I.2.5.3-Autres localisations
Les infections des voies respiratoires s'accompagnent
parfois des bactériémies et de localisations secondaires (en
particulier ostéo-articulaires). Des infections sévères
s'observent parfois chez le nouveau-né.
H. influenzae est aussi responsable de
conjonctivites purulentes. Un biotype particulier,
aegyptus, est habituellement responsable de
conjonctivites. Il peut aussi provoquer, dans certaines
régions, une infection systémique
sévère, la fièvre purpurique brésilienne
[4].
I.2.6-Facteurs de pathogénicité
Les infections les plus sévères
(méningites, épiglottites) sont dues au
sérotype b. Ce sérotype possède une capsule faite de la
répétition de ribose et de ribitol-phosphate. La capsule exerce
une action anti phagocytaire.
Les anticorps anti capsulaires ont un effet
opsonisant, protecteur. Ils apparaissent progressivement au cours de
l'enfance.
Ce sont les jeunes enfants, n'ayant pas encore acquis
d'immunité qui risquent d'être atteints de
méningite.
La vaccination permet maintenant de faire
apparaître l'immunité dès les premiers mois. Les infections
plus courantes sont souvent dues à des souches non-typables
[4].
I.2.7- Manifestations cliniques
Les manifestations respiratoires dominent le tableau
clinique dans la plupart des cas et conditionnent le pronostic
vital. La symptomatologie est non spécifique, dominée
par une toux chronique et la répétition de bronchites
infectieuses et/ou asthmatiformes au cours de la première enfance. La
toux est productive et l'expectoration est purulente et visqueuse. Une
dyspnée d'effort est recherchée systématiquement
[9].
MENES-USS-FM-DBV Mémoire n°2 59
présenté par ONDENOT Yann Christian
16
Surveillance de la résistance aux antibiotiques
de Streptococcus pneumoniae et Haemophilus
influenzae
I.2.8- Diagnostic bactériologique
I.2.8.1-Prélèvements
Pour le diagnostic des infections respiratoires, on
peut pratiquer un prélèvement nasopharyngée.
Les prélèvements
généralement non contaminés par les flores commensales
sont les liquides céphalorachidiens (LCR), les
hémocultures, les liquides d'épanchement (pleural, articulaires,
péritonéaux) et pus de ponction ou de drainage
(ostéomyélites, abcès du cerveau, liquide amniotique,
otites) [2].
I.2.8.2-Transport au laboratoire
Il est classique de dire que Haemophilus
est sensible au froid et à la dessiccation.
L'expérience montre qu'il s'agit d'une bactérie relativement
résistante qui supporte un délai de mise en culture de 2 heures
avec conservation au froid ou sur un écouvillon.
Par contre, si le transport et le délai de
culture doivent être supérieurs à 3 heures, il est
nécessaire d'utiliser des milieux de transport [2].
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