Conclusion partielle
L'analyse de la mesure de l'activité du système
de soins montre une faible utilisation des deux postes de santé. Le taux
d'utilisation moyen est de 32 %. Rappelons que le taux recommandé par
l'OMS est de 70 %, soit 0,7 contact/personne/an.
Cette sous utilisation des structures sanitaires fait que le
recours aux soins est également très faible. Selon l'OMS,
l'accès aux services de santé est satisfaisant quand la
fréquentation atteint un taux de 70 %. Or, dans notre zone
d'étude, quatre villages uniquement ont un taux de fréquentation
supérieur ou égal à 70 %. Les plus forts taux sont
localisés dans les villages qui sont proches des postes de santé.
Par ailleurs, on remarque une différence de fréquentation selon
l'âge. C'est la tranche d'âge des 15-54 ans qui fréquente le
plus les postes de santé. Ce fait résulte d'une population
d'adulte élevée dans la Communauté Rurale de Mampatim. En
outre, c'est la population féminine qui fréquente le plus les
structures de soins que la population masculine.
Nous avons également étudié dans cette
partie la manifestation du paludisme au sein de l'espace communautaire. Au
cours de cette analyse, nous nous sommes rendu compte que le paludisme occupe
44 % des motifs de consultation. Ainsi, nous remarquons que la maladie se
répartie dans tout l'espace communautaire de Mampatim et touche toutes
les couches de la population. Cependant, la gente féminine est beaucoup
plus affectée par la maladie avec 55 % des cas déclarés.
De plus, c'est la classe d'âge des adultes qui est la plus touchée
par le paludisme.
D'un autre côté, en cas d'accès palustre,
les populations font recours à plusieurs types de recours aux soins.
Mais avec une mauvaise accessibilité physique aux postes de santé
et à la pratique de la médecine traditionnelle, les
tradipraticiens constituent un choix privilégié par les
populations lors d'un épisode palustre.
Un des principaux enseignements qu'on peut tirer de cette
deuxième partie est la fréquence, sinon la récurrence du
paludisme au niveau de notre zone d'étude. Ceci étant, nous nous
posons des questions à savoir : qu'est-ce qui peut expliquer
l'endémicité du paludisme dans la Communauté Rurale de
Mampatim ? Quels sont les facteurs qui peuvent favoriser la transmission du
paludisme ? Quelles sont les stratégies mises en oeuvre pour lutter
contre le paludisme ? Autant de questions que nous tenterons d'apporter des
réponses dans la troisième partie.
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TROSIEME PARTIE : LES FACTEURS DE RISQUE DU PALUDISME
ET LES STRATEGIES DE LUTTE DEVELOPPEES DANS LA COMMUNAUTE RURALE DE
MAMPATIM
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