La traduction des constructions interrogatives( Télécharger le fichier original )par El Mostafa FTOUH Université Moulay Slimane - Master langues, informatique et traduction 2010 |
II.5.2.b La modalité lexicaleTout acte illocutionnaire a une certaine « force » et un certain « contenu propositionnel ». Dans l'énoncé (48), que nous reprenons pour convaincre, nous avons affaire à un acte illocutionnaire qui peut être interprété comme étant une prescription. Il peut être appliqué à la notation de Reichenbach 51 et Searl 52 de la façon suivante : 48) ?a-yumkinuka ?an t-um?yia lî hâdihi l-wara9ata ? Requête + (demande de la signature d'un papier) Verbe modal (?amakana) + contenu propositionnel (description de la prescription) Il convient juste de dire que le verbe modal trouve sa position toujours dans la première partie de la combinaison et n'est ni suivi ni précédé d'un sujet puisque l'arabe fait partie des langues dites agglutinatives ou clitiques et à morphologie riche. En effet, c'est la marque morphologique adjointe qui prend en charge les propriétés du genre et du nombre du sujet. Tout énonciateur vise, par son énoncé, à agir sur l'auditeur. Cette action est exprimée par l'expressivité de l'énoncé, le locuteur se sert de la richesse du lexique, utilise différentes tournures, etc. et c'est ce qui fait l'objet de son expressivité. Le point de vue de Guillaume est d'une grande netteté. J. Cervoni, le résume ainsi : « tout acte d'expression vise à affecter l'allocutaire, et le locuteur dispose pour cela de (mille manières de le dire), l'ensemble de ces manières de dire constitue l'expressivité. On 51 Reichenbach, H., 1947, Elements of Symbolic Logic, New York, Macmillan & Co. 52 Searl, G., 1969. ?Speech Acts: An Essay in the Philosophy of Language?. Cambridge, England, Cambridge University press. 64 ne peut concevoir un acte de langage d'où l'expressivité serait totalement absente »53. |
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