I.2.2- Le revenu des ménages
En milieu rural, il est difficile de connaître avec
exactitude le montant mensuel que gagnent les ménages. Pour ce faire,
nous avons jugé nécessaire de prendre en compte toutes les
activités génératrices de revenu. Ainsi, dans le
questionnaire administré aux chefs de
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ménages des interrogations relatives, entre autres, aux
gains tirés de la dernière campagne agricole, de la vente du
bétail et de la contribution mensuelle ou annuelle des migrants nous ont
permis de classifier les ménages en fonction de leur revenu (cf. tableau
5).
Tableau 5 : Répartition du revenu mensuel
selon les ménages
Revenu Mensuel
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moins de 25.000
|
215
|
78%
|
De 25.000 à 50.000
|
40
|
14%
|
De 50.000 à 75.000
|
2
|
1%
|
De 75.000 à 100.000
|
4
|
1%
|
Plus de 100.000
|
9
|
3%
|
Ne sait pas
|
7
|
3%
|
Total
|
277
|
100%
|
Source : Enquête dans les
ménages, 2008
Le tableau ci-dessus montre que 92 % des ménages ont un
revenu mensuel inférieur à 50.000 FCFA dont 78 % ont moins de
25.000 FCFA par mois. Ces résultats font ressortir l'extrême
pauvreté que vivent les populations de Mampatim. Cette situation peut
s'expliquer par le fait que l'agriculture constitue la principale
activité des populations. Compte tenu des difficultés que
rencontre ce secteur, il est très fréquent de voir un paysan
sortir de la campagne agricole avec de faibles recettes. Comme en
témoignent les propos d'un chef de ménage basé dans le
village d'Anambé : « à la fin de la vente des produits
agricoles, je n'ai eu que 12.000 FCFA comme bénéfice car j'ai
dû payer la location du matériel de culture, rembourser le
crédit alloué à l'achat de l'engrais et des semences et
faire face également aux aléas climatiques qui perturbent le
cycle des plantes cultivées ».
Cependant, les revenus mensuels diffèrent selon les
villages enquêtés (tableau 6). L'analyse de ce tableau
révèle que les villages de Kossanké, Médina Samba
Baldé et Thiéoulé ont les plus faibles revenus. Les
habitants du premier village cité ont moins de 25.000 FCFA par mois et
ceux des deux autres villages ne dépassent pas 50.000 FCFA.
L'enclavement de ces villages pourrait être à l'origine de la
faiblesse des revenus.
Les populations des localités de Mampatim et
d'Anambé ont les revenus les plus élevé. Neuf
ménages, dont sept localisés dans le village de Mampatim, ont un
revenu supérieur à 100.000 FCFA. Ces deux villages sont pourvus
de voies de communication en bon état et
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d'infrastructures socio-économiques adéquates.
De plus, le marché hebdomadaire de Diaobé est facilement
accessible dans cette partie de la Communauté Rurale et demeure une
plaque commerciale incontournable de la sous-région.
Tableau 6 : Répartition du revenu mensuel
selon les villages
Revenu mensuel Villages
|
Moins de
25.000
|
De 25.000 à
50.000
|
De 50.000 à
75.000
|
De 75.000 à
100.000
|
Plus de
100.000
|
NSP
|
Total
|
Aine M. Yoro
|
11
|
4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
Anambé
|
24
|
12
|
1
|
1
|
2
|
2
|
42
|
Awataba
|
10
|
3
|
0
|
2
|
0
|
0
|
15
|
Dembayel
|
18
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
21
|
Diank. Oguel
|
13
|
2
|
1
|
0
|
0
|
1
|
17
|
Kossanké
|
15
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
Mampatim
|
54
|
12
|
8
|
6
|
7
|
3
|
90
|
Médina S. Baldé
|
14
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
Missirah D. Sadio
|
27
|
4
|
0
|
0
|
0
|
1
|
32
|
Thiéoulé
|
13
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
Total
|
215
|
40
|
2
|
4
|
9
|
7
|
277
|
Source : Enquête dans les
ménages, 2008
Il ressort de cette analyse que la Communauté Rurale de
Mampatim se singularise par la faiblesse des revenus mensuels des
ménages. Cette pauvreté qui affecte les populations peut avoir
des conséquences sur l'accès aux services sociaux de base.
|