I.1.9.2-Transport
S. pneumoniae est une bactérie
fragile, les prélèvements doivent parvenir au laboratoire dans un
délai d'une heure. Cependant, les délais d'acheminement peuvent
être différés pour les prélèvements
effectués sur écouvillon à condition d'utiliser des
dispositifs commercialisés contenant un milieu de conservation ou des
glacières [2].
I.1.9.3-Diagnostic
Le diagnostic bactériologique repose sur
l'examen direct, la culture et l'identification du germe.
L'examen à l'état frais sur les
prélèvements liquidiens présente peu
d'intérêt en dehors de la recherche d'une capsule par le test
à l'encre de chine.
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Surveillance de la résistance aux antibiotiques
de Streptococcus pneumoniae et Haemophilus
influenzae
La coloration de Gram permet de mettre en
évidence l'aspect caractéristique du
pneumocoque.
La culture de S. pneumoniae
nécessite l'adjonction de facteurs de croissance. Les
milieux les plus couramment utilisés sont la gélose trypticase
soja ou gélose Columbia enrichies à 5% de sang
défibriné de mouton ou de cheval. On peut utiliser
également la gélose chocolat supplémentée en
facteurs de croissance dont la composition est proche de celle du milieu de
Mueller-Hinton.
L'ensemencement des produits se fait suivant les
techniques habituelles de bactériologie.
L'identification est faite d'abord sur l'aspect des
colonies. Elles sont opaques ou grisâtres, bombées à bord
régulier. Devant une colonie suspecte sur milieu gélosé ou
dans une culture, la confirmation rapide de cette identification se fait
grâce à des tests complémentaires [2].
I.1.10- Traitement et prévention
> Traitement
L'antibiothérapie repose essentiellement sur
l'administration d'amoxicilline par voie orale et voie intraveineuse, en
fonction de la gravité du tableau clinique.
Cependant, l'émergence de souches de pneumocoque
de sensibilité diminuée à la pénicilline (PSDP)
doit inciter à la détermination de la CMI du germe aux
béta-lactamines lorsque celui-ci est isolé en culture
[4].
Dans les traitements des infections à PSDP les
béta-lactamines restent les antibiotiques de premier choix tant que le
niveau de résistance restera compatible avec une efficacité
thérapeutique. En raison de l'échec du traitement de
méningites par le céfotaxime l'association avec la vancomycine
est recommandée [4].
Malgré une bonne activité
in vitro, la pristinamycine n'est pas toujours
efficace en thérapeutique.
Les dernières fluoroquinolones, en particulier
le levroxacine, sont une alternative thérapeutique intéressante,
néanmoins le risque d'émergence de souches résistantes est
réel si leur utilisation est mal contrôlée, cette
molécule
MENES-USS-FM-DBV Mémoire n°2 59
présenté par ONDENOT Yann Christian
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Surveillance de la résistance aux antibiotiques
de Streptococcus pneumoniae et Haemophilus
influenzae
doit être réservée plutôt en
deuxième intention et lors de facteurs de risque de
complications [4].
> Prévention
L'émergence de souches résistantes aux
antibiotiques accentue l'importance de la vaccination, en particulier chez les
sujets à risque (splénectomisés, drépanocytaires,
sujets présentant une insuffisance respiratoire ou cardiaque...).
Cependant, le vaccin polysaccharidique existant est peu
immunogène chez l'enfant de moins de 2 ans [4].
Récemment est apparu un vaccin heptavalent,
capable d'induire une immunité chez l'enfant de moins de 2 ans. Son
efficacité a été démontrée dans la
prévention des infections systémiques à
pneumocoque (septicémies, méningites) et,
dans une moindre mesure, dans la prévention des pneumonies et des otites
de l'enfant.
Le calendrier vaccinal est de trois injections
à 1 mois d'intervalle chez l'enfant de moins de 6 mois, de deux
injections chez l'enfant de 6 à 12 mois et d'une injection suivie d'un
rappel si la vaccination à débuté après 1 an
[4].
I.2- Généralités sur Haemophilus
influenzae I.2.1- Historique
La bactérie a été
découverte par Pfeiffer lors de l'épidémie de
grippe des années 1890, dans les crachats de
grippés. Pfeiffer la nomme à
l'époque Bacillus influenzae sous
l'influence de la présence de l'agent de la grippe (influenza)
[7].
Quelques années auparavant la même
espèce avait été observée dans les
sécrétions purulentes de sujets atteints de conjonctivite, en
Egypte par Koch et aux USA par Weeks et nommée alors
Bacillus aegyptus ou Bacille de Koch et Weeks [7].
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présenté par ONDENOT Yann Christian
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MENES-USS-FM-DBV Mémoire n°2 59
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de Streptococcus pneumoniae et Haemophilus
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