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Facteurs de risques et acces aux soins pour le paludisme dans la communauté rurale de Mampatim (Kolda): analyse géographique

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par Boubou Thiam
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Maitrise Géographie 2009
  

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II.1.4- Les variations saisonnières de la morbidité palustre

La Communauté Rurale de Mampatim appartient à la Haute Casamance singularisée par « un climat sud-soudanien caractérisé par deux saisons bien marquées : une saison sèche de Novembre à Mai et une saison pluvieuse qui dure de Juin à Octobre » [Sané, 2003]. Cette variabilité climatique, ponctuée par un hivernage long de cinq mois, a un impact sur

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l'évolution du paludisme dans notre zone d'étude. En ce sens, que le pic de la transmission de la maladie est généralement atteint en hivernage où « il y'a une augmentation de la population anophélienne car les gîtes larvaires sont mis en eau » [Mbaye, 1997].

Au cours des six mois, on note une variation de la morbidité palustre en deux phases suivant les saisons (cf. graphique 9).

Graphique 9 : Variations saisonnières de la morbidité palustre

Source : Registres de consultation des postes de santé, 2007

Dans la première phase, c'est-à-dire durant la saison sèche, nous avons une morbidité qui s'accroît de Février à Mars. Elle va de 17 à 20 %, avant de baisser à 7 % au mois d'Avril. La présence de la maladie, en cette période non pluvieuse de l'année, est due en grande partie à l'aménagement hydro agricole du bassin de l'Anambé. Comme en témoigne la photo 1, l'irrigation permet la pérennisation de l'eau sur la quasi-totalité de l'espace communautaire de Mampatim. Cette eau, utilisée pour les besoins de l'agriculture irriguée, « peut favoriser la multiplication des gîtes larvaires des moustiques et agir à la fois sur la durée et la période de production des vecteurs qui peut alors couvrir la saison sèche habituellement sans anophèles dans les régions sahéliennes » [Mbaye, 1997].

La deuxième phase de l'évolution de la maladie est marquée par l'augmentation du nombre de cas palustre. De 12 % en Juillet, la morbidité passe de 19 % en Août pour atteindre 26 % au mois de Septembre. Cette recrudescence de la maladie coïncide avec les plus fortes pluies de l'hivernage. Une moyenne de 307 mm d'eau par mois a été enregistrée au cours de

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la période Juillet, Août et Septembre (Station pluviométrique de Dabo, 2007). Le maximum de précipitations (385,7 mm) correspond au mois de Septembre où l'on a la plus grande fréquence de morbidité palustre. Des résultats identiques ont été obtenus dans l'étude de Souane [2002] dans la même région où « 73,83 % des plaintes enregistrées au poste de santé concernent en premier lieu les maladies fébriles (paludisme et fièvre). (...) L'essentiel de ces cas sont répertoriés pendant la saison pluvieuse (Juillet, Août, Septembre et Octobre) qui constitue la période privilégiée pour la multiplication des gîtes larvaires qui persistent jusqu'au milieu de la saison sèche au niveau des points d'eau permanents (mares, marigots...) autour des villages ».

Photo n°1

Un canal d'irrigation du bassin de l'Anambé

Tout compte fait, des cas de paludisme sont diagnostiqués aussi bien en période pluvieuse qu'en saison sèche dans la Communauté Rurale de Mampatim. Dés lors, nous avons jugé nécessaire de déterminer les lieux de recours aux soins des populations en cas d'accès palustre.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius