II.3.2. Effet sur les nématodes
Le travail du sol, ainsi que l'apport des amendements
organiques peuvent avoir une action significative sur la dynamique des
populations de nématodes. Ces traitements induisent des modifications de
la structure spécifique des peuplements de nématodes
phytoparasites en augmentant l'abondance d'une espèce peu
pathogène qui pourrait limiter les dégâts dus aux
nématodes (Villenave et al., 1998).
L'accroissement de l'activité biologique est plus forte
avec un amendement frais que composté. Pour lutter contre les
nématodes, l'apport de fumier brut est plus efficace que l'apport de ce
même fumier composté, car pendant la décomposition du
fumier, dans le sol, il y a production de composés azotés
nématicides (Nahar et al., 2006). L'effet suppressif du compost
augmente généralement avec la quantité appliquée
(Noble et Coventry, 2005).
Les cultures de couverture sont des amendements organiques
très utilisés pour la fertilité du sol et le
contrôle des maladies. McSorley et Frederick (1999) signalent que
l'incorporation des résidus végétaux augmente
généralement le nombre de nématodes libres. Le type de
résidus végétaux incorporés au sol agit
spécifiquement sur le développement des organismes antagonistes,
comme les nématodes prédateurs ou les champignons parasites. Par
exemple Wang et al., (2001) rapportent que l'incorporation de
crotalaire (Crotalaria juncea) au sol a augmenté
développement des champignons prédateurs de nématodes et
des champignons parasites des oeufs de Rotylenchulus reniformis. Elle
favorise également la pullulation des nématodes
bactérivores plus que les amendements aux Brassica napus ou
Tagetes erecta.
Une augmentation du nombre de nématodes
prédateurs est souvent observée après amendement des sols
avec des résidus végétaux, probablement en raison de la
prolifération des nématodes libres comme des proies. En effet,
l'application de poudre de feuilles de neem ou de la sciure a augmenté
le nombre de prédateurs et de nématodes libres dans le sol,
tandis les nématodes phytoparasites ont diminué (Akhtar,
1998).
Chapitre III : Description de la plante hôte «
Tomate » III.1. Généralités sur la tomate
maraichère
La tomate sauvage est d'origine américaine, en
particulier d'Amérique centrale et Amérique du Sud (Mexique,
Pérou, Equateur et Bolivie) (Kolev, 1976). La tomate est une plante
annuelle de la famille des Solanacées, dont le fruit est une baie. Cette
dernière est rouge, parfois jaune ou orangée, de forme ronde ou
plus ou moins allongée, lisse ou creusée de sillons. Les fruits
sont de grosses baies, toujours charnues, tantôt lisses, tantôt
côtelées, qui contiennent, noyées dans la pulpe une grande
quantité de petites graines blanches, plates, réniformes,
feutrées lorsqu'elles sont sèches. (Chaux et Foury, 1994 ;
Shankara et al 2005).
Fig.5 : Fruits de tomate Fig.6:
Feuilles de tomate
Fig.7: Fleur de tomate
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