diank.Oguel
|
56
|
17
|
Kossanké
|
43
|
15
|
Médina S. Baldé
|
23
|
15
|
Missirah D.Sadio
|
95
|
32
|
Mampatim
|
269
|
90
|
Thiéoulé
|
21
|
15
|
Total
|
734
|
277
|
|