I.2.8.3-Diagnostic
Il repose sur l'isolement de la bactérie. La
culture nécessite des milieux adaptés, apportant les facteurs de
croissance comme le facteur V ou la nicotinamide adénine
dinucléotide (NAD) et le facteur X ou l'hémine qui
entrent dans la composition des enzymes respiratoires, contenant du fer
(cytochromes, cytochrome oxydase, catalase, peroxydase).
La gélose au sang cuit, dite gélose
chocolat, à cause de son aspect, apporte suffisamment d'hémine
mais doit être supplémentée en NAD qui peut être
partiellement détruit par la cuisson [2].
L'interprétation des résultats, est
facile lorsque le prélèvement provient d'un site normalement
stérile.
MENES-USS-FM-DBV Mémoire n°2 59
présenté par ONDENOT Yann Christian
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Surveillance de la résistance aux antibiotiques
de Streptococcus pneumoniae et Haemophilus
influenzae
L'examen direct du LCR, apporte un
élément d'orientation de grande valeur
lorsqu'il montre un petit bacille à Gram
négatif polymorphe. Pour les prélèvements
d'origine respiratoire (bronchiques), on tiendra compte du contexte et de la
quantité de bactéries. La recherche d'antigènes solubles
(capsule du groupe b) peut se pratiquer sur le LCR [2].
I.2.9-Traitement et prévention
> Traitement
La bactérie est sensible à de nombreux
antibiotiques, mais un pourcentage important de souches, a acquis une
(3-lactamase qui les rend résistantes aux aminopénicillines.
C'est pourquoi, le traitement de première intention des
méningites bactériennes de l'enfant, repose sur les
céphalosporines de 3ème
génération.
En ce qui concerne les infections des voies
respiratoires, l'association d'une aminopénicilline et d'un inhibiteur
de (3-lactamases peut-être active sur les souches productrices de
(3-lactamases [4].
> Prévention
La prévention des méningites repose sur
la vaccination qui doit être précoce.
Le vaccin actuel est constitué par
l'antigène capsulaire du type b, couplé à une
protéine, dans le but de renforcer son immunogénicité. Le
vaccin est très efficace pour la prévention des
méningites et d'une façon
générale des infections invasives dues au
sérotype b. Il ne protège pas contre les autres types
d'infections, souvent dus à des souches non typables [4].
MENES-USS-FM-DBV Mémoire n°2 59
présenté par ONDENOT Yann Christian
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Surveillance de la résistance aux antibiotiques
de Streptococcus pneumoniae et Haemophilus
influenzae
I.3- Généralités sur les
antibiotiques
I.3.1- Historique
Les antibiotiques existent en fait dans la nature. Ils
sont utilisés depuis des millénaires par certaines espèces
de fourmis, mais cela n'a été constaté que très
récemment.
En effet le premier antibiotique, identifié
dès la fin du XIXe siècle par Ernest Duchesne,
fut la pénicilline. Ses propriétés furent
redécouvertes par hasard en 1928 par Sir Alexander Fleming
qui s'aperçut que certaines de ses cultures
bactériennes dans des boîtes de Pétri oubliées
avaient été contaminées par les expériences de son
voisin de paillasse étudiant un champignon : le Penicillium
notatum. Mais l'importance de cette découverte, ses
implications et ses utilisations médicales ne furent comprises et
élaborées qu'après sa redécouverte, entre les deux
grandes guerres [10].
Depuis lors, d'autres antibiotiques ont
été découverts. En dehors des antibiotiques
naturels comme ceux précitées, il existe des
antibiotiques de synthèse. Le premier antibiotique (de
synthèse) a ouvert une voie nouvelle dans la lutte contre de nombreuses
maladies qui étaient considérées comme incurables
auparavant. Les antibiotiques ont augmenté l'espérance de vie
d'environ 15 ans, à ceux qui y ont accès [10].
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