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Facteurs de risques et acces aux soins pour le paludisme dans la communauté rurale de Mampatim (Kolda): analyse géographique

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par Boubou Thiam
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Maitrise Géographie 2009
  

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I.2.3- L'accès aux services sociaux de base

Le développement d'un pays passe par une bonne accessibilité des populations aux services répondant à leur besoin. L'éducation, l'eau potable et l'électricité font partie de ces besoins essentiels à la bonne marche de la société. De ce fait, nous tenterons de voir si ces besoins sont satisfaits dans la Communauté Rurale de Mampatim.

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I.2.3.1- L'accès à l'éducation

Selon l'Inspection Départementale de l'Education Nationale (IDEN) de Kolda, la carte scolaire de la Communauté Rurale de Mampatim s'est nettement améliorée de 1990 à 2002. Elle est passée de neuf (9) à vingt-six (26) établissements qui regroupent prés de soixante quinze (75) classes dont vingt-trois (23) sont construites en abri provisoire. On note également la création d'un Collège d'Enseignement Moyen (CEM) dans le village de Mampatim.

Malgré ces statistiques encourageantes, le secteur de l'éducation connait des difficultés structurelles. Sur les vingt-six (26) établissements, deux (2) seulement ont un cycle complet de six (6) classes : Anambé et Mampatim. Toutes les autres écoles ont un cycle incomplet. Plus grave, des écoles créées il y a plus de vingt (20) ans ne dépassent pas trois (3) voire quatre (4) classes. Nous avons l'exemple de Thiéoulé, créée en 1987 et qui compte trois (3) classes.

Ces dysfonctionnements entrainent des perturbations dans le cursus scolaire des élèves. Certains d'entre eux, faute de moyens, sont contraints d'abandonner les études car ne pouvant pas se déplacer vers des localités offrant une formation complète. De plus, l'enclavement des écoles fait que certains enseignants sont réticents à rejoindre leur poste, causant le découragement des parents d'élèves.

Il faut ajouter que les efforts consentis dans le système éducatif sont inégalement répartis entre le milieu urbain et le milieu rural. Selon les estimations de la Banque Mondiale, « le coût par élève dans les zones rurales est d'environ 28.000 FCFA par an, contre 47.000 FCFA dépensés par le Gouvernement par élève urbain » [MEF, 2006].

Ces problèmes peuvent réduire les performances en termes de résultats scolaires et influer négativement sur le niveau d'instruction de la population.

Le tableau suivant prouve la faiblesse du niveau d'instruction des chefs de ménages des villages enquêtés : 42% n'ont reçu aucune formation. Pour ceux qui ont fréquenté l'école française (25 %), seulement 1% ont atteint le niveau supérieur.

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Tableau 7 : Niveau d'instruction des chefs de ménage

Niveau

d'instruction

Effectif

Pourcentage

Aucun

117

42%

Elémentaire

45

16%

Secondaire

21

8%

Supérieur

3

1%

Alphabétisé

45

16%

Coranique

46

17%

Total

277

100%

Source : Enquête dans les ménages, 2008

Le niveau d'instruction des femmes est aussi bas que celui des hommes. La lecture du tableau 8 montre que 67 % des femmes de notre échantillon n'ont bénéficié d'aucune formation. Seulement une poignée d'entre elles (12%) a fréquenté l'école française.

Le faible niveau d'instruction des femmes de la Communauté Rurale de Mampatim n'est pas une exception au regard de la moyenne nationale. Selon l'EDS-IV, la proportion de femmes n'ayant reçu aucune instruction formelle est nettement plus élevée que celle des hommes (60 % contre 43 %).

Tableau 8 : Niveau d'instruction des femmes

Niveau d'instruction

Effectif

Pourcentage

Aucun

168

61%

Elémentaire

31

11%

Secondaire

4

1%

Alphabétisé

49

18%

Coranique

25

9%

Total

277

100%

Source : Enquête dans les ménages, 2008

Les mariages précoces, pratiques très répandues dans la région de Kolda, demeurent le principal obstacle de l'accès des femmes à l'éducation. Cependant, l'alphabétisation en langue nationale pourrait être une alternative pour élever le niveau d'instruction des femmes de la

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Communauté Rurale de Mampatim mais également permettre à la population féminine de mieux bénéficier des projets surtout ceux intervenant dans le domaine de la santé.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault