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Facteurs de risques et acces aux soins pour le paludisme dans la communauté rurale de Mampatim (Kolda): analyse géographique

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par Boubou Thiam
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Maitrise Géographie 2009
  

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I.2.3.2- L'accès à l'électricité

De l'ensemble de notre zone d'étude, seul le chef-lieu de la Communauté Rurale, à savoir le village de Mampatim, est alimenté en courant discontinu à partir d'un groupe électrogène de la Société Nationale d'Electricité (SENELEC). Là encore, des dysfonctionnements sont observés au niveau de la distribution de l'électricité. Lors de notre passage, aucune concession n'était encore branchée sur le réseau électrique.

La plupart des ménages de la Communauté Rurale de Mampatim utilisent la lampe à pétrole ou la lampe à gaz comme mode d'éclairage. Cependant, quelques particuliers aisés disposent de panneaux solaires pour leur propre besoin.

Par ailleurs, le poste de santé de Mampatim s'est octroyé récemment d'un groupe électrogène, alors que celui d'Anambé est approvisionné en courant continu par la Société de Développement Agricole et Industrielle (SODAGRI).

A l'analyse, les besoins en électricité sont loin d'être satisfaisants dans la Communauté Rurale de Mampatim. Pour le développement des activités économiques ou la conservation de certaines denrées alimentaires comme le poisson, les populations aspirent de plus en plus à l'électrification.

I.2.3.3- L'accès à l'eau potable

« Le droit pour chaque être humain de disposer de l'eau pour son usage personnel et domestique en quantité suffisante et de qualité acceptable, à laquelle il peut facilement accéder » [OMS, 2001], a été reconnu comme droit fondamental en 2002 par les Nations Unies. Selon les directives de l'OMS une personne a besoin de 20 litres d'eau/jour pour assurer son bien-être et sa bonne santé.

Afin de satisfaire les besoins en eau de la population, trois forages ont été implantés dans les villages de Mampatim, Saré Pathé Bouya et Diankacounda Oguel et une centaine de puits hydraulique dans tout l'espace communautaire de Mampatim. Ces infrastructures ont été

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réalisées par le Conseil Rural avec l'appui de l'Etat et des Organisations Non Gouvernementales (ONG).

Malgré ces efforts consentis, l'accès à l'eau potable demeure problématique pour les populations. En effet, la majorité de la population de Mampatim s'approvisionne à partir de puits traditionnels. D'après les résultats de nos enquêtes, 97,8 % des ménages de notre échantillon utilisent l'eau des puits aménagés dans les concessions. Une faible proportion (2,2 %) utilise le puits hydraulique.

Ces difficultés peuvent-être liées à plusieurs facteurs : l'absence de bornes fontaines, la mauvaise gestion des forages motorisés, le non fonctionnement de la plupart des puits hydrauliques et un réseau de branchement d'adduction d'eau limité. L'extension de ce réseau permettrait d'alléger les corvées des femmes à qui revient la charge de puiser de l'eau quotidiennement au prix d'un effort considérable.

Le puits reste alors le moyen privilégié d'approvisionnement en eau dans la Communauté Rurale de Mampatim. Comme l'atteste l'Enquête Sénégalaise Auprès des Ménages (ESAM II) : « la région de Kolda est la moins nantie en robinets avec un taux d'utilisation de 2,7 % contre 95,2 % des ménages s'approvisionnant au niveau des puits » [ANDS, 2004].

L'existence des puits traditionnels dans la quasi-totalité des concessions est favorisée par la nappe phréatique peu profonde, variant entre 15 à 20 m. Cependant, la nature des sols rend parfois difficile l'exploitation de ces puits. Les sols sablo-argileux, peu profonds, subissent une percolation et s'assèchent souvent en saison sèche, alors que les sols hydromorphes (argileux), très fertiles que l'on rencontre au niveau des bas-fonds [GERAD, 2004], regorgent d'eau en saison pluvieuse et voient leur volume d'eau diminué en période non pluvieuse.

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